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Accueil > Chroniques > Ils ont collaboré à Chroniques > Chroniques du Café du Commerce > Post confinement, au Café du commerce, on attend les parasols acoustiques

Post confinement, au Café du commerce, on attend les parasols acoustiques

29 septembre 2020

Confinement bruit

Kamel, le patron philosophe du Café du Commerce est inquiet. Après le confinement et un été moyen, la vie reprenait enfin à peu près normalement et maintenant cette nouvelle menace de devoir à nouveau fermer le bar. Pourtant la terrasse a été étendue pour privilégier l’extérieur. Les habitués sont inquiets également. En cette belle journée d’automne, comme il n’y a pas trop de monde, Kamel a le temps de s’assoir un moment avec eux.

Quand il arrive, c’est Polo l’écolo et l’ami des bêtes qui est en train de parler.

Polo : « Je me demande si je n’ai pas la nostalgie du confinement ».

Jean-Luc, un voisin, français moyen, cadre moyen dans une société d’assurance, qui croit au progrès, vient d’arriver et n’a pas encore défait sa cravate.

Jean-Luc : « Pourquoi, tu étais bien toi, cloîtré dans ton petit deux-pièces ? »

Polo : « Cloîtré je l’étais déjà avant le confinement dans mon deux-pièces. Non, ce qui me manque, et je le réalise maintenant, c’est que j’entendais les oiseaux chanter ».

Jean-Luc : « Bien moi, ils ne me manquent pas, au contraire. Et je te rassure, ils sont toujours-là tes piafs, je le vois à ma voiture constamment crottée, si tu vois ce que je veux dire. C’est une vraie malédiction ! »

Polo : « Je n’ai pas de voiture. En tout cas, je ne les entends plus ».

Kamel : « C’est sûr que quand il n’y avait ni voiture, ni train, ni avion, ni chantier, ni café, ni restaurant, ni un tas de choses ni rien du tout, il y avait moins de bruit et l’homme de Néandertal entendait les oiseaux. Il les connaissait même sans doute par leur nom. Mais ça, c’était avant. Heureusement parce que sinon votre bière et votre vin, il vous faudrait le fabriquer vous-même ».

Joseph, comptable dans une PME, qui aime bien le Tour de France et les sapins de Noël.

Joseph (un peu énervé) : « Oui, heureusement comme tu dis, si le confinement avait dû durer, ça aurait mal fini. Tiens par exemple, prends mon voisin. D’habitude, je m’entends bien avec lui, mais là, il n’arrêtait pas de bricoler, du matin au soir. Ouinnng Ouinnng Ouinnng la scie et la perceuse du dimanche incapable de faire un trou dans le béton. C’était insupportable, impossible de travailler et de se concentrer. J’ai cru devenir fou ».

Polo : «Tu étais en télétravail, tu devrais t’estimer heureux, il y a plein de gens qui n’ont pas eu cette chance ».

Joseph : «De la chance ! Tu parles !  Et je ne te dis pas de mes voisins du dessus. Ils sont cinq dont deux jeunes enfants en bas âge qui n’arrêtaient pas de courir, ou quand ils s’arrêtaient, c’était pour se bagarrer ou pleurer. Et ensuite les cris de la mère ou du père ou des deux, chacun criant qu’ils veulent un peu de calme. Alors les petits oiseaux, moi je n’ai pas entendu grand-chose ».

Lulu l’architecte : « Il est vrai que beaucoup de logements sont mal isolés. Dans mon appartement aussi on entend tout ce qui se passe chez les voisins. Le gouvernement nous parle de rénovation thermique, il pourrait y ajouter un volet isolation acoustique, ça ne ferait pas de mal ».

Dédé, né Développement Durable, a aujourd’hui des airs de vieux sage.

Dédé : « En fait, le confinement a révélé les lacunes de nos logements, souvent mal isolés, surtout dans l’hypothèse du télétravail qui va se développer. Lulu a raison, une vue d’ensemble de la rénovation s’impose, il ne faut pas la limiter à l’énergie ».

Lulu : « D’autant plus qu’il faut aussi penser à l’accessibilité. Tout cela demande des travaux lourds, et il vaut mieux tout faire d’un coup. D’ailleurs les habitants de logements récents ont apparemment mieux supporté le confinement que les autres. Une enquête IPSOS pour Qualitel le montre clairement. On sait faire des logements plus protecteurs ».

Joseph : «J’habite en effet dans un logement ancien. Mais bon, si les journées étaient terribles, heureusement, les nuits étaient plus calmes ».

Kamel : «Trop calmes, même ! si mon avis vous intéresse ».

Joseph. «Peut-être mais sans bruit dans la rue, sans des dizaines de jeunes qui s’amusent et qui crient, j’ai remarquablement bien dormi, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. De quoi supporter le bazar des voisins pendant la journée ».

Jean-Luc : « Il parait qu’il y a des gens qui dormaient mal justement à cause du silence. C’est possible ça ? »

Dédé : « Sans doute mais ce doit être une minorité. Je crois que la plupart des gens ont apprécié le calme et, comme tu dis, Polo, ont eu plaisir à entendre les oiseaux. Ça change du bruit des voitures, des motos et des scooters ».

Polo : « D’ailleurs, tous les animaux des villes ont profité du confinement, pas que les oiseaux. Un architecte a même écrit un livre intitulé Bêtes des villes »*.

Dédé : « Mais revenons au bruit, le confinement a pas mal changé les ambiances sonores et les enquêtes sur le sujet** montrent que les habitants en sont plutôt reconnaissants : moins de bruit, c’est moins de gêne, moins de stress, moins de fatigue et tout ça fait du bien et se ressent sur la santé ».

Kamel. « Hum, à voir. Moins de monde dans les cafés, les cinémas, plus de festivals et autres fêtes populaires… Ca ne peut pas être bon pour la santé ».

Jean-Luc : «Il a raison, si toutes les activités doivent s’arrêter pour avoir du silence, on n’y arrivera jamais, il va falloir choisir ».

Dédé : «Il y a des solutions, selon les types de bruit. En temps normal, le plus important est celui de la circulation. Les activités arrivent loin derrière. Comment réduire le bruit des transports tout en vivant aussi bien sinon mieux ? Il y a des réponses techniques, comme les revêtements de chaussée, ou des petits murs antibruit que l’on expérimente dans plusieurs villes actuellement. Mais il y a surtout la réduction du trafic des voitures et l’orientation vers les transports peu bruyants. La marche, le vélo, les véhicules électriques, et notamment les autobus, mais tout ça demande du temps. L’aménagement des espaces publics est une des clés du développement de la marche et du vélo, et le renouvellement du parc automobile prendra des années. Le télétravail permet d’avoir des gains plus rapides, ou le covoiturage. C’est bon pour le bruit, mais c’est aussi bon pour l’énergie, la qualité de l’air, et les animaux des villes dont on parlait tout à l’heure ».

Lulu l’architecte : « Idem pour l’isolement acoustique, il faudra des années pour transformer le parc de logements. D’ici là, il faut jouer la carte du respect mutuel, une carte culturelle, sur les comportements. C’est dur quand on veut aussi promouvoir la diversité et rapprocher des populations aux modes de vie différents mais je ne vois pas comment faire autrement. L’innovation sociale est un champ à développer pour les experts de la ville ! »

Dédé. « Justement, un projet de recherche international, avec 32 pays participants, vient d’être lancé par des chercheurs du CNRS pour évaluer les effets sonores du confinement dans les villes. Ça s’appelle « silent.cities », comme on dit en bon français ».

Polo (triomphant) : « Vous voyez bien que la baisse des nuisances sonores émises par les humains ouvre des perspectives intéressantes. Mais il y a bien d’autres êtres vivants dans la ville et c’est bien de les connaître pour développer la biodiversité urbaine, les fameuses bêtes des villes ».

Dédé (un peu exaspéré) : «Certes il y a les rats des villes mais aussi les rats des champs et ceux-là on y pense moins, idem pour les animaux des océans. Le bruit des moteurs dans la mer perturbe la communication entre les poissons et autres mammifères marins et une mission dite « quiet sea », toujours du bon français, a profité du confinement pour observer la vie marine sans cette pollution sonore et mieux comprendre son fonctionnement. Objectif à la fois la pêche et la préservation de biodiversité marine. Les deux sont compatibles, et je dirais même plus, l’une ne va pas sans l’autre ».

Kamel : « Merci Dédé, c’est sympa de penser aux poissons mais ça ne résout pas notre problème dans les villes ».

Dédé : « Tu as raison mais il n’y a pas de réponse universelle et immédiate. Un des paramètres clé est la morphologie des villes, les hauteurs, les ouvertures, les dents creuses. Il y a des villes poreuses au bruit, d’autres non. Mais la politique de la ville doit s’inscrire dans la durée, au long cours. Comme les équilibres habitat/activités/services, pour réduire le besoin de mobilité. Les résultats sont longs à obtenir mais ils sont durables dans tous les sens du terme. Il faut combiner ces politiques avec des actions dont le résultat arrive plus vite ».

Kamel : « Et que proposes-tu pour les cafés et les restaurants, dans l’immédiat ? »

Lulu : « En tout cas, moi je réfléchis à des « parasols acoustiques », sorte d’écrans mobiles qui pourraient être installés sur les terrasses. Ils remplaceraient avantageusement les chauffages de terrasses, qui sont appelés à disparaître. On a fait des progrès considérables pour l’ambiance acoustique des open spaces, pourquoi pas pour les terrasses des cafés ? Cela résoudrait une grande partie des problèmes de voisinage. Mais développer un tel projet prend du temps, il faut voir avec les acousticiens ».

Kamel (se levant pour retourner à son comptoir) : « Qu’ils fassent vite, alors ! Sinon quand arrivera la potion, le patient sera déjà mort ».

Dominique Bidou

* Nicolas Gilsoul, Edition Fayard
** Voir notamment l’enquête du CIDB sur le sujet, www.bruit.fr

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Par Dominique Bidou Rubrique(s) : Chroniques du Café du Commerce

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