De quelle façon un campus de bureaux peut-il contribuer à la vie du quartier dans lequel il s’insère ? Réponse à Shanghai (Chine) de Ferrier Marchetti Studio. « Ici, le grand jardin qui sert de cadre quotidien à tous les employés est aussi une promenade offerte à la ville ». Communiqué.
« Ce projet est emblématique de notre approche du décalage, qui introduit dans la commande une dimension supplémentaire, non prévue au départ », indique l’agence Ferrier Marchetti.
Ici, la construction d’un vaste campus de bureaux est l’occasion d’inventer un jardin ouvert à tous. Une traversée diagonale permet aux passants de rejoindre l’avenue Yishan à la rue Tianlin au cœur d’un paysage naturel, à l’abri des voitures.
L’ensemble immobilier a été fragmenté en pavillons positionnés de manière à ouvrir le site ; ceux-ci flottent au-dessus d’un socle commun dont la toiture est un jardin en pente qui permet de multiples traversées piétonnes. Le projet tertiaire se transforme en un paysage construit, vivant et accueillant, où ont pris place un des co-workings les plus en vue de la ville, un musée, divers commerces et cafés.
Nature et architecture se confondent dans une vision urbaine alternative pour la métropole chinoise.
L’architecture est sobre et unitaire, amenant un contrepoint calme dans un Shanghai sans cesse en mouvement.
Les nombreuses loggias sont identifiées par l’usage de tubes de céramiques colorées, évocation contemporaine des bambous en utilisant un savoir-faire chinois ancestral. Elles jouent des couleurs et des matières pour créer une sensation de vibration, et donner aux passants une vision cinétique toujours différente selon les points de vue.
« Ce projet illustre une vision de la frugalité qui, dans nos constructions n’est pas seulement une attitude minimaliste, mais tout à la fois une réponse environnementale et une façon pour que l’architecture laisse libres les scénarii de vie et permette leur changement dans le temps. Notre conception est mue par le programme et par la manière dont celui-ci peut être servi par les moyens technologiques à notre disposition », explique Ferrier Marchetti.
« Les produits industriels sont pour nous autant de ‘ready-made’ que nous assemblons de façon singulière pour répondre à des situations spécifiques. En tant que techno-recruteurs, nous agissons contre la nouveauté impulsive, mobilisant des ressources disponibles tout en créant un langage spécifique à chacun de nos bâtiments. Huaxin Tiandi campus ré-imagine la notion de matérialité et renouvelle ainsi la perception des dispositifs constructifs courants », conclut Ferrier Marchetti.