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Accueil > Chroniques > Comme une impression de n’être jamais parti de chez soi !

Comme une impression de n’être jamais parti de chez soi !

3 septembre 2019

@chapelleinternational.sncf

Après quelques semaines passées loin de sa ville, le traditionnel blues s’installe en cette semaine de rentrée des classes. Les cartables sont neufs, les stylos rechargés et chacun repense une dernière fois aux jolies découvertes glanées ici ou là. Quand, soudain, la chose saute aux yeux ! La majorité des dernières constructions livrées aux quatre coins de la France se ressemblent tellement que chaque ville pourrait être interchangeable. Le drame ?

Il y a bien sûr quelques bâtiments «coup de poing», tels la MECA de BIG à Bordeaux ou l’Arbre blanc de Sou Fujimoto, Laisné Roussel et OXO à Montpellier pour ne citer que les derniers du genre, que chacun s’est empressé d’aller voir, même de loin, pour les critiquer avec plus ou moins d’à-propos. Mais, comme leur architecture le laisse deviner, nous ne sommes pas là face à des réalisations au coût de construction sobre et à la communication frugale, le lot pourtant de l’architecture plus quotidienne qui fleurit chaque mois dans les ZAC autour des métropoles.

Or, c’est celle-ci qui saute aux yeux de l’ex-vacancier et le fait subitement sortir de sa dépression post-litore. Ce dessin de façade qui ne raconte pas son plan, ou si peu et pas toujours en sa faveur d’ailleurs, cette trame «suisse» éculée par les consultations à la mode, ce béton au mieux brut quand il n’est pas blanc, ces loggias où il ne se passera jamais rien si ce n’est l’adolescence puis la mort prématurée d’un pot de basilic ou de trois tomates cerises.

Cette architecture sans audace est ressassée à l’envi depuis quelques années à la faveur d’une volonté subite dans la capitale, qui donne encore et toujours le la au reste du pays, de voir éclore une architecture sobre, élégante, frugale et sans ostentation. La ZAC Cardinet achevée, son calepinage faussement Kahnien ne fait pas oublier l’extrême densité de la phase 2 du chantier. D’aucuns se féliciteront de n’avoir pas vu se perpétrer des bâtiments verts et bleus jusque dans les très beaux quartiers.

D’autres quartiers sont en phase opérationnelle. Chapelle Internationale ennuie déjà avec ses émergences qui se prennent chichement pour ce qu’elles ne sont pas, c’est à dire des tours. Sans oublier Saint-Vincent-de-Paul dont les ambitions affichées au mégaphone des conférences de presse sont bien loin des attendus priorisés dans les appels d’offres. Dès lors, il n’est pas la peine de revenir sur les dessins et les images racoleuses des derniers API.

D’autant qu’à Nantes, Lyon, Strasbourg, Rennes, Marseille, Nice, Bordeaux, Lille, et partout ailleurs, aménageurs et maîtres d’ouvrage se pressent d’en faire autant. Et les architectes de répondre sans équivoque à la demande, souvent les mêmes essaimant sur tout le territoire, pour les mêmes promoteurs sans idées mais aux poches de plus en plus remplies.

Selon la doxa actuelle pourtant, l’architecture est contextuelle, se doit d’être contextuelle. Il est établi que les enjeux urbains, sociaux, environnementaux sont bien différents d’une ville à l’autre, du nord au sud, de l’est à l’ouest. L’histoire a marqué les murs des cités édifiées avec des matériaux locaux. Voilà qui est de nouveau dans l’air du temps : construire local, avec des techniques d’ici, retrouver le terroir jusque dans le bois, la terre crue ou la chaux.

Certes le dessin de la façade n’a finalement que peu à voir avec la structure et les matériaux de l’ouvrage peuvent avoir la modestie de vouloir rester cachés derrière un bardage ostensiblement sans saveur. Mais comment en est-on arrivé à ce point d’homogénéisation de l’image de l’architecture en France ?

Les architectes sont-ils en panne d’inspiration, d’idées, d’engagement pour livrer ainsi des bâtiments sitôt vus sitôt oubliés, sans audace et sans proposition ni dans la forme ni même dans le fond ?

Les aménageurs, bras armés des politiques locales, seraient-ils sans ni référence ni ambition, eux qui sont souvent dirigés par des technocrates qui vont d’un territoire à l’autre au gré des avancées de leur carrière ? Les hommes et femmes de l’art ne seraient-ils alors que des exécutants à la solde d’élus qui manipulent l’architecture comme les faits divers, pour leur seul compte et après eux la fin des haricots ?

Car, au demeurant, ce sont bien aménageurs et élus qui dressent les cahiers des charges des nouvelles zones urbaines, sous couvert de s’appuyer sur un urbaniste qui hoche la tête pour ne pas perdre le marché. A ce propos, quid de l’urbanisme quand cinq ou six des plus grosses agences se partagent un gâteau prêt à rassir avant cuisson ? Il est en effet bien difficile de ne pas juxtaposer d’un coin à un autre les solutions qui vous sont à chaque fois redemandées avec insistance.

Tout cela sans parler des maîtres d’ouvrage, financeurs et revendeurs sans vergogne, qui n’ont que peu d’états d’âme à laisser en place des bâtiments sans fierté. C’est peut-être d’ailleurs la signature du promoteur qu’il faudrait de nouveau apposer sur les façades. L’orgueil aidant et la trace gravée, l’œuvre serait peut-être davantage pensée pour durer et plutôt que sur l’architecte, les habitants sauraient sur qui rouspéter.

Dans ces conditions l’architecte, dernier maillon de la chaîne de décideurs, est rarement au fait des bilans des opérations qu’il mène et subit plus qu’il n’échange avec tout un aréopage d’égo, de dents longues et de carrières à faire avancer. Le maire dit ce qu’il veut, références à l’appui. L’aménageur et son urbaniste proposent une fiche de lot qui s’apparente souvent à une faisabilité à suivre car gare à celui qui osera proposer une autre solution ! Le promoteur tient les cordons de la bourse d’un projet déshabillé à la moindre occasion. Le tout chapeauté par des champions de la communication, toujours dans les ‘starting-blocks’ quand il est question de faire prendre des vessies pour des lanternes aux riverains. Et ce, sans évoquer bon nombre de règles, de lois, de normes toujours plus pénibles

Que devient alors l’architecte en fin d’un parcours où tout est décidé, financé, exigé ? Ses marges de manœuvre pour exister, pour inventer, proposer au moins, et faire perdurer son art, s’amenuisent au fur et à mesure que le temps de la production de l’architecture s’accélère et que les modes passent.

Pendant ce temps, l’architecture, elle, trépasse. Car finalement, toutes ces façades tramées sans plus de personnalité ne reflètent-elles pas surtout la fin de l’architecture en tant qu’art et technique ?

Alice Delaleu

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Par Alice Delaleu Rubrique(s) : Chroniques

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