Galal Mahmoud est un architecte libanais, de parents égyptiens et de grand-mère anglaise, qui après avoir fui la guerre du Liban en 1976 avec sa famille a vécu plusieurs années en France. De fait, il est en 1986 diplômé de l’École d’Architecture de Versailles et a ouvert son premier cabinet à Paris en 1987. En 1996, il fonde à Beyrouth le cabinet GM Architects et se spécialise dans l’hôtellerie haut de gamme. A Chroniques, nous n’avions aucune idée de son actualité, jusqu’à ce que son agence de communication ne vienne nous la rappeler. Voyons donc. Communiqué.
Le Tamuda Bay
Le Tamuda Bay est un hôtel cinq étoiles qui ouvrira ses portes en avril 2016 dans la ville de M’Diq, située sur la côte nord du Maroc, à 40 km à l’est de Tanger.
«Ayant fait le choix d’une approche résolument moderne pour le Tamuda Bay, je me suis inspiré des artistes français du XXème siècle, dont la peinture a été profondément marquée par leurs séjours marocains, notamment par les formes arrondies, les pigments, les couleurs ou encore les objets du Maroc. Cette union subtile et contemporaine de l’art de vivre à la française avec la culture marocaine a été notre axe principal dans la décoration de chacun des espaces intérieurs. Nous souhaitions recréer ce lien profond entre la France et le Maroc et le retranscrire au sein même de l’hôtel pour inviter le visiteur à un voyage fait de couleurs, d’histoire et de culture».
The Nile boat
Ce projet, inédit sur le Nil, est inspiré des bateaux traditionnels de l’Egypte Antique réalisés avec des fines tiges de Papyrus et ici réinterprétés dans un langage résolument contemporain. Livraison prévue fin 2016.
«Le Nile Boat sera avant tout un lieu luxueux et moderne. Pour la structure extérieure du projet, nous avons choisi de l’habiller de lames verticales en bois et en métal pour un aspect épuré en rappel aux tiges de papyrus. Cet écran modulable permet également de filtrer, quand cela est nécessaire, la forte lumière du Caire. De grandes terrasses et baies vitrées seront également installées au sein du Nile Boat et pourront ainsi faire profiter à la clientèle de la vue exceptionnelle sur le Nil, une des plus belles de la ville».
Le Rotana Salalah
Sur les rives de l’océan indien face à la célèbre plage de Salalah, entouré par les spectaculaires montagnes omanaises et le paysage tropical, Le Rotana Salalah, constitué de 400 chambres, est le plus grand hôtel cinq étoiles d’Oman. Création livrée en 2015.
«Pour le Rotana Salalah, nous avons fait le choix d’épurer complètement la notion de décoration intérieure en travaillant en priorité les proportions et la matière. Nous avons voulu adopter un style local et conserver l’influence de l’architecture omanaise aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôtel dans une approche moderne et actuelle. Les lignes directrices se retrouvent dans des portes en moucharabiehs dotées d’une transparence plus contemporaine, ainsi que dans des éléments sculptés spécialement pour le projet».
Le Bristol
«Mon histoire a toujours été étroitement liée à ce lieu. Enfant, j’accompagnais mon père, dont les bureaux étaient voisins du Bristol, dans le célèbre café « Gourmandises » à l’entrée de l’hôtel. Ce fut donc un véritable défi pour moi lorsque le cabinet Galal Mahmoud Architects a été choisi pour assurer la rénovation de ce lieu d’exception».
D’importants travaux de restauration ont été réalisés, notamment pour la totalité des chambres, avec l’ajout de six nouvelles, et également pour les espaces communs et l’infrastructure. La rénovation a modernisé le style et le décor de l’hôtel tout en préservant son cachet authentique.
Véritable icône de la capitale libanaise, Le Bristol a réouvert ses portes en juin 2015, après une rénovation de deux ans, la veille de son 65ème anniversaire.
Musée des civilisations
«Notre Musée des Civilisations, projeté place des Martyrs au coeur de Beyrouth, apparaît comme un site creusé en profondeur dans les strates des civilisations qui sédimentent le sous-sol de Beyrouth, successivement ville grecque, romaine, byzantine, ottomane et française. Ce musée inédit sera à la fois site archéologique, lieu d’exposition et de médiation, exprimant toute la richesse historique du Liban, véritable ADN d’un pays multiculturel. Notre geste architectural, résolument contemporain, est guidé par une démarche ‘d’imprégnation contextuelle’, la connaissance de l’histoire et l’enracinement dans la culture du lieu».
Projet exposé à la Biennale d’Architecture de Venise 2014.