Dans le Quartier de la Création de l’Ile de Nantes, l’Îlot Bergeron, signé Alexandre Chemetoff, réinterprète la mémoire industrielle du site. Fragment de ville à la nantaise ?
L’Îlot Bergeron, réalisé par QUARTUS, traduit un engagement commun réunissant l’ensemblier urbain, la Samoa (Société d’Aménagement de l’Ouest Atlantique), la Métropole de Nantes (Loire-Atlantique), et Alexandre Chemetoff, l’architecte du projet et urbaniste historique du renouveau de l’Île de Nantes : celui d’achever la transformation des halles industrielles Alstom progressivement reconverties, en réalisant un projet aux vocations et aux usages mixtes, illustration d’une « architecture située ».
L’Îlot Bergeron déploie une programmation mixte sur une surface de 12 000 m², répartie entre quatre bâtiments (trois occupés par les logements et les bureaux, et un occupé par les espaces dédiés aux industries culturelles et créatives), au cœur du Quartier de la Création.
L’ensemble adopte une identité architecturale jetant un pont entre l’ancienne vocation du site – la halle Bergeron, dernière halle Alstom restant à réhabiliter – et la nouvelle mêlant logements, commerces, bureaux, et activités culturelles et économiques innovantes, dans un environnement paysager où la nature trace une continuité entre les bâtiments, leurs usages et la relation entre le dedans et le dehors.
« Ce projet réinterprète la mémoire industrielle », souligne Alexandre Chemetoff. « Nous avons tenu à préserver autant que possible la mémoire visuelle de l’environnement, en imaginant un projet créant une continuité naturelle avec le Parc des Chantiers tout proche, emblème du patrimoine industriel et portuaire de l’île de Nantes », dit-il.
L’opération compte 39 logements du deux au cinq-pièces (dont 14 logements sociaux ou abordables, gérés par Nantes Habitat), un ensemble de bureaux à haute performance environnementale tourné vers les nouveaux modes de travail qui sera occupé par les 750 collaborateurs du siège régional de Doctolib à compter de 2025, trois commerces en pied d’immeuble, et des locaux dédiés aux industries culturelles et créatives.
L’îlot Bergeron a été imaginé à la confluence d’un ensemble de cours jardinées « à la nantaise », plantées d’arbres variés. Reliés les uns aux autres, ces espaces tissent une continuité entre les différents immeubles, et répondent à la naturalité mise à l’honneur par les façades et les balcons et terrasses réalisés en bois. Les deux bâtiments de bureaux sont équipés de dalles béton actives pour le chauffage et le refroidissement des locaux selon les saisons.
Plus qu’un programme immobilier, l’Îlot Bergeron a été pensé et aménagé comme « un fragment de ville », des termes d’Alexandre Chemetoff. Innervé par le mail du Front Populaire, et rythmé par un réseau de cours-jardins, d’allées et de balcons, terrasses, et loggias végétalisées, l’Îlot Bergeron s’affirme comme une nouvelle illustration de la régénération de la ville à travers une urbanité du déjà là.
Ainsi l’ancienne cale sèche de la halle déconstruite, ouvrage de 25 m de long et 7 m de profondeur qui servait à l’entretien des bateaux et aux essais des pompes hydrauliques fabriquées par Alstom, a été reconvertie comme citerne de stockage des eaux pluviales, et servira à alimenter les eaux grises des immeubles de bureaux et en vue de l’arrosage des espaces végétalisés.
Enfin le campus comportera notamment un restaurant d’entreprise, deux grandes salles polyvalentes, une salle de sport, un jardin au rez-de-chaussée, de généreuses terrasses et loggias, ainsi que des parkings, des locaux à vélo et des plateaux fonctionnels, adaptés aux personnes à mobilité réduite.
La livraison de l’Îlot Bergeron est prévue pour le 1er trimestre 2025.
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A propos de la SAMOA
La Samoa est une société publique locale créée en 2003 à l’initiative de Nantes Métropole. Elle est chargée jusqu’en 2037 de l’aménagement de l’île de Nantes et du développement économique des filières culturelles et créatives sur le territoire. Cette originalité lui permet d’expérimenter de nouvelles manières de fabriquer la ville et ses usages. Territoire de 337 hectares en mouvement, l’île de Nantes se positionne comme un véritable laboratoire in vivo.
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SAMOA
2, ter quai François-Mitterrand
BP 36 311 – 44263 Nantes Cedex 2