A Nanterre (Hauts-de-Seine), LAN a livré en 2022 pour Nacarat et Bati Conseil (maîtres d’ouvrage), les nouveaux locaux de l’Institut Léonard de Vinci (ILV), qui en réalise l’acquisition (budget : 16,86 M€). Sur une surface de 6 090 m², l’ambition du projet est de mettre en résonance des fragments de ville hétérogènes et contradictoires., Communiqué.
À l’interface de l’omniprésente Grande Arche du quartier d’affaires de La Défense, des immeubles de logements Égalité- Fraternité et du foyer Maurice Ravel de Jacques Kalisz, du stade U-Arena de Christian de Portzamparc et des Terrasses, le projet architectural de l’ILV vient prolonger l’aménagement global du « croissant » engagé en 2015 par Paris La Défense des suites de la démolition d’une partie de l’ancien parking aérien MP89.
Conçue dans la première phase de renouvellement urbain du quartier (2015-2022), l’école côtoie l’infrastructure du croissant. Structurée autour des ouvrages routiers des années 1970, la D914 dont l’institut épouse la courbe, permet de faire bénéficier au bâtiment d’une centralité et d’une proximité immédiate avec plusieurs gares de transports en commun (Nanterre-Préfecture, la future gare Nanterre-La Folie, La Défense Grande Arche).
Ce contexte très saturé a conduit la réflexion vers un objet qui puisse, à travers des éléments architecturaux précis, rentrer en résonance avec toutes ces échelles. Alors que morphologiquement l’école suit l’infrastructure, le projet a été pensé comme un objet qui n’exprime pas sa vocation et son programme, mais, qui à travers son langage et la répétition des fenêtres, construit un dialogue avec la cité.
Au cœur d’un quartier pourvu d’architectures historiques et singulières, l’Institut Léonard de Vinci, grâce à ses grandes ouvertures en façade, vient forger sa propre identité et créer un dialogue avec le déjà-là.
Orientées vers la Défense, les ouvertures donnent une vue directe sur le parc du cimetière de Puteaux que le bâtiment surplombe. La nuit, le rapport s’inverse et cette diaphanéité entre l’école et la ville vient animer le nouveau boulevard urbain Aimé Césaire.
L’organisation intérieure a eu pour vocation d’inciter et de favoriser les interactions entre les étudiants, les enseignants et le personnel administratif. À cette fin, une attention particulière a été portée aux circulations, qui importent autant que les espaces qu’elles desservent. Leur mise en scène transforme les parcours, notamment verticaux, en une expérience révélant la vie de l’école.
Traversant et irriguant l’école, le parcours dévoile la diversité des espaces en matière de hauteur, de forme et d’affectations, mais aussi la façon dont ils se connectent. La circulation devient alors un travelling progressif révélant et stimulant la vie de l’école.
En regroupant les programmes sur des ensembles de deux niveaux, l’école prend la forme d’un campus vertical, où le plein (salles de cours, agora, salle de convivialité, etc.), participe autant que le vide des circulations (couloirs, escaliers, terrasses) dans l’accroissement des échanges.