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Accueil > Editos > Un prix F.e.mm.e.s Architecttes & associé€

Un prix F.e.mm.e.s Architecttes & associé€

12 décembre 2017

Faut-il pour un journaliste écrire sur des prix d’architecture ? Les prix d’architecture, comme tous les prix, ne sont-ils pas destinés au fond à servir l’organisateur du prix plus que les lauréats, comme l’auteur du best-seller ‘Comment devenir millionnaire’ est le seul à devenir millionnaire ? Il est pourtant normal que les hommes et femmes de l’art, quel que soit l’art, cherchent la reconnaissance de leurs pairs et mairs. Le rôle du journaliste n’est-il alors pas de s’en faire l’écho ? Reportage.

Les noms des six lauréates* du prix Femmes Architectes ont été dévoilés le 11 décembre 2017 au Pavillon de l’Arsenal à Paris. Ce prix, organisé par Catherine Guyot, présidente de l’ARVHA (Association pour la Recherche sur la Ville et l’Habitat), s’annonce d’emblée comme «un combat pour l’égalité dans les professions d’architecture». L’architecte Amelia Tavella, lauréate l’an dernier et membre du jury, à l’heure de remettre une mention au prix Jeune Femme Architecte à Marie Blankaert, parlait même, évoquant Johnny et Rudy Ricciotti, hommages oblige, d’un «sport de combat».

En référence au vœu des élus écologistes du Conseil de Paris fin novembre 2017**, ce prix est-il une forme de soirée du Matrimoine ? Juste quand la francophonie est traversée par la question de l’écriture inclusive : un imbécil, une imbécile ? Un prix de l’air du temps ?

La cérémonie était bien avancée au rythme monotone et monocorde de la lecture des C.V. et des descriptions des projets passant à l’écran quand Carme Pinos, l’architecte catalane lauréate du premier Prix International de la Femme Architecte délivré en France par l’ARVHA**, est venue ramener les combats des unes et de quelques-uns à de plus justes proportions. «Depuis le début de la soirée, j’entends parler de combat, dit-elle, mais l’architecture n’est pas un combat, c’est un enjeu, un défi, une gaieté. A chaque nouveau projet je dis à mon équipe, ‘allez les gars, on y va’».

Une tirade qui eut le don de décomplexer tout le monde, la notion de plaisir en architecture étant enfin évoquée. Un sacerdoce, peut-être, mais la flagellation est-elle en effet obligatoire ?

Pour la première année de ce prix international, il y eut 36 inscriptions, «au-delà de l’Europe, jusqu’en Equateur», se félicite Catherine Guyot. Comment Carme Pinos a-t-elle eu vent de ce nouveau prix international ? Dans un appel à candidatures dans la presse spécialisée ? Idem pour la sud-africaine Carin Smuts qui obtient une mention ? Chacune d’elles mérite l’honneur, Carin Smuts a d’ailleurs déjà à Paris reçu le Global Award, mais comment savaient-elles pour le concours ? Cooptation ? Les dés sont jetés au hasard ?

Dommage que Carin Smuts n’ait pas pu venir ce soir-là recevoir son prix. Catherine Guyot s’en désole mais, explique-t-elle, l’aller-retour Paris – Cape Town était de trop pour les finances de l’association. Un étrange cri de misère en regard de la qualité des sponsors. Citons-les pour l’occasion : BNP Paribas Real Estate, Ciments Calcia, Rockwool, Technal, Unibail Rodamco et Saint-Gobain. Qu’à eux tous ils ne soient pas capables de sortir 1000 boules pour recevoir Carin Smuts en dit long de leur réelle implication dans ce prix des Femmes Architectes. Lesquelles appréci.e.ront.

De fait, toute la cérémonie est une sorte de bricolage assez touchant. Les lauréates savent depuis un moment qu’elles sont lauréates et ont eu le temps de préparer leur discours. L’émotion, pour certaines, les étreint pourtant. Il n’y a en apparence pas de place pour l’improvisation mais, de la façon protocolaire et polie, presque guindée, dont se déroule la cérémonie, se dégage un charme désuet qui invite à la bienveillance. Sous les voûtes du Pavillon de l’Arsenal, voilà, nous sommes dans un grand salon. Comme avec les f.e.mm.e.s s.avant.e.s du grand siècle ?

Il est aisé de se gausser et chacun doit imaginer que Catherine Guyot est sans doute bombardée de conseils. Il demeure que ce prix un peu extravagant symbolise parfaitement l’air du temps, l’architecture toujours en phase, par définition, avec la société qui lui donne naissance. Un architect, une architectte ?

Si je devais me permettre un conseil, je dirais à Catherine Guyot de ne pas céder, comme cette année, à la tentation de la multiplication des prix comme autant de petits pains. Personnellement, j’aimais bien le format en trois catégories – jeune femme archi, l’œuvre originale, la femme architecte de l’année. Plus un prix international, pourquoi pas. Cela avait le mérite de la clarté.

Par contre, dès que l’on commence à multiplier les mentions et les accessits, il devient impossible de récompenser tout le monde. La Mention Spéciale Femme Architecte décernée à Dominique Marrec par exemple. Nul ne doute que Dominique Marrec ne soit et femme et architecte mais son travail peut-il être considéré seul, sans celui d’Emmanuel Combarel ? ECDM est le nom de l’agence. Faut-il sortir l’élément ‘femme’ hors de l’ensemble que constitue l’agence ? «Ce prix met en perspective l’inné et l’acquis», explique Dominique Marrec. Il en pense quoi Emmanuel ?

Une femme architecte associée peut donc concourir pour ce prix sur un pied d’égalité avec une autre qui a mené son agence seule ? Cela élargit considérablement le champ. Faut-il un prix spécial Couple Architectes ? Spécial Triolisme ? Mener son agence seul(e) n’est pour un(e) architecte pas forcément un acte de bravoure mais c’est en tout cas différend de le faire avec un(e) associé(e) ou plus. La question sous-jacente de l’associé – masculin en l’occurrence – se retrouve posée avec Sophie Berthelier, lauréate du Prix Femme Architecte 2017.

Elle-même rend grâce à ses associés et tous ceux qui ont cru en sa carrière, de Jean Nouvel à Benoît Tribouillet en passant par Philippe Dubus et Jean-Louis Subileau, etc. «Que des hommes», note-elle. «J’espère que dans quelques années il n’y aura que des femmes», dit-elle. Lors de la présentation de son oeuvre lui est attribué à elle seule – ce n’est pas la première fois de la soirée – un ouvrage signé avec les associés d’une ancienne agence. Certes, il est difficile de faire la part des choses tant, sur cette planète, la vie des hommes et des femmes, y compris chez les architectes, semble étonnamment imbriquée. Mais s’il doit y avoir combat, au moins qu’il ait l’élégance du noble art.

Les premières éditions du prix Femmes Architectes avaient donné lieu à un succès d’estime, dû d’ailleurs en grande partie à la qualité des lauréates – Odile Decq, Manuelle Gautrand, Corinne Vezzoni, Anne Demians, etc. Aujourd’hui, pour sa 5ème édition, le dispositif montre ses limites. En l’espèce, la question est lancinante : à quoi est destiné ce prix puisque l’ARVHA propose des formations, et que chaque invité€ à la soirée en est dûment informé€ sous forme de prospectus en papier déposés sur chaque chaise.

Faut-il dès lors s’étonner qu’Agnès Vince, pourtant aperçue à l’Equerre 2017, ne se soit pas déplacée mais a envoyé en son nom Laurent Lacaille, seul homme à monter sur le podium ce soir. Ce qui à nouveau met en exergue l’atmosphère de salon et d’entre soi communautaire de la cérémonie. Quoi, pas d’homme(s) pour s’exprimer quant au travail de ces femmes architectes ? Reste à espérer que le brave fonctionnaire ne se soit pas fait rouspéter par son épou.x.se pour être rentré tard.

Bref, la question de la pertinence d’un prix dédié aux femmes architectes demeure posée. Nous en avions parlé l’année dernière. L’an dernier Tania Concko, lauréate de l’œuvre originale, avait mis les pieds dans le plat. «Je ne peux pas m’empêcher de penser, comme toute femme archi : pourquoi avons-nous besoin d’un prix dédié, avec un jury de femme ?», disait-elle avant de livrer le fond de sa pensée. «Forcément, j’ai toujours été contre les discriminations, mêmes positives. Je ne suis ni femme ni noire, juste archi» !

Cette année, devenue membre du jury, ce prix qu’elle ne revendiquait pas lui importe un peu plus désormais. «Quand l’on constate tout ce qui s’est passé en un an au sujet de la reconnaissance du travail des femmes, je me dis que peut-être ce prix était utile et qu’à la vitesse où les choses évoluent, il n’en disparaîtra que plus vite car il ne sera bientôt plus nécessaire», s’amuse-t-elle.

Un prix voué à disparaître ?

Faut-il en parler ?

Christophe Leray

* Prix femmes Architectes 2017 : les lauréates

**Fin novembre 2017, les élus écologistes du Conseil de Paris ont défendu un voeu visant à renommer la journée du Patrimoine en « Journée du Matrimoine et du Patrimoine ».

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Editos Mots-clés : ARVHA, Carin Smuts, Carme Pinos, ECDM, Marie Blankaert, Sophie Berthelier, Tania Concko

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