
L’agence Chypriote Christos Pavlou Architecture a livré en 2019 à Nicosie (Chypre) une maison-jardin de 182 m² (budget : 320 000€). Ramener la nature en ville ou le potentiel urbain des jardins privés. Communiqué.
Ramener la nature dans la ville, bien que ce ne soit pas une idée nouvelle, est un impératif croissant, en particulier pour des villes comme Nicosie qui n’a pas réussi à faire de la verdure et des espaces publics communaux une priorité dans son urbanisme.

Pendant le confinement, nous avons redécouvert la valeur essentielle de nos logements, réalisant une fois de plus notre besoin de plus d’espaces extérieurs, de balcons et de toits pour faire de l’exercice et pratiquer nos passe-temps. La nécessité de s’évader librement pour profiter d’espaces en plein air et se connecter avec la nature autant qu’avec les voisins est devenue plus souhaitable que jamais pendant la pandémie.

Mais la question des virus n’est venue que souligner ce qui est déjà connu et systématiquement oublié et ignoré : le besoin d’accélérer le processus d’incorporation de la nature dans nos villes de manière créative.
« Une maison qui ramène la nature dans la ville, favorisant les espaces partagés et le dialogue social entre ses habitants, c’est ce qui nous a inspirés à concevoir la « maison-jardin de ville ». Notre conception met l’accent sur le potentiel des jardins urbains privés et des microclimats qu’ils créent pour améliorer les conditions de vie dans les villes et ralentir le réchauffement climatique », explique Christos Pavlou.



Ne se cachant pas derrière des clôtures et entièrement vitrée d’un côté, la maison-jardin vise à former un prolongement physique de la zone verte publique adjacente, établissant ainsi une relation unifiée entre le quartier, le jardin privé et le parc public.
Les éléments urbains tels que le bâtiment, la rue et l’espace public ne sont pas traités comme des activités absolues isolées mais comme une seule configuration homogène lorsque la maison devient une partie du parc et le parc ‘rentre’ dans la maison.


L’intégration d’espaces verts dans la maison compte la plantation de jardins sur 60% du rez-de-chaussée, l’utilisation de la terrasse verte au premier étage, la mise à disposition de paysages adaptés aux abeilles et de 40 espèces de fleurs sauvages indigènes.
Toutes les zones intérieures s’épanchent sur les espaces extérieurs et sont organisées autour d’une cour centrale verte placée entre deux volumes cubiques blancs.


« Faire de la place à la nature en ville apporte non seulement de la beauté au tissu urbain mais encourage le retour des espèces d’oiseaux et des abeilles locales en maintenant ainsi la biodiversité urbaine. En outre, la santé et le bien-être des humains en sont favorisés », conclut Christos Pavlou.