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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques de Stéphane Védrenne > Le bon sens est-il intégrable dans l’intelligence binaire informatique ?

Le bon sens est-il intégrable dans l’intelligence binaire informatique ?

30 septembre 2025

 Intelligence binaire
@IA

Dans les autres pays, le temps de conception et le temps de construction sont similaires à ceux que nous connaissons. Ce qui prend du temps en France est le temps politique et administratif. Et cette durée, si elle explose, c’est pour l’unique raison de la peur de l’aléa et son lot d’incertitudes.

Comme je l’évoquais le mois dernier, une forte source d’économie d’argent public pourrait être faite en fiabilisant la commande par une accélération de la prise de décision politique, et en arrêtant d’exiger des équipes de maîtrise d’œuvre des concours sur APD, hors de prix et consommateurs de temps et d’énergie inutile.* Mais qu’est-ce qui pousse les maîtrises d’ouvrage à recourir à de tels niveaux d’exigence ? La peur de l’incertitude.

Il ne s’agit pas d’une peur propre aux maîtrises d’ouvrage, nous sommes rentrés dans une époque où toute notion d’aléatoire, d’incertitude, est devenue inacceptable. Aujourd’hui tout doit être contrôlé, mesuré, mis en équation et entré dans un tableau Excel.

Depuis le contrôle des naissances, où les couples veulent aujourd’hui totalement contrôler l’arrivée d’un nouveau-né, jusqu’à la date précise, l’accouchement provoqué la plupart du temps et maîtrisé pour ne pas intervenir le week-end ou les jours fériés, le tout aussi bien par confort pour les parents que pour le corps médical. Programmé, provoqué, maîtrisé…

Même la fin de vie maintenant veut être maîtrisée… ne plus souffrir, ne plus subir, contrôler tout jusqu’à son dernier souffle… enfin sauf en cas d’accident…

Quoique, puisque, pour cela aussi, on a une solution ! Prenez le volant, la voiture vous avertit de tout, scrute les mouvements des autres véhicules, des piétons autour de vous, tout doit être anticipé, contrôlé… Ne vous avisez pas de mordre une ligne blanche, le volant reprend la main pour vous remettre sur les rails ; dépassez la vitesse autorisée de cinq kilomètres heure, une alarme retentit… Vous vous rapprochez trop de la voiture de devant : voyant lumineux, action sur les freins, tout est sous contrôle pour éviter l’accident.

Ce besoin de contrôle est présent jusque dans notre rapport au climat. Il est question du dérèglement climatique… Parce que quelqu’un l’avait réglé le climat ? Quelqu’un a écrit quelque part que le 25 juin à 11h à Brest il doit faire 23°C, pas plus pas moins ? Ce besoin de se référer à des « normales » pour quelque chose qui par essence est changeant n’est là que pour nous rassurer ou, au contraire, nous angoisser. Le climat change ces temps-ci bien sûr, tout le monde peut le constater, mais il n’a jamais été « réglé » au cours des millénaires, il a déjà subi des modifications, des variations fortes, et l’homme était à ces époques-là bien moins équipé pour se prémunir de ces changements… Il subissait et survivait sans se poser de grandes questions métaphysiques. Le climat change, peut-être est-ce modélisable, mais en réalité le volume de paramètre à maîtriser pour comprendre son exact fonctionnement est tel qu’il est illusoire d’imaginer rentrer tout cela en équation et de le normaliser.

La meilleure preuve que tout ne peut être mis en équation est qu’il y a des guerres sur Terre. Or, si tout pouvait être maîtrisé, organisé, structuré, un programme informatique aurait sûrement été mis au point pour anticiper les conflits et éviter qu’ils ne surviennent. Hélas, dans ce domaine, aucun informaticien et aucun scientifique pour modéliser le sujet…

Il est temps que le bon sens humain reprenne le pouvoir sur l’intelligence binaire informatique. Tout n’est pas intégrable en équations et ce qui fait notre libre arbitre, qui fait que l’homme en est arrivé là où il en est aujourd’hui, est justement sa capacité à s’adapter : tout le contraire de l’ambiance actuelle qui consiste à n’avancer que lorsque l’on est sûr à 100 % de ce que l’on engage.

Dans le domaine de la construction comme dans le domaine industriel, faire un projet c’est gérer des aléas, ce qui est le propre du savoir-faire de la maîtrise d’œuvre. L’industrie construit des prototypes de plus en plus précis avant de lancer la production en série du projet. Dans le cadre de la construction d’un bâtiment, il a été établi des étapes qui permettent de fiabiliser progressivement le projet et cela passe par une esquisse.

Si le programme est correctement défini, avec un cadre réglementaire correctement établi et stable, alors une esquisse doit être suffisante à une maîtrise d’œuvre pour établir un projet cohérent avec les attentes et le budget de la maîtrise d’ouvrage.

Alors pourquoi cette nouvelle mode du concours ou partenariat public/privé, sur APD voir APD+ ? Deux raisons sont invoquées. La première est la recherche d’une meilleure maîtrise des coûts. La maîtrise d’œuvre doit en effet partiellement plaider coupable sur le sujet. Il faut reconnaître qu’un mauvais jeu s’est instauré sur le sujet entre la maîtrise d’œuvre et la maîtrise d’ouvrage, les uns minimisant ouvertement le coût d’objectif du projet en sachant que les autres auront tendance à essayer d’obtenir quelques rallonges budgétaires pour « améliorer » l’ordinaire du projet. Ce jeu malsain a été poussé à son paroxysme à la fin du XXe siècle quand les architectes de l’époque savaient que lorsque le pouvoir public avait engagé un projet si le budget explosait, l’argent public coulerait à flots pour le mener à bien.

Aujourd’hui, l’argent public n’étant plus illimité, la tentation pour la maîtrise d’ouvrage de ne s’engager qu’en phase APD, phase à laquelle la maîtrise d’œuvre s’engage définitivement sur le coût d’objectif, s’entend mais avec les frustrations et la fausse économie déjà évoquée le mois dernier.*

L’autre raison consiste à vouloir accélérer le rythme de conception des projets en France. En effet, alors qu’il y a encore une décade à peine, il fallait de trois à cinq ans pour faire un projet, aujourd’hui les délais ne cessent de s’allonger… Pour autant, ce ne sont pas les délais d’études qui s’allongent, ce sont les délais administratifs et décisionnels.

Aujourd’hui il n’est pas rare que les temps de validation des phases d’un projet soient deux fois plus importants que les temps attribués à leur production. Ajoutez à cela les délais de gestation administrativo-politique et les temporalités explosent. Hélas, ce n’est pas en limitant les phases d’études ou en « compactant » les études à une Phase Projet postconcours sur APD, que l’on gagne du temps. D’abord parce que le temps de concours est plus long. En effet, il n’y a pas de secret : pour produire un projet en phase ADP, l’architecte commence toujours par une esquisse qu’il va affiner progressivement pour arriver à un niveau APD. De plus, en APD, il faut engager nombre de calculs et d’études techniques et environnementales qui nécessitent un niveau de définition du projet avancé pour être réalisés, donc qui doivent attendre que l’architecte ait suffisamment avancé pour pouvoir commencer.

D’ailleurs, il suffit de regarder autour de nous : dans les autres pays, le temps de conception et le temps de construction sont similaires ; ce qui prend du temps en France est le temps de prise de décision, c’est-à-dire le temps politique et administratif. Et ce temps, s’il explose, c’est pour l’unique raison de la peur de l’incertitude, de l’aléa. C’est pour limiter ce risque que l’administration a mis en place des procédures, des autorisations, des validations, etc. Chacune d’elles prend son temps et chacune d’elles est différente en fonction de la nature et de l’ampleur du projet, de son site d’implantation… Et si par malheur la maîtrise d’ouvrage n’est pas coutumière de l’acte de construire, elle en oubliera systématiquement une qui reviendra comme un boomerang au plus mauvais moment.

Le dernier exemple en date concerne les études d’impact environnemental : en fonction de la nature du projet, de son implantation, il peut être exigé une étude 4 saisons… entendez par là une étude environnementale du terrain durant 12 mois. Si cela n’a pas été anticipé, c’est tout le projet qui dérape.

L’ensemble de ces procédures n’ont d’autre fonction que de diviser la responsabilité de la prise de décision. Limiter la prise de risque, se donner l’illusion que l’on va limiter les aléas en faisant rentrer chaque projet dans des cases de tableurs, qui doivent s’allumer en vert pour que les chargés de projets puissent justifier auprès de leur hiérarchie qu’ils ont tout fait bien dans les règles, et que s’il y a des aléas, ce n’est pas de leur faute !

Oui mais voilà, dans un pays en proie à la raréfaction budgétaire, le trop-plein d’assurances coûte cher. Lorsqu’il n’y a plus d’argent, soit vous arrêtez de construire des projets, soit vous analysez les risques que vous prenez pour accepter ceux qui ont le moins de chance de se produire ou dont l’impact sera de toute façon inférieur au coût nécessaire pour s’en prémunir…

Donc un concours sur Esquisse certes ne garantit pas que le projet remplira l’ensemble des objectifs à atteindre mais il reste toujours en ce cas l’APS et l’APD pour sécuriser le projet… et mieux vaut payer un seul APS et un APD que quatre dont trois iront au pilon. C’est aussi une question d’économie d’énergie et de matière ! Le développement durable et l’adaptation au changement climatique commencent aussi par là !

Stéphane Védrenne
Architecte – Urbaniste
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Par Stéphane Védrenne Rubrique(s) : Chroniques de Stéphane Védrenne

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