Conçu par Michel Rémon & Associés, le Centre de recherche en nanosciences et nanotechnologies en construction pour l’Université de Tel-Aviv a l’ambition de devenir dans son domaine un centre de recherche de référence mondiale. Livraison prévue : 2022. Communiqué.
En 2016, à l’issue d’un concours international, l’architecte Michel Rémon et son équipe ont été choisis parmi 128 candidatures provenant du monde entier, grâce, selon le jury, à un projet qui s’inscrit dans son contexte et symbolise « les avancés dans la science, la technologie et l’innovation ».
Pour un budget de 22 M$ HT, le programme du Centre de recherche en nanosciences compte sur 6 800 m² laboratoires, salles blanches, bureaux et espaces d’accueil.
Le jury international a salué plusieurs aspects du projet de l’architecte français : le design élégant de l’enveloppe, en symbiose avec le contexte architectural du campus ; le plan, à la fois simple et sophistiqué, permettant une circulation efficace des usagers à l’intérieur du bâtiment ; la solution flexible et efficace de contrôle des accès aux laboratoires.
Le concept lauréat joue avec l’élément architectural en commun avec les nanosciences et les nanotechnologies : l’échelle. L’architecte imagine une matrice d’éléments semblables, des lignes verticales blanches, qui composent une peau autour du bâtiment.
Cette enveloppe, dépourvue des repères traditionnels d’échelle tels que les fenêtres ou les portes, constitue un paysage géométrique modulé par des ondulations en surface. Conçue pour être l‘exosquelette porteur de l’édifice, cette peau permet également de gérer les échanges thermiques entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment et de garantir les apports nécessaires en termes de lumière.
Le bâtiment a été pensé pour créer des conditions de travail optimales : un environnement stimulant, adapté au travail de recherche demandant de la concentration, mais facilitant également les rencontres et la communication informelles.
Rendant hommage à l’infiniment petit, la géométrie précise du bâtiment devient un symbole iconique, une architecture au-delà de l’échelle. En effet, « l’ouvrage nécessite des fondations pharaoniques car il doit accueillir des microscopes à balayage électronique qui ne doivent pas bouger même si un train passe à dix kilomètres, c’est du très haut de gamme », souligne Alexis Peyer, de l’agence Michel Rémon.