Pratic Spa est un fabricant de systèmes de protection solaire. Sur ce site de production à Fagagna, près d’Udine, l’architecture industrielle de l’agence italienne GEZA (Gri e Zucchi Architettura) devient une contribution au paysage et renforce son identité. Communiqué.
Le projet impliquait d’intégrer des volumes industriels et de vastes espaces ouverts. Le bâtiment est devenu un repère confortable et fonctionnel. En effet, les fonctions de production et de direction sont en relation avec le paysage sans le mimiquer.
«Les espaces sont conçus dans le but d’établir une relation constante entre l’intérieur et l’extérieur, le bâtiment devient ainsi l’emblème du paysage», expliquent les architectes Stefano Gri et Piero Zucchi, tous deux Udinois de naissance.
Le programme, typique de l’architecture industrielle, compte des bureaux, une salle d’exposition, des laboratoires de recherche et d’innovation, des espaces de production, des entrepôts et des espaces logistiques, ainsi qu’un espace de bien-être pour les employés. Toutes ces fonctions sont liées entre elles par des espaces ouverts dédiés à la détente et à la rencontre et par la maîtrise des vues sur le paysage.
Le siège social a été construit en deux phases, PRATIC 2, livré en 2018, ayant permis de doubler la surface totale de l’immeuble. Le nouveau bâtiment, qui complète et améliore les espaces de production datant de 2011, est constitué de deux éléments simples : le rythme donné par les fenêtres, qui répète et déclare la continuité avec la façade existante, et la peau réfléchissante, qui dissout le nouveau volume dans le ciel.
La façade est constituée d’un seul matériau, d’une taille unique : un panneau de polycarbonate de 4 cm d’épaisseur, d’une hauteur d’environ 10 m, fixé à une structure en béton préfabriqué. Les panneaux en polycarbonate sont personnalisés afin d’obtenir une façade réfléchissante vue de loin et «profonde» lorsqu’on l’observe de près.
Les panneaux sont constitués de deux types différents de polycarbonate combinés : la face arrière est constituée d’un composé opaque qui empêche la lumière de passer, tandis que la face avant est «gelée». De cette manière, la structure porteuse est complètement dissimulée derrière le système de revêtement et la verticalité de la nouvelle façade établit un dialogue intéressant avec les panneaux de béton noirs du bâtiment existant.
De loin, le bâtiment reflète le ciel et apparaît recouvert d’immenses plaques de verre, tandis que de près, il semble plus léger, entretenant un dialogue avec l’existant. Les panneaux miroirs assurent également une variation continue de la couleur des façades : en fonction de l’heure du jour et de l’intensité de la lumière, le bâtiment peut apparaître en noir, or, métallique, opaque, brillant, et en une infinité de variantes.
Les lieux conçus pour la détente, les chemins piétonniers et les parkings sont inclus dans la conception de «remblais modifiés» qui introduisent de subtiles variations de pente par rapport aux routes et aux accès. Le projet est ainsi inséré dans le sol de manière claire, soulignant la forme et la géométrie du territoire.
«Ce bâtiment démontre que l’architecture industrielle peut ajouter de la valeur au paysage et améliorer la qualité du lieu de travail», concluent les architectes.