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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques de Syrus > Destins contrariés > Trois décennies, 26 joueurs : le destin contrarié des ministres de la Culture

Trois décennies, 26 joueurs : le destin contrarié des ministres de la Culture

9 février 2021

ministre de la culture ministère de la culture

Ce pourrait être une brève de comptoir au Café du commerce : « Il n’y a rien de mieux pour flinguer une carrière politique, depuis Malraux et Lang, qu’un poste de ministre de la Culture ».

De Jean-Jacques Aillagon à Frédéric Mitterrand, en passant par Fleur Pellerin et Françoise Nyssen, c’est un jeu de massacre… L’avant-dernier, Franck Riester, s’en est sorti tout juste, à reculons. Seule Roselyne Bachelot, après une si longue carrière, pourra encore cachetonner aux Grosses Têtes.

En fait, ce ministère est parmi les plus volatiles. Ses 26 titulaires, entre 1959 et aujourd’hui, n’ont guère tenu, en moyenne, plus de deux ans et quelques mois. Ces mouvements incessants ont eu des conséquences néfastes dans la conduite de l’action culturelle, notamment l’architecture. Mais il faut noter que la rue de Valois, en 61 ans, n’a exercé sa tutelle sur ce secteur que de 1959 (Malraux) à 1978 (d’Ornano), et, à nouveau, de 1995 (Douste-Blazy) à 2020 (Bachelot), c’est-à-dire 45 ans. Jack Lang, en particulier, n’a jamais eu de responsabilité ministérielle en la matière.

Pour quelles raisons le ministère de l’Equipement, sous Giscard, puis Mitterrand, s’est-il substitué à la rue de Valois ? Est-ce la toute-puissance du Corps des Ponts et Chaussées soucieux de protéger les D.D.E ? Elles ont fini par disparaître, phagocytées par la décentralisation. Ou bien existait-il une volonté politique de rééquilibrage après la loi sur l’architecture de 1977 perçue, bien à tort, comme une victoire des architectes ?

Le dossier intéressera peut-être un jour des chercheurs indépendants – et non des hagiographes – spécialistes de l’organisation des pouvoirs publics. Bornons aujourd’hui nos observations sur le sort, pas toujours enviable, des cinq premiers titulaires de ces portefeuilles précaires.

Créé en 1959 pour André Malraux, le ministère de la Culture est un hommage appuyé du Général de Gaulle, de retour aux affaires, à l’auteur de la Condition humaine (prix Goncourt 1933), car c’est un ministère d’État. Une première dans le protocole gouvernemental. Autrefois, sous la troisième République, les compétences de la rue de Valois relevaient d’un simple Secrétariat aux Beaux-arts au sein du ministère de l’Instruction publique.

Sous le régime de Vichy, ce ministère se pare des plumes du paon et devient ministère de l’Education Nationale. Abel Bonnard, écrivain de second ordre et éditorialiste de « Je suis partout » en est le titulaire à partir de 1942. Collaborationniste enragé, on lui prête ce mot d’esprit à propos des Balkans : « Les peuples couchés dans la géographie se sont levés dans l’histoire ». Le boulevard, informé de ses mœurs, le surnomme la Belle Bonnard et Galtier-Boissière, fondateur du Crapouillot, la Gestapette. Condamné à mort par contumace en 1945, il finira ses jours en Espagne.

Malraux, c’est l’initiateur des secteurs sauvegardés, des maisons de la culture – « Ces cathédrales de notre temps » -, d’une réforme de l’enseignement de l’architecture, amorcée par Max Querrien et dynamitée par Mai 68. C’est aussi une cérémonie funèbre, le 1er septembre 1965, dans la cour carrée du Louvre, en hommage à Le Corbusier, pour laquelle il sollicite la présence de l’ambassadeur de l’Inde, « avec de l’eau du Gange ». Selon Olivier Todd, l’eau du robinet fera l’affaire, lui a confié plus tard ledit ambassadeur.

Malraux quitte le pouvoir avec De Gaulle en 1969. Il sera l’un des rares visiteurs de la Boisserie avant la mort du Général. En 1972, son médecin, le neuropsychiatre Louis Bertagna le fait hospitaliser à la Sâlpétrière pour alcoolisme et dépression nerveuse. L’opium, fumé autrefois en Asie, est inopérant. Monsieur Louis, maître d’hôtel chez Lasserre le voit encore de temps à autre, le visage ravagé de tics, poussant des aboiements suspects. Sophie de Vilmorin, nièce de Louise, sera son ultime compagne. Il meurt en 1976 d’un cancer de la peau.

Edmond Michelet, à la différence de Malraux, n’était pas un Résistant de la dernière heure. Il lui succède le 20 juin 1969 dans le gouvernement de Chaban-Delmas et conserve le titre de ministre d’État. Mais, affaibli et malade, il meurt quinze mois plus tard. Il sera inhumé, selon son vœu, dans son habit de Déporté de Dachau.

De l’Architecture

À sa suite, le démocrate-chrétien Jacques Duhamel, ancien opposant à De Gaulle en 1962, se rallie à Pompidou qui lui confie d’abord l’agriculture, puis la culture (le 7 janvier 1971) qui perd son rang de ministère d’État. Il choisit Jacques Rigaud comme directeur de cabinet, qui le suit de la rue de Varenne à la rue de Valois. C’est lui qui tentera de démêler le dossier de l’architecture, enlisé depuis 1968. Il rêvait de baptiser le projet de loi en préparation « De l’Architecture » avant de constater que le titre était préempté depuis Vitruve. Duhamel atteint d’une maladie dégénérative quittera son poste aux législatives de 1973. Il meurt à 52 ans, en juillet 1977. L’un de ses fils, Olivier Duhamel, défraye aujourd’hui la chronique

Maurice Druon, écrivain gaulliste, devenu ministre des Affaires culturelles le 5 avril 1973, est appelé tour à tour le « Malraux de Pompidou » par Paul Morand et le « Malraux du pauvre » par l’Humanité. Jacques Rigaud conserve, un temps, son poste à ses côtés. Il fera inscrire le projet de loi sur l’architecture à l’ordre du jour du Sénat en première lecture et assistera son ministre dans cette périlleuse chausse-trappe : un texte mort-né sous les coups de boutoir des services du quai de Passy (Équipement).

Druon avait fait installer un lutrin au 1er étage du ministère sur lequel il se réservait l’affichage de « la pensée du jour ». Les membres du cabinet étaient priés de deviner qui en était l’auteur. Le ministre interroge Jacques Rigaud sur la première pensée. « De qui est ce texte, mon cher directeur ? » Silence de l’intéressé… « C’est de moi, une citation des Rois Maudits ! » avouera son patron !

Druon, conservateur farouche, est en bisbille avec le monde du théâtre, qui devra choisir entre « la sébile et le cocktail molotov ». Sa querelle avec Pierre Emmanuel enterre une avancée de la Nouvelle société et provoque la démission du Conseil du développement culturel créé en 1971. Il ne reste qu’une année rue de Valois. Les dégâts sont importants. Il obtiendra ensuite quelques prébendes diplomatiques avant de devenir Secrétaire perpétuel de l’Académie Française. Il ne cachera pas son opposition à l’élection de la première académicienne, Marguerite Yourcenar, craignant que « d’ici peu vous aurez quarante bonnes femmes qui tricoteront pendant les séances du dictionnaire ». Lors de ses funérailles, en 2009 à 91 ans, les honneurs militaires lui seront rendus par Sarkozy aux Invalides, car il était coauteur du Chant des Partisans.

Druon est remplacé au pied levé, lors du 3ème gouvernement de Pierre Mesmer le 1er mars 1974, par Alain Peyrefitte, ministre des Affaires Culturelles et de l’Environnement. La mort de Pompidou un mois plus tard (le 2 avril) interrompt cette charge qui n’aurait sans doute pas manqué d’être pittoresque.*

Syrus
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* Notre prochaine chronique évoquera le destin tragico-comique des ministres de la Culture de Giscard d’Estaing : Michel Guy, mort du sida ; Françoise Giroud, rattrapée par l’usurpation de la Médaille de la Résistance attribuée à sa sœur ; Michel d’Ornano, écrasé par une camionnette à Boulogne ; Jean-Philippe Lecat, qui ne se remettra pas de la victoire de la gauche en 1981… et de quelques autres jusqu’à nos jours.

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Par Syrus Rubrique(s) : Destins contrariés

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