Martine, maire sans étiquette de Sainte-Gemmes, une petite ville de banlieue, aime l’architecture. Elle vient de s’engager sur un concours foncier et c’est le plus gros projet de sa vie, et de la vie de la commune. Aussi c’est avec impatience et une vague inquiétude qu’elle aborde sa première réunion de synthèse.
Martine s’est laissée séduire par les sirènes de la cession foncière et de la conception-réalisation. Elle a imaginé, sur une friche de l’ancien hôpital, tout proche du centre, un programme mixte de commerces, d’activités tertiaires et artisanales et surtout de logements, dont une partie de logements sociaux car Martine tient autant à accueillir les nouveaux arrivants chassés de la grande ville devenue trop chère que permettre à sa population de continuer à vivre dans le centre-bourg. Ces 5 000m² constructibles sont plus que ce qu’elle a jamais construit sur sa commune, pense-t-elle.
Sensible à l’environnement, elle a envie que les toitures et les sous-sols soient valorisés et ne veut surtout pas de parking en infrastructure. Elle espère également que ce projet permettra de dessiner en centre-bourg de nouvelles circulations plus adaptées aux nouvelles mobilités dont ses jeunes administrés sont friands.
Martine est pleine de bonne volonté. Pour l’occasion, elle a donc réservé une belle salle de la mairie mais, à voir tous les visiteurs qui arrivent et se garent sur le parking* du centre de la petite enfance adjacent, elle comprend vite que la salle ne sera pas assez grande et qu’elle n’a pas prévu suffisamment de café et de croissants.
Des gens s’installent donc autour de la grande table, elle n’a pas le temps de les saluer tous et l’architecte qui n’est toujours pas là. Martine commence à angoisser quand elle le voit soudain arriver sur son scooter.
– «Ha Monsieur l’architecte, bonjour. Je suis heureuse de vous voir. Mais qui sont tous ces gens ?»
– «Je vous expliquerai», répond l’architecte déjà parti serrer des mains.
La réunion devait commencer à 10h, jusqu’à midi, mais à 10h20, il en arrive encore. Alors Martine prend son courage à deux mains et lance la séance, tant pis pour les retardataires. L’architecte à côté d’elle a déjà l’air fatigué. «Je propose un rapide tour de table pour que chacun puisse se présenter», dit-il.
Martine est curieuse et souhaite en effet bien savoir à qui elle a à faire, la proposition de l’architecte semble d’ailleurs recueillir l’adhésion de l’assemblée. Martine appelle donc discrètement une stagiaire, pour lui demander de refaire du café, beaucoup, et de foncer à la boulangerie. La réunion peut commencer.
Quasi naturellement, les présentations démarrent à la gauche de Martine, dans le sens des aiguilles d’une montre.
«Bonjour à tous. Je suis l’architecte de l’agence Dubois & Dupont. Normalement vous me connaissez tous si vous êtes là, au moins via email ou téléphone ou WhatsApp ou Facebook ou Twitter ou LinkedIn ou Instagram. Pour tous ceux que je rencontre en personne pour la première fois, ne m’en voulez pas de ne pas vous reconnaître tout de suite», dit-il, ce qui fit bien rire l’assemblée puisque tout le monde était maintenant rassuré de ne pas forcément reconnaître son voisin en chair et en os.
A la pointe d’ironie dans le ton, Martine se dit pourtant que l’architecte n’est sans doute pas la seule puissance invitante.
A côté de lui, Ferdinand Duval. Celui-là, Martine le connaît. Elle l’a croisé un jour au salon des collectivités du Bourget. C’est un promoteur et c’est lui qui, au fil de ses visites amicales, l’a convaincue de se lancer dans ce projet. Depuis Martine éprouve des sentiments mitigés à son égard mais elle a tant besoin de logements et d’un projet en centre-ville… C’est lui qui a proposé l’architecte, un «projet clefs en main», avait-il dit.
«Bonjour à tous. Ferdinand Duval, porteur du projet. Même si nous avons des agences dans les départements limitrophes, jusqu’à Rennes et La Rochelle en passant par Lyon, Marseille et Paris, Miami et Dubaï, nous sommes une petite société locale de promotion et d’investissement, avec une grande attention portée aux projets de nos partenaires, parce que chère Martine, vous n’êtes pas notre cliente mais notre partenaire n’est-ce pas ?». Ferdinand Duval se sentit fort aise de l’assentiment murmuré de l’assemblée.
Il n’y a autour de la table que «des partenaires», pense Martine comme un voile de tristesse lui traverse le regard.
C’est au tour de Julien Chapelin. Martine le connaît bien. Il est responsable des projets de construction neuve d’un bailleur social de la région. C’est avec lui qu’elle a construit 20 logements sociaux tout au bout d’un chemin quasi-forestier, un beau petit projet dont tout le monde est content sur Sainte-Gemmes. Elle connaît donc ses difficultés économiques mais aussi sa volonté de construire de la qualité et elle est heureuse qu’il soit là pour la partie logements sociaux du programme.
«Julien Chapelin, je suis directeur de projet au sein de l’immobilière du Chemin Vert. Chacun ici le sait, nous ne sommes pas une société à but lucratif, nos périodes d’équilibre sont à 50 ans après le début des opérations, mais nous avons à cœur de promouvoir une architecture de qualité car c’est notre propre patrimoine que nous construisons. Les projets sont de plus en plus difficiles à équilibrer et les choix sont parfois compliqués mais si le budget est dépensé à bon escient j’ai l’espoir de construire un beau projet ici à Sainte-Gemmes».
Après lui, Martine ne connaît plus personne. La prochaine est une femme, il y en a peu. Celle-ci ressemble à une prof de maths, se dit Martine.
«Je me présente. Je suis Solange Lydie et je représente la société Bonvieuxtemps-Roulé, gestionnaire de la partie résidence seniors du projet. A l’horizon 2020, un Français sur trois aura plus de 60 ans. A Sainte-Gemmes, un habitant sur trois a déjà plus de 50 ans, les femmes comptant pour 54% de la population (contre 49,9 % en moyenne nationale en ville, sachez-le). Martine, qui nous accueille, sait bien que les 60-74 ans sont majoritairement repartis dans la ville centre. Notre résidence répond donc non seulement à un besoin de logement mais au désir d’une certaine qualité de vie de la part de seniors actifs. C’est à ce désir que répond notre projet en permettant aux seniors de demeurer si près du centre-ville, les magasins et équipements culturels à quelques minutes de marche, même à petits pas».
C’est vrai se dit Martine, quand ils vivent dans le centre, ses administrés à la retraite n’utilisent quasiment jamais leur voiture.
Après Solange, c’est un homme à nouveau, rond de corpulence, qui se présente. «Je m’appelle Samuel Goodyear, oui je sais, comme Goodyear, les pneus. Notre société – asphalt 47° – a prévu d’acheter en blanc les bureaux et nous apprécions d’être ainsi partie prenante du projet très en amont. En effet, pour nos employés, nous serons attentifs à des bureaux dédiés notamment aux incubateurs d’innovation, avec un vaste espace de co-working au cœur du pôle mais aussi des espaces destinés à la formation au travail en équipe».
«Le co-working, c’est obligé, ça plaît bien il paraît», dit quelqu’un que Martine ne connaît pas encore.
Le suivant à prendre la parole est un homme plutôt jeune, blond avec une queue-de-cheval et l’air désagréable des jeunes gens trop sûrs d’eux. «Mathieu Dutilleuil, Président Fondateur de la société Pépins Pour Tous. Nous proposons de valoriser les toits en faisant pousser des plantes endogènes dans des exobacs en résine recyclable. Les légumes sont ensuite directement ingérés par les seniors de la résidence du monsieur, là, qui nous en a parlé tout à l’heure. L’idée du circuit court c’est quand du producteur au consommateur, c’est court».
«Et votre production est estimée à combien de tonnes, ou de kilos, à l’année ?», s’enquiert Martine qui connaît bien le coût de la cantine. «Difficile à dire à ce stade du projet», répond Mathieu Dutilleuil d’un air suffisant «mais, si vous êtes curieuse, mon ingénieur vous fera suivre des tableaux Excel et, vous verrez, tout sera clair».
C’était au tour d’un petit jeune homme, brun. «José Gomez, je suis le concierge», dit-il.
Le concierge ???
Martine est désarçonnée mais le garçon a l’air parfaitement sérieux. José Gomez a remarqué son étonnement. «Voyez-vous Madame, dit-il avec un accent chantant, avec le preneur des bureaux, il faut un service de conciergerie dédiée, c’est moi, et un gestionnaire pour la restauration collective, c’est mon collègue, là à côté de moi, qui s’en occupe, de la restauration collective, Arnaud Grosbois qu’il s’appelle, il travaille à la SODEXO».
Arnaud Grosbois se contente d’incliner la tête, puisque tout était dit à son sujet, mais Ferdinand Duval intervient.
– «C’est bien la SODEXO qui assure la gestion des espaces de La Seine Musicale de l’Ile Seguin à Paris, n’est-ce pas ?», demande-t-il.
– «Tout à fait», répond Arnaud Grosbois, pas peu fier.
– «Et ça se passe bien ?»
– «Parfaitement. C’est d’ailleurs devenu l’un de nos axes de développement. Chacun sait qu’il n’y a plus de marge dans la nourriture des cantines, aujourd’hui, ce que veulent les actionnaires, c’est de l’évènementiel».
– «Tout à fait, et je dirais même plus…»
«Messieurs, s’il vous plaît». Martine a senti qu’il fallait tout de suite siffler la fin de la récré. Elle regarde sa montre, déjà 11h passée.
Pour le coup, les suivants se décident à faire sobre.
– «Auguste Dumoulin, gérant de l’entreprise bois pour l’ossature et les bardages. Nous avons mis au point un produit tellement innovant qu’il ne ressemble plus au bois. C’est au bois ce que le Canada Dry est au Whisky. Haha. Mais il ne bouge pas et nous permet de très grandes portées. Dans ce projet, il y en a partout».
Pour la communication autour du bois, Martine prend note mentalement de se méfier – bâtiment Bois ? Un bâtiment ‘à base de bois’ serait plus juste, pense-t-elle, comme les plats préparés de la cuisine industrielle à base de viande – puis reporte son attention sur l’interlocuteur suivant, habillé comme Arlequin. En voilà un qui n’a jamais mis les mains dans le béton, se dit Martine.
– «Maurice Dupré, je suis l’artiste retenu dans le cadre du 1% artistique. Pour faire contraste au bois, j’ai imaginé une fresque en béton avec des empreintes, les miennes, de pieds et de mains, comme à Hollywood».
Heureusement, les suivants enchaînent.
– «Roger Dutuyau, ingénieur structure».
– «Igor Dupoteau, ingénieur fluides».
– «Edouard d’Or, je m’occupe de l’animation du site avant chantier».
– «Jean Tube, spécialiste du co-working».
– «Johan Johanson, expert en écologie urbaine avec des références en Suède, dans le Vorarlberg et dans le Vermont».
– «Kevin Duprez, je suis ingénieur spécialiste du réemploi».
«C’est-à-dire ?» interrompt Martine, étonnée. Sur sa friche ne demeurent que quelques structures rouillées dont elle doute fort qu’elles puissent être réemployées en quoi que ce soit.
– «Nous sommes spécialistes des déchets de chantier. Voyez-vous, chaque chantier génère des déchets et c’est une tannée pour les entreprises. Nous, pour un prix canon, nous arrivons, prenons les déchets et ils disparaissent. J’aime à dire que c’est quasiment de la magie».
– «Mais où vont-ils ces déchets ?» interroge Martine, inquiète.
– «Secret des affaires», répond Kevin Duprez en se rengorgeant d’un air mystérieux.**
Martine est alors interrompue. C’est la stagiaire. «Madame, je refais du café ?». «Oui, vous pouvez», répond Martine.
Un autre homme, grand, élancé, barbu comme tous les autres. «François Latulipe, mes amis m’appellent Fanfan. Je suis le paysagiste de la société ROZ, spécialisée dans les domaines de la conception et de l’ingénierie du paysage, associant ingénieurs et architectes paysagistes. Cette pluralité permet d’intégrer très en amont les préoccupations paysagères pour en faire des moteurs créatifs, économiques et techniques dans une démarche engagée de développement durable».
Après lui, deux femmes se tiennent côte à côte. «Geneviève Soisson, assistante à maîtrise d’usage, AMU», dit la première. «Sandrine Lieu», dit la seconde, «je suis en charge de la personnalisation des logements, de type HABX, si vous connaissez».
AMU, HABX, non, Martine ne connaît pas.
«Le HABX, c’est clair, c’est du logement 100 % sur-mesure. Le X c’est pour ‘Vos choix, votre appartement’, c’est notre slogan le plus partagé sur Instagram ! 100 % serein. Un achat sécurisé auprès de promoteurs de qualité. 0€ de surcoût. Du sur-mesure, et c’est offert et c’est même cadeau», s’enorgueillit Sandrine Lieu.
«Elles ont l’air de ‘youtubeuses’ ces deux-là», pense Martine, qui se demande soudain avec inquiétude si elle n’est pas dans un épisode de caméra cachée. Par acquis de conscience, elle fait du regard le tour de la pièce pour s’assurer qu’il n’y a pas de caméras indiscrètes. C’est alors qu’elle note que presque tout le monde est penché sur son téléphone. En guise de caméras indiscrètes… Et si j’étais la seule à écouter ? se dit Martine en frissonnant d’appréhension.
Elle reconnaît immédiatement l’homme suivant. Jean-Rage de la Tour, président d’une association de préservation du vieux Sainte-Gemmes prétexte à toute sorte de recours pour surtout ne rien faire. Elle ne l’a pas vu entrer, sinon elle n’aurait pas toléré sa présence. «Monsieur de la Tour, vous n’avez rien à faire ici !»
«Au contraire», lui répond son administré avec un air pénétré. «Je suis ici au titre de représentant des futurs habitants potentiels afin que la voix des usagers se fasse entendre car on sait bien que les architectes, si on les laisse faire …, et puis d’abord pourquoi ils n’habitent pas dans les logements qu’ils construisent, hein, les architectes ? Si on les laisse faire ils vont bousiller notre centre-ville et tout notre patrimoine historique, pourquoi ne fait-on pas confiance aux ingénieurs ? Tenez, moi par exemple, j’ai travaillé dans l’automobile pendant 30 ans et je voudrais bien savoir pourquoi un bâtiment ne fonctionne pas comme une voiture. Une voiture ça fonctionne pile poil et…».
«Monsieur de la Tour, s’il vous plaît, ce n’est ni le lieu ni l’heure», s’emporte Martine.
«CE N’EST JAMAIS L’HEURE POUR LES USAGERS ET DES QU’ON L’OUVRE ON VEUT NOUS FAIRE TAIRE». Toute l’assemblée plonge en silence dans son Smartphone et Monsieur de la Tour, qui s’était levé, finit par se rasseoir, par grommeler «si c’est ça votre concertation», et se taire.
«Monsieur, c’est à vous», enchaîne Martine.
«John Woodward, je suis Américain, excusez-moi pour mon accent. Je suis le BIM manager, je travaille pour la société de Monsieur Duval pour aider les architectes à construire mieux, plus vite et, surtout, moins cher».
A ce moment-là, le sang de l’architecte de chez Dubois & Dupont ne fait qu’un tour et l’homme de l’art en jaillit de son siège.
– «Comment osez-vous prétendre une chose pareille. Le BIM c’est utile pour les architectes qui utilisent 300 mots. Nous, nous utilisons 3 000 mots et vous voulez nous obliger à en utiliser 300 !», dit l’architecte, parlant trop fort.
«Ah ça, il faut bien un architecte français pour dire ‘une chose pareille’», se moque l’Américain.
«Et il faut bien un Américain pour penser inventer l’eau chaude !», rétorque l’architecte.
Martine, une fois de plus, se sent tenue d’intervenir. «Messieurs, allons du calme, vous faites partie de la même équipe. N’est-ce pas ?»
«Vous, qui êtes-vous ?», demande-t-elle avec un soupçon d’irritation à une jeune femme à l’air timide qui semble sortir de l’école. «Arielle du Val Fourré, je suis artiste. J’ai été retenue dans le cadre du label ‘Un bâtiment Une œuvre’, j’ai prévu une œuvre abstraite qui laisse de la place à la lumière et l’imagination», dit-elle d’une voix faible.
«Et vous avez été retenue comment ?», demande Martine, la voix adoucie.
«Sur dossier», répond Arielle.
Ferdinand Duval croit alors bon d’intervenir. «Depuis mars 2017, ‘1 immeuble, 1 œuvre’*** est un label dont les constructeurs, propriétaires et occupants peuvent se prévaloir. J’ai personnellement suivi la sélection du projet lauréat, une œuvre sensible de Mademoiselle Arielle parfaitement adaptée à ce projet».
– «Avec quel budget ?», grince alors Maurice Dupré, l’artiste.
– «Et à quel titre posez-vous la question Monsieur ?», demande Ferdinand Duval, offensé.
– «Oh moi je dis ça mais faudrait pas que pour votre petite copine mon 1% artistique devienne du 0,5% artistique».
«Ce n’est pas ma petite copine, c’est ma fille», rugit Ferdinand Duval avec une autorité naturelle qui fait retourner chacun à ses préoccupations en train de clignoter sur son écran et Martine est bien heureuse de s’en sortir comme ça.
Deux autres femmes encore, comme si les femmes avaient naturellement, par atavisme peut-être, choisi de se regrouper toutes ensemble. «Nicole Hulotte, écologue», dit la première.
«Ecologue ?», demande Martine, qui pense avoir mal entendu.
«Tout à fait. L’écologue travaille dans l’écologie, et ne doit pas être confondu avec l’écologiste, qui milite pour protéger l’écologie. Ce métier d’écologue consiste à étudier les relations entre les organismes et le monde environnant. Je suis par ailleurs synécologue – S, Y grec, N, E accent aigu, cologue, sy né cologue, pas ciné comme cinéma. La synécologie est une occupation qui consiste en l’étude des relations entre des communautés d’individus d’espèces différentes. Plus un projet ne se fait sans nous désormais».
«Et vous Madame ?», demande Martine en retenant sa respiration.
«Lucette de Verneuil, je suis ergonomiste et…»
Drinnn, drinnn.
La sonnette du centre de loisirs voisin retentit – il est midi – et les enfants joyeux s’égaillent dans le parc comme une volée de moineaux. La sonnerie agit comme un signal pour tout le monde. Soudain tous sont prêts à s’en aller sans attendre, y compris ceux qui, encore nombreux, n’ont pas eu le temps de se présenter et de s’exprimer et qui quittent la salle en maugréant sur cette manie bien française de la réunionite qui fait perdre du temps à tout le monde.
En quelques minutes, la salle est vide. Il ne reste ni café ni croissants.
– «Bien, Madame le Maire, je vais devoir y aller», dit l’architecte, se sentant piteux.
– «Non», dit Martine, «Allons déjeuner. Vous et moi avons un projet à construire».
Christophe Leray
* Lire Corruption d’usage chez Martine, qui n’en peut mais
** Depuis juin 2018, une loi (issue d’une directive européenne) vise à protéger les entreprises contre le vol de leurs secrets industriels ou leur divulgation à des concurrents ou au grand public.
*** Voir notre article Architecture : un nouveau label remarquable qu’on n’attendait plus