Le World Architectural Technal Awards (WATA) est un trophée bisannuel mettant en lumière les solutions sur-mesure Technal à travers le monde. Huit réalisations ont été primées, et deux ont reçu une mention, dans huit catégories. Les lauréats.
Les catégories : «Logements Individuels», «Logements Collectifs», «Enseignement et Culture», «Extension», «Rénovation», «Loisirs et Sports», «Gratte-ciel» et «Bureaux et Commerces». Un Prix a également été remis à un projet réalisé par un architecte de moins de 40 ans et une rénovation a également reçu le «Prix spécial».
Prix WATA Logements individuels – Une villa à l’apparence brute
Maison familiale, Calders (Province de Barcelone, Espagne)
Architectes : Joan Ramon Pascuets et Mònica Mosset
Livraison : 2017
Cette maison de 240 m² est implantée à la limite du noyau urbain barcelonais et jouit d’une vue imprenable sur le parc naturel de Sant Llorenç del Munt i l’Obac. Afin que la famille puisse profiter de cet environnement exceptionnel, les architectes Joan Ramon Pascuets et Mònica Mosset ont imaginé une structure composée de dalles de béton horizontales et de piliers d’acier en H.
Cette conception permet de décloisonner les espaces et de créer une continuité avec l’extérieur. L’effacement entre dedans et dehors est renforcé par des baies coulissantes offrant des façades transparentes qui courent d’un mur à l’autre et du sol au plafond. Chaque menuiserie s’ouvre sur une orientation, une lumière, un point de vue sur le paysage volcanique.
Cette connexion visuelle permanente est obtenue grâce à un parallélépipède régulier fermé au nord et à l’est, et totalement ouvert sur le jardin et le paysage au sud et à l’ouest. Les coulissants inondent de lumière naturelle la maison tout en maintenant une isolation et une sécurité optimales.
Loin de se limiter à l’aspect visuel, ce lien entre intérieur et extérieur se lit dans l’utilisation des volumes. Les propriétaires déambulent librement à travers chaque espace selon le moment de la journée, de la période de l’année ou des conditions météorologiques.
La maison est empreinte d’un esprit artisanal et ludique à la Heath Robinson. Les câbles apparents créent une architecture authentique. Le rendu de la façade et des intérieurs est délibérément «inachevé» pour répondre au budget des maîtres d’ouvrage.
«Le projet devait se concentrer sur l’essentiel. Nous avons principalement veillé au confort des utilisateurs et à l’optimisation du rendement énergétique de la maison, en laissant pour plus tard les éventuelles améliorations apportées aux finitions», explique l’architecte Joan Ramon Pascuets.
Prix WATA Logements Collectifs – Des logements sociaux habillés de jardins d’hiver
Montmartre housing, Paris
Architectes : Atelier Kempe Thill (mandataire) ; Fres architectes (associés)
Livraison : juin 2016
Entrepris pour le compte du bailleur social PARIS HABITAT OPH, ce projet est un petit ensemble de deux volumes R+5 (du T1 bis au T5), reliés entre eux par une cour collective. Il accueille également un cabinet dentaire, un centre de Protection Maternelle et Infantile et un parking souterrain. Il est situé à Paris, Porte Montmartre, dans un secteur en mutation le long du boulevard périphérique.
«L’ouvrage est le fruit d’une recherche approfondie pour trouver l’équivalent de la nouvelle villa urbaine dans les conditions contemporaines du logement social en France. Sa forme compacte (L. 25 x l. 20 m) a permis de réaliser des économies d’échelles et de proposer ainsi des jardins d’hiver», explique l’architecte André Kempe.
Les 2 268 m² de fermetures de loggias sur-mesure permettent aux occupants de bénéficier d’une pièce supplémentaire lumineuse et protégée du vent. Chaque appartement possède une double orientation en angle. Cette implantation, conjuguée aux loggias dénuées de montants aluminium, offre des vues variées sur le parc René Binet et ses alentours.
La frontière entre dedans et dehors est totalement estompée, prolongeant naturellement la cuisine et le séjour/salon vers le paysage urbain. Les menuiseries aluminium se marient subtilement au bardage métal. Leur teinte «champagne» identique crée une écriture continue en façade et renforce le caractère noble de ces logements sociaux.
Les fermetures de loggias forment un espace tampon qui participe à l’équilibre du bilan énergétique des logements et permet également de renforcer la performance acoustique des pièces à vivre d’environ 17 dB. Situés à proximité immédiate du périphérique, les bâtiments protègent les occupants des bruits du trafic routier.
Prix WATA Enseignement et Culture – Terrasses pour vues généreuses et multiples
Cité scolaire l’Impernal, Luzech (Lot)
Architectes : LCR Architectes (mandataire) ; Sol & Cite (associé)
Livraison : 2016
La vallée du Lot perpétue, depuis le XIIIe siècle, des principes constructifs basés sur les valeurs du territoire et le bon sens : le jeu des terrasses lié à la topographie et une architecture de forme simple, compacte, utilisant des matériaux locaux et bruts. Cette démarche a inspiré naturellement la conception de la Cité scolaire l’Impernal à Luzech, qui regroupe un collège de 450 élèves extensible à 600, un groupe scolaire de 240 élèves, un restaurant mutualisé et trois logements de fonction.
Le terrain présente une pente de 122 à 99 m dans son orientation ouest/est. «Nous l’avons sculpté en trois terrasses, structurées par de grands murs en pierre et en bois», souligne Xavier Ratynski, de l’agence LCR Architectes. Ce travail d’adaptation au fort dénivelé, conjugué aux murs rideaux, permet de ménager des vues à chaque niveau vers le grand paysage.
Les distributions des deux niveaux sont ponctuées de patios pour une transparence totale. Ces alvéoles de nature, lumineuses et interpénétrant le bâti offrent une lecture du fonctionnement intérieur et des liens permanents avec l’environnement,
Les salles de cours sont toutes orientées nord et sud. Les châssis s’étendent du sol au plafond et intègrent un vitrage bord à bord. Côté sud, la protection solaire est renforcée par un vitrage passif. Les salles de restauration au sud et à l’est, accessibles depuis le parvis, permettent de déjeuner tout en profitant des vues sur Luzech. Une véritable coupure avant de reprendre les cours l’après-midi.
Le choix des architectes s’est porté sur des matériaux respectueux de l’environnement, travaillés par des entreprises locales au savoir-faire reconnu. Le bois a été retenu pour les ossatures et vêtures du premier niveau, la pierre calcaire pour les soutènements en gabions et en parement du socle du rez-de-chaussée, et le béton pour compléter l’écriture. Le bois, la pierre calcaire et le béton sont associés à l’aluminium gris sablé et le verre des menuiseries. Peu de matériaux pour un projet sobre, simple et un lien «ethnique» avec le lieu. Les toitures végétalisées complètent l’insertion dans le site et améliorent le confort thermique.
Prix WATA Extension – Jeux de pleins et de vides en volumes
Siège social de la Fédération Départementale d’Energies du Lot, Cahors (Lot)
Architecte : Atelier d’architecture Franck Martinez
Livraison : février 2018
Au bord d’un petit bras de rivière, face à la presqu’île du stade de Cahors, les nouveaux bureaux de la Fédération Départementale d’Énergies du Lot (FDEL) occupent une ancienne parcelle maraîchère. Ce terrain en zone inondable a amené l’atelier d’architecture Franck Martinez à surélever cet ouvrage de 600 m². Il a imaginé un volume tout en longueur, lié à une ancienne bâtisse du XVIIIe siècle soigneusement conservée et réhabilitée.
Le bâtiment s’oriente vers une typologie rationnelle d’immeuble de bureaux. Son enveloppe est rythmée par une trame régulière, alternant éléments en béton (3,20 m) et 50 ensembles menuisés composés en aluminium. La composition dynamique des pleins et des vides contraste avec la bâtisse existante et son ordonnancement régulier percé de 20 menuiseries. Des claires-voies métalliques fixes ou des stores motorisés selon l’exposition protègent du soleil.
La finesse des profilés et la couleur Gris soie des différents éléments, qui se rapproche de celle du béton, permettent aux ouvertures de s’effacer totalement en façade. Cet effet «ton sur ton» fait changer d’aspect le bâtiment selon les vues extérieures. En portant un regard depuis les côtés, l’enveloppe semble lisse alors que de face les percements sont bien visibles. Reconnaissable aisément depuis la rue, l’ouvrage crée une image forte pour la Fédération.
Les bureaux s’organisent de part et d’autre d’une circulation centrale donnant lieu à deux épaisseurs de locaux. À l’est, les services, les circulations verticales et les locaux communs sont privilégiés. À l’ouest, sur le jardin paysager, les différents services du programme alternent avec de petits patios toute hauteur.
Prix WATA Rénovation – Mariage du contemporain et du classique
Centre universitaire Maurice Faure, Cahors (Lot)
Architectes : OECO architectes
Livraison : 2017
Le projet de réhabilitation du Centre Universitaire de Cahors a permis de transformer une ancienne école normale de filles datant de 1887 en un équipement mixte ouvert sur la ville et répondant aux nouveaux enjeux de l’enseignement supérieur.
L’agence OECO Architectes a évidé partiellement le bâtiment de 4 000 m² pour valoriser sa composition originelle et l’adapter aux nouveaux usages de l’ESPE, de l’Université de Toulouse – Histoire de l’Art et Archéologie, et du Centre de Ressources Canopé. Le plancher bois a ainsi été remplacé par un sol en béton, et des fenêtres et portes en aluminium se sont substituées à celles en bois. Ces dernières apportent un esprit contemporain tout en s’inspirant des tracés régulateurs historiques du lieu. L’aluminium noir des menuiseries, le bois des plafonds, le béton nu et la pierre des murs sont des matériaux bruts qui offrent une cohérence au projet.
OECO Architectes a créé une galerie de verre ouverte sur la Cour Jardin à l’ouest en rez-de-chaussée. Le mur-rideau s’étend sur 30 m et se dote de panneaux vitrés de 3,50 m de hauteur sur 2,80 m de largeur. Leurs montants discrets (28 mm) se dissimulent derrière les poteaux ou les brise-soleil en acier, qui apportent de la verticalité au projet.
Seule extension contemporaine de ce programme en forme de «H», la galerie constitue le trait d’union entre la Cour Jardin et la Cour d’Honneur. Elle ouvre les salles partagées sur le dehors et maximise la fluidité des parcours.
Suite à un travail de recherche historique sur l’évolution et les extensions successives du bâtiment, l’agence OECO Architectes a pris le parti de replacer la Cour d’Honneur au cœur du projet, devenue au fil des années un vaste parking. Vidée de ses voitures, elle est restituée aux étudiants au travers de la création d’un parvis en bois surélevé intégrant les exigences d’accessibilité dans son architecture. L’autre cour est nivelée pour devenir un jardin planté en pente douce.
Prix WATA Loisirs et Sports – Voir sans être vu
Centre sportif Efanor, Matosinhos (Portugal)
Architecte : Paula Santos Arquitectura
L’installation sportive, construite à l’extrême sud-ouest de la parcelle, se compose d’une salle de sport, d’une piscine de 25 m et de deux studios de danse. Le terrain de sport se dote d’une charpente métallique blanche et s’habille de panneaux translucides en polycarbonate. L’espace aquatique et les salles de danse sont abrités sous la structure en béton qui offre un aspect brut à l’ensemble. Ces volumes fermés proposent un éclairage naturel subtil, savamment étudié, et une ambiance feutrée à l’abri des regards extérieurs.
Les étudiants et le personnel bénéficient également de vues étendues sur l’ensemble du campus et l’aménagement paysager perceptible depuis l’intérieur du bâtiment (patios, terrain de jeux abrité, jardins et terrain de sport).
L’école privée, accueillant 700 élèves, est bâtie sur un site de 13 000 m². Orientée est-ouest, elle présente une forme longitudinale sur trois étages. Le bâtiment offre une profondeur variable afin de s’ajuster à la forme irrégulière du site. Ces modifications de largeur sont possibles grâce à une façade incurvée. Depuis le hall d’entrée, les élèves accèdent aux différents espaces de l’école.
Le rez-de-chaussée abrite la salle polyvalente et l’auditorium. Ces volumes sont aisément reconnaissables par les matériaux de construction utilisés. Les étages accueillent les salles de classe. À l’est et à l’ouest, les brise-soleil verticaux protègent des rayons du soleil et de la chaleur au printemps comme en été. Le dernier étage abrite la bibliothèque et les salles d’études. Tous ces volumes sont reliés entre eux par de larges et généreux couloirs ponctués de nombreux espaces de détente.
Prix WATA Gratte-ciel – Jeux de reflets sur un immeuble de grande hauteur
Tours UBL, karachi (Pakistan)
Architectes : Shankland Cox Ltd
Situé sur la route de Chundrigar, le nouveau siège social d’UBL a une vue imprenable sur le quartier financier principal de Karachi. Du haut de ses 90 m, ces gratte-ciel de 22 étages est l’un des ensembles de bureaux les plus modernes de la capitale pakistanaise. Il symbolise l’esprit d’innovation et de progrès qui anime cette banque. Le bâtiment se distingue dans le paysage des immeubles environnants et pourrait dans un avenir proche favoriser le développement d’une nouvelle ligne d’horizon audacieuse.
Cet ouvrage d’envergure est totalement vitré grâce aux murs rideaux qui suivent avec précision la géométrie triangulaire de la structure. La première tour se distingue par une base large qui s’affine au fil des étages et la seconde possède une forme inversée. Fins et élancés, leurs profilés en aluminium s’effacent au profit de la transparence. L’enveloppe de verre est également revêtue d’un bardage composite en aluminium résistant au feu.
Un système d’éclairage, qui habille les façades, joue avec les reflets des murs rideaux. A la nuit tombée, il semble faire vivre le bâtiment et illumine le ciel de Karachi. Depuis l’intérieur, les occupants bénéficient d’une lumière naturelle généreuse.
Design et pourvu d’installations à la pointe de la technologie, le siège social d’UBL se compose d’open-spaces, d’un auditorium sur deux étages, de vastes salles de réunion, d’une bibliothèque, d’un centre d’exposition et d’une salle de fitness toute équipée.
Prix WATA Bureaux et Commerces – Une double peau transparente
Centre d’affaires, Oliveira de Azemeis (Portugal)
Architectes : Telmo Castro & Pedro Mendes Architects
La proposition de l’agence Telmo Castro & Pedro Mendes Architects avait pour objectif de créer une synergie entre l’architecture et les éléments naturels tels que la végétation et la lumière. Le résultat est matérialisé par un bâtiment de deux étages, réparti dans cinq volumes interconnectés. L’ouvrage de 7 200 m², qui accueille le Centre d’affaires, est en lévitation au-dessus d’un grand espace vide.
Son enveloppe se distingue par la superposition et le contraste entre des plans perméables réalisés à l’aide de murs rideaux GEODE, et des surfaces opaques et poreuses. Les espaces intérieurs et extérieurs communiquent au travers d’une paroi externe, constituée d’un maillage métallique perforé. L’ensemble offre une transparence généreuse tout en protégeant les occupants des rayons directs du soleil. Ces derniers peuvent profiter du paysage sans être gênés par les regards extérieurs. Les fenêtres à vantaux masqués renforcent cette ambiance cristalline. Les systèmes qui composent les perforations des façades confèrent différentes perspectives, où se superposent les éléments naturels et construits du lieu, et l’expérience du nouveau bâtiment.
Conçu en béton, le programme affiche une structure flexible et polyvalente qui offre de multiples possibilités d’occupation. L’accès est organisé en deux points : le premier se situe au niveau du parking couvert sur l’atrium qui mène au premier étage, le second donne sur un pont en béton armé divisé en deux rampes.
Prix WATA Jeunes Architectes – Une «cabane» écologique sur pilotis
Maison bois, Anglet (Pyrénées-Atlantiques)
Architecte : Beltza Architecture
Livraison : 2017
Située dans un quartier pavillonnaire arboré d’Anglet, sur la côte basque, cette maison préfabriquée a été construite sur un ancien terrain agricole à forte déclivité. Sa structure légère et longiligne en bois s’élève sur des pilotis afin d’impacter a minima l’environnement (écoulement naturel de la pluie et terres en place conservés) et d’orienter plein sud les différents espaces à vivre.
La maison de 130 m², achevé en deux mois (hors plots de fondation), est dessinée pour vivre dedans/dehors, au diapason des saisons douces de la région, et inciter à un rapport étroit avec la nature. Si la façade nord est percée de sept fenêtres à oscillo-battant, celle au sud est généreusement ouverte par des coulissants à galandage qui disparaissent dans les cloisons : en angle sur 4 m de largeur pour le séjour, 4 m et 3 m de largeur respectivement pour le salon et la chambre.
Ces espaces s’ouvrent en surplomb sur la canopée alentour, se prolongent sur des terrasses bois et s’évanouissent dans des filets propices à la détente. Ils bénéficient également d’un maximum d’apports solaires en hiver, maîtrisés l’été grâce à la performance thermique des menuiseries alliée à la casquette en bois. Les propriétaires chauffent peu lorsqu’il fait froid et ventilent naturellement à l’arrivée des beaux jours.
La maison est modulaire, pensée comme une succession de studios pouvant être rendus autonomes par l’accès individualisé en coursive nord et un système de porte-pivot sur couloir. Le cœur intérieur en panneaux bois massifs apparents conserve des tons chaleureux.