La photographie en général, la photographie d’architecture en particulier, est-elle un langage, le « plus littéraire des arts graphiques » pour citer Evans Walker dans son ouvrage « Photography » (1978) ? Si c’est le cas, en connaît-on des dialectes ?
Comme le note Erieta Attali, qui tient chroniques-photos dans Chroniques, dans un environnement de sursaturation des informations, au lieu d’assister à un développement parallèle de « dialectes » photographiques, c’est l’inverse qui se produit : une homogénéisation croissante de l’image, souvent motivée par la nécessité de présenter l’architecture comme un produit visuel facilement consommable et censé survivre à des périodes d’attention extrêmement courtes.
Pourtant, les dialectes photographiques existent bel et bien et sont langues vivantes, hélas rarement audibles dans le brouhaha du travail de commande et dans le tumulte des mass media et des moulins à rumeurs.
De fait, quand les photographes redeviennent photographes avant d’être photographes d’architectures, leurs dialectes singuliers s’affirment chacun avec une grande richesse de vocabulaire.
Tous ont quelque chose à dire qui leur tient à cœur. Il suffit d’écouter. Ce qui est paradoxal puisqu’il est question d’images en 2D ! Ce pourquoi cette édition sous forme de carte blanche leur est à nouveau dédiée.
Merci encore à tous les photographes d’architecture sans lesquels nous serions aveugles.
Christophe Leray
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