Porte de Clignancourt à Paris, cette opération urbaine et architecturale signée de l’agence Gaëtan Le Penhuel & Associés, se devait de démontrer la valeur ajoutée qu’apporte la densité en ville. Livrée en 2018, elle devait être, aussi, l’occasion de «réenchanter» le site de l’îlot Croisset. Communiqué.
Porte de Clignancourt, aujourd’hui bruyante et passante, est en pleine restructuration avec l’arrivée prochaine du tramway.
L’agence Gaëtan Le Penhuel a fait le pari d’imaginer pour l’avenir l’émergence d’une identité renouvelée pour un quartier implanté en plein cœur de la ceinture verte. La parcelle redessinée, qui accueille 103 logements, des commerces et un restaurant scolaire (pour 9000m² et un budget de 16,6M€), renforce l’animation d’un quartier redynamisé et confortable.
Dans le contexte métropolitain actuel, la ceinture verte, véritable patrimoine parisien à préserver, a un rôle à jouer, et doit devenir un espace qualitatif, habité, parcouru, partagé, au service de la ville dense. Il faut valoriser ses caractéristiques spécifiques, qui offrent des qualités paysagères exceptionnelles, des potentialités de parcours et d’usages nouveaux, des corridors écologiques et des lieux de biodiversité indispensables.
Dans le prolongement des objectifs du PLU parisien, l’agence a concentré donc son intervention sur la revalorisation du site autour de trois axes incontournables : plus de nature, plus de porosité, plus d’usages.
La porosité de l’îlot est favorisée en mettant l’accent sur les relations dedans/dehors, entre le cœur de parcelle et la rue, en permettant les vues réciproques entre les intérieurs d’îlots et le grand paysage environnant, à l’instar des HBM voisins. Ainsi est initiée une dynamique d’esthétiques nouvelles des constructions au sein de la ceinture verte, qui s’inspire du dialogue renoué avec la nature proche, les grandes infrastructures qui la traversent et l’horizon omniprésent à cette porte de Paris.
Habiter la ceinture verte est se retrouver forcément dans une situation urbaine singulière et paradoxale, dont le parti pris a tiré parti pour proposer de nouvelles formes d’habitat.