Dans la préfecture de Fukui, près de Kyoto au Japon, les architectes Ryumei Fujiki et Yukiko Sato (F.A.D.S ) ont livré en 2016 un projet conçu pour un maître d’ouvrage amateur d’art et artiste amateur qui souhaitait une «maison qui ressemble à un musée». En mai de la même année, cette réalisation est lauréate du Golden A’ Design Award 2015-2016 pour la catégorie Architecture. Communiqué.
Une composition spatiale singulière
L’agence, plus connue pour ses réalisations «Aqua-scape» et «Artificial Topography», a opté ici pour une structure composée de boîtes blanches d’échelles différentes qui encadrent l’espace comme des tableaux.
La circulation entre les espaces permet d’apprécier la collection d’art du propriétaire comme lors de la visite d’une galerie d’art dans un musée. Par ailleurs, la structure remplit le souhait du client selon lequel, de la rue, les passants ne peuvent voir l’intérieur de la maison. La ventilation et la lumière naturelles proposent une composition spatiale rythmée et à plusieurs facettes. Bien que la maison soit constituée de plusieurs cubes de différentes dimensions, les architectes ont créé une structure singulière dont les espaces forment un seul bloc. Enfin, le client désirait pouvoir dessiner dans le jardin et dans le studio, donc les architectes ont inclus une cour directement accessible par le côté nord du studio.
La collection du client
Les architectes ont commencé par mesurer les nombreuses oeuves d’art que le client avait créées et collectionnées au fil des ans. Ensuite, il leur fallut déterminer où serait exposée chaque oeuvre ; la hauteur du plafond du salon par exemple a été étudiée pour une peinture mesurant plus de 1.5 x 1 mètre. En plus de sa collection d’art, le client possède aussi une large collection de vinyles, de jazz pour l’essentiel, qu’il importait également de mettre en valeur.
Réponse à l’environnement
Dans une région où il neige beaucoup, la forme du toit est primordiale. De nombreuses maisons sont conçues à partir de l’idée que quelqu’un s’occupera de dégager la neige, un travail éprouvant et dangereux. La proposition initiale des architectes était donc un toit en pente douce en structure bois d’un confort d’usage pour balayer la neige. Ils se sont finalement rendus aux arguments du client et ont opté pour un toit plat sans parapet qui serait libre de neige sous l’action du vent.
Un autre défi était de trouver un plan qui permettrait une bonne circulation de l’air à l’intérieur de la structure. Afin d’encourager la ventilation naturelle, Ryumei Fujiki et Yukiko Sato ont créé une différence de température en dessinant deux jardins : l’un, au sud, qui se réchauffe aisément et un autre, au nord, qui demeure frais, une méthode traditionnelle utilisée pour dessiner les maisons de Kyoto.
(Traduction : A.L.)