Au creux du bois du Domaine de la Grange, au cœur du quartier de Plessis-la-Forêt à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), Atelier Aconcept a livré en juin 2020 un pavillon de béton et de verre : salle de boxe Mohamed Ali. D’une surface de 650 m² (1,4 M€ HT coût des travaux, Ville de Savigny-le-Temple maître d’ouvrage), l’ouvrage se fond dans la nature. Communiqué.
Un pavillon brut et transparent dans la nature
Le bâtiment crée une expérience de lumière et d’espace dans la nature. Composé d’imposantes baies vitrées et de murs en béton soyeux, l’interaction entre les espaces intérieurs et extérieurs est à observer dans l’ensemble du bâtiment. L’intégration de l’ouvrage dans la nature est parfaitement marquée, s’évanouissant dans les arbres du bois environnant. La délimitation entre « l’extérieur » et « l’intérieur » est vague…
Le parti pris architectural était de concevoir une salle de boxe qui puisse s’imposer dans son contexte tout en disparaissant selon le point de vue dans cette verdure. Entièrement boisé, Atelier Aconcept a su identifier les contraintes imposées par le site, afin de soigner l’intégration de l’ensemble dans son environnement et ceci, notamment grâce à l’orientation du bâtiment choisie en fonction de ce qu’il reflèterait, tout en respectant la nature en place.
Intérieur & extérieur
Le bâtiment se protège du monde extérieur, de l’environnement urbain qui peut être parfois monotone, et s’ouvre en même temps sur ce qui favorise le bien-être, à savoir ici la nature. Le mur en béton devient l’instrument qui régule la relation entre intérieur et extérieur.
L’objectif était de créer un dialogue intérieur extérieur : pour que le bâtiment se fonde totalement dans le paysage boisé. Ainsi, le vitrage vient révéler la végétation et prendre la couleur de son reflet. La façade change alors de ton en fonction des saisons. De l’intérieur, les boxeurs ont une vue sur l’écrin de verdure environnant.
La technicité dans la simplicité
En utilisant un vocabulaire minimal de la forme, Atelier Aconcept a fait le choix de concevoir une salle de boxe simple et fonctionnelle. Pour matérialiser la rudesse des combats, les architectes ont dessiné un pavillon sobre à la géométrie minimaliste, aux formes épurées, aux joints très marqués, aux matériaux bruts, à l’horizontalité affirmée.
L’acrotère en verre, peu commun pour être remarqué, vient justement appuyer la volonté de transparence en instaurant une continuité visuelle qui permet, lorsqu’on lève les yeux, d’apercevoir le ciel tout en jouant sur un contraste avec le béton structurant. Les architectes ont poussé la technique pour en faire un atout du projet.
Trois perspectives
Ce nouvel équipement a été pensé en trois espaces distincts : un premier dédié à l’entraînement, comprenant tatami et sacs de frappe, un deuxième consacré à la préparation physique et aux appareils de musculation, un troisième dit « compétiteur », avec ring et cage octogonale. Le bâtiment est également équipé de vestiaires et de sanitaires. Un dernier espace est quant à lui dédié à l’administration (bureau et salle de réunion).
Les différentes zones, d’entraînement, de compétition et de frappe, sont agencées en trois perspectives adaptées. À la fois neutres et destinées au sport de combat, elles offrent chacune une vue différente sur un écrin de verdure.
« Cette salle de boxe, grâce à sa géométrie miroitante, s’affirme comme le pavillon contemporain d’une Asie lointaine et rêvée, flottant légèrement au-dessus du sol de la forêt et inondé de lumière », souligne Frédéric Quevillon, architecte Fondateur d’Atelier Aconcept.