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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chronique du Philosophe > La matérialité, délaissée d’une société intellectuellement décadente

La matérialité, délaissée d’une société intellectuellement décadente

11 mai 2021

Matérialité
Parlement de Bucarest (Roumanie)

Il y a de la matérialité dans une architecture qui est pensée pour accueillir les actions de l’humain ; il y a du vide et de l’irrévocablement neuf dans une architecture vouée à faire vivre une société déshumanisée ! Chronique du philosophe.

L’architecture matérialise les caractères, les tempéraments, les personnalités propres à une époque ou à une autre ! Une société brillant par son désir de durer et de faire convenablement évoluer la condition humaine sera constituée d’une architecture qui éclot d’une naissance lente et douloureuse pour exister jusqu’à une mort incertaine.

Mais dans une France condamnant son peuple à crever le corps cassé et plein de sucre, la tête remplie de vide et de neurotransmetteurs trop usés par des antidépresseurs tant appréciés et si souvent mal prescrits, à quoi bon s’efforcer de dessiner une architecture complexe et réellement durable ?

Les Français méritaient hier que leur soient construites grandes surfaces et autoroutes ; au carrefour du déclin, il faut ériger des logements normés et confinés, ainsi que des bureaux dont les bâtiments évoquent de l’extérieur les ordinateurs qui se trouvent à l’intérieur.

Tout doit vraisemblablement être aseptisé !  

Du point de vue de l’esthète moderne, un goût prononcé pour les formes est presque devenu l’apanage du philistin : aimer ce qui est beau est démodé ! Désormais, il semble que la complexité – maîtresse de la beauté – ne soit plus à puiser dans l’accumulation de subtilité mais plutôt dans l’absence de relief.

À l’instar de tous les temps lorsqu’ils sont le présent, l’époque actuelle est laide, vide, triste, en travaux – les intellectuels pensent mal, les politiques sont fourbes et carriéristes, et les artistes n’ont rien à dire, rien qui ne fasse sourire ou trembler.                                                                                                                

De grâce, que les architectes ne miment pas cette morosité, qu’ils ne fassent pas s’ériger dans les rues la médiocrité qui se dresse quotidiennement sur les écrans. Plutôt que de se faire une fierté de grossir, l’architecture devrait se targuer de savoir rouiller, savoir vieillir !

Faut-il clamer avec un ton néomarxiste que la commune et aveugle course vers le profit conduit nécessairement vers la dépréciation de la qualité ? Il y a de cela !                                                           

C’est d’ailleurs là un étrange et navrant paradoxe ; l’humain est capable de générer bien plus d’énergie physique et mentale qu’il y a deux mille ans et pourtant, en parallèle de son évolution, l’homme du XXIe siècle est devenu un bâtisseur désintéressé à l’idée de concevoir une architecture qui aurait matière à s’enorgueillir de ses rides.

Je ne sais pas si le Parthénon présentait plus d’attrait lorsqu’il était fraîchement terminé mais une chose est certaine, en l’observant aujourd’hui, il apparaît presque qu’il a été bâti en suivant les codes de la vie, qu’il fut conçu pour se détruire sans qu’on ne vienne l’abattre, créé pour se consumer, s’éteindre de lui-même.

Cette architecture parvient à atteindre celui qui la contemple même lorsqu’elle est observée nue et décrépie. C’est dans un état de fragilité semblable à celui d’une vieille personne qu’elle se désarme de sa beauté pour se vêtir du revêtement froissé du charme.

Le charme, la grâce, l’élégance, cela s’obtient avec les années, lorsque ce qui s’est abîmé devient beau d’avoir vécu. Seulement, pour cela, il faut demeurer ! L’urbanisation à marche forcée qui a marqué le début de la seconde partie du siècle passé transpire d’une seule histoire ; celle de la nécessité de loger un peuple.                                                  

Maintenant que l’usage de ce parc immobilier ayant avili le paysage architectural français a été rentabilisé, il n’en reste rien d’autre que des milliers de tonnes de béton pareilles à pléthore de corps mourants. Fort heureusement, les grandes villes de France glanent une part de leur cachet dans la finesse d’une architecture du second empire qui, jusqu’ici, n’a pas encore été totalement massacrée.

Massacrée par qui ? Par les acteurs de cette fade époque durant laquelle il est vertueux d’oser uniquement ce qui est high-tech. Je ne m’accorderai pas l’excès d’ego de parler au nom de la jeunesse mais, simplement au nom d’un jeune, je peux dire que cette dévorante passion collective pour tout ce qui rappelle la froideur des écrans me fait des sueurs fraîches. L’architecture lorsqu’elle évoque l’informatique me déplaît autant que l’humain lorsqu’il fuit lâchement dans les algorithmes.

Il me semble qu’une frontière distingue deux terres nourrissant pour la première, une catégorie d’architectes animés par l’ambition que leur nom soit associé à un résultat apprécié par la population et, pour la seconde, des architectes souhaitant s’attirer les éloges d’une élite usant de l’architecture comme d’un signe extérieur d’une banalité ronflante.  C’est là que le bât blesse ; dans un système au sein duquel l’argent est roi, il est préférable que ceux qui en disposent aient bon goût !

La richesse contemporaine ressemble plutôt à la boulimie satisfaite, née plus du réflexe que de la faim, d’une adolescente américaine. La fortune moderne est faite pour gaver celui qui la détient et non pas pour lui permettre de créer ce qui demain restera pour être usé par les autres.

L’usure ; voilà un point qui mérite d’être étudié. Pas seulement pour savoir de quelle façon parvenir à l’éviter mais, surtout, pour l’imaginer, la dessiner avant même que les fondations du bâtiment ne soient coulées.

À l’époque durant laquelle Hippocrate recommandait d’entretenir son organisme plutôt que de le soigner une fois malade, les architectes appréhendaient les dégâts que le temps et l’usage allaient causer sur les édifices. À l’heure durant laquelle ce sont les mêmes groupes qui trônent à la tête de sociétés fabriquant pour les unes des pesticides, et pour les autres des médicaments, l’architecture se contente davantage d’envisager la dégradation de la matière pour définir comment remplacer les matériaux abîmés, plutôt que de songer à en sublimer leur usure en maîtrisant celle-ci avant même qu’elle n’apparaisse.

Faire l’éloge de la matérialité, c’est placer l’existence sur un piédestal ! Nécessairement, la matérialité évoque l’usure et, au-delà de celle qui apparaît par défaut, il y a celle qui est formée par le passage de l’homme. Il y a de la matérialité dans une architecture pensée pour accueillir les actions de l’humain ; il y a du vide et de l’irrévocablement neuf dans une architecture vouée à faire vivre une société déshumanisée !

Tom Benoit
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Par Tom Benoit Rubrique(s) : Chronique du Philosophe

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