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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques de Syrus > Destins contrariés > 1981–1993, années Mitterrand : à la Culture, chassé-croisé Lang – Léotard

1981–1993, années Mitterrand : à la Culture, chassé-croisé Lang – Léotard

20 avril 2021

Jack Lang
Jack Lang – Francois Léotard @INA

La suite de notre série « Il n’y a rien de mieux pour flinguer une carrière politique qu’un poste de ministre de la Culture »*. Pour Lang et Léotard, 11ème et 12ème ministres de la Culture, au premier les grands travaux, au second, les travaux forcés.

Jack Lang

Jack Lang est le 11ème ministre de la Culture depuis Malraux successivement sous les gouvernements de Pierre Mauroy et de Laurent Fabius. Puis, après la 1ère cohabitation (1986 – 88) dans celui de Michel Rocard où il cumulera la Culture, les Grands travaux et le Bicentenaire et enfin la Culture plus l’Education nationale dans l’équipe de Pierre Bérégovoy, au sein d’un grand ministère d’Etat (1992-93).

Il publie ces jours-ci, à 82 ans, ses archives secrètes (1 300 pages dans la collection Bouquins) qu’il est venu présenter dimanche 18 avril 2021 dans l’émission Repères de Jean-Pierre Elkabach sur Cnews, lequel recevait en même temps le pittoresque général Georgelin pour le second anniversaire de l’incendie de Notre Dame ! Un « sacré » trio !

Au total Jack Lang aura tenu la barre pendant une décennie, interrompue deux années par la présence diaphane, rue de Valois, de François Léotard. Il est, devant Malraux, le recordman du titre.

Lang est volontaire, efficace, manoeuvrier et sait s’entourer utilement.  Il n’avait pas de compétence ministérielle particulière sur la tutelle de l’architecture (passée à l’Environnement puis à l’Equipement sous Giscard, avec d’Ornano), sauf pour les monuments historiques, dont le budget double en 1982, favorisant la reconnaissance des patrimoines industriels et du XXe siècle. Pourtant, son rôle a été considérable, grâce à l’appui de François Mitterrand, dans les Grands projets (Grand Louvre, Arche de la Défense, Opéra Bastille, BNF). On n’a jamais autant parlé d’architecture qu’à cette époque-là !

Septembre 1981. La gauche est au pouvoir depuis quatre mois. François Mitterrand décide d’annoncer au cours d’une conférence de presse les grands projets culturels du septennat. À peine ont-ils eu le temps de mûrir entre Paul Guimard, son conseiller culturel, Jack Lang et son équipe (essentiellement Jacques Sallois, Christian Dupavillon et Claude Mollard). Se constitue une petite équipe de mousquetaires composée de Paul Guimard, Robert Lion, directeur de cabinet du Premier ministre, Roger Quilliot, ministre du Logement et Jack Lang. S’y joindra plus tard Yves Dauge.

« Tous savent, ayant entendu la leçon de Pierre Mendès-France, qu’ils ne disposent que de quelques mois pour engager avec efficacité de grandes choses », écrit Claude Mollard. Les concours sont lancés avec des résultats contrastés. A l’Opéra Bastille, le jury croyait couronner Richard Meier parmi 1 700 concurrents. Ce fut Carlos Ott, hélas, qui sortit du chapeau, bien que Jack Lang ait eu vent, dit-on, de la méprise.

Bref, le sémillant ministre de la Culture eut aussi fort à faire avec les colonnes de Buren et avec le lancement (réussi) de la Fête de la musique. C’est Christian Dupavillon, architecte, membre du cabinet Lang (surnommé le maître queux après avoir publié Eléments d’une architecture gourmande consacré à l’histoire de l’espace culinaire) qui a revendiqué l’idée de cette manifestation (dans Libération 4 mai 2001). Il a aussi à son actif, selon lui toujours, le scénario de la fiesta du 10 mai 81 à la Bastille, et du Bicentenaire de la Révolution.

Qu’aurait donné la gestion de Jack Lang au ministère de la Culture s’il avait eu la haute main sur la direction de l’architecture ? Un spectacle hip-hop après la démolition des Minguettes ou de La Courneuve ? On a eu Banlieue 89 et des politiques publiques erratiques pilotées par l’Equipement.

Aurait-il laissé la direction de l’architecture (Jean Pierre Duport) porter devant le Parlement le projet de réforme de la commande publique (Loi MOP) en 1985, puisque la D.U.P. (Yves Dauge) avait décliné la corvée ? Il faut dire qu’au cabinet de Paul Quilès (ministre de l’Equipement), un conseiller technique agité faisait régner la terreur dans les services. Ces années-là peuvent être vues, avec le recul, comme la constitution dans le secteur du bâtiment d’un cartel des « Majors » c’est-à-dire un oligopole, avec son cortège de scandales et de pots-de-vin, ayant aussi pour ambition de mettre les architectes à leur service. Mais ceci est une autre histoire.

En 1988, Jack Lang propose à Mitterrand de créer un ministère de l’Intelligence et de la Beauté qui regrouperait les ministères de la Recherche, de la Culture et de la Communication, ainsi que cinq secrétariats d’État. Le projet n’aboutit pas !

Jack Lang est assurément l’un des ministres les plus populaires des années Mitterrand, aujourd’hui encore. Il devrait donc faire mentir notre thèse selon laquelle, le ministère de la Culture est un éteignoir, sinon un mouroir. Eh bien non, ce sont ses amis politiques qui se chargeront de la besogne, là où les rumeurs (affaire Coral, carnets d’Yves Bertrand, ancien flic des RG, incidents à la Mamounia au Maroc, affaire Epstein, costumes offerts par Smalto) n’avaient pas réussi à l’atteindre. Rumeurs qui ne l’empêchent pas d’apporter son soutien à Frédéric Mitterrand en 2009, à Polanski en 2010 et Woody Allen en 2018.

Les attaques viendront de Solférino. Initialement candidat à la primaire présidentielle socialiste de 1995, il doit finalement se retirer sous les critiques de certains socialistes, le rocardien Manuel Valls et une vingtaine de premiers secrétaires fédéraux ayant mené une campagne interne contre lui sous le thème de « Lang ? Jamais ». Daniel Vaillant renchérit en le traitant de « déshonneur de la gauche ». Lang qualifie alors Lionel Jospin de « looser », lequel s’oppose à l’entrée de Jack Lang au gouvernement en 1997, après la victoire de la gauche aux législatives.

D’après Valeurs Actuelles, Jospin a toujours été exaspéré par Lang, ses « approximations », sa grandiloquence, son côté « paillettes », son amour des « love parade » et des grands travaux, sa soif d’honneur et d’argent. Peu se seraient relevés de telles attaques. Lui tel un phénix, est inoxydable. Jospin d’ailleurs, le rappelle à l’éducation nationale le 6 avril 2000. On le retrouve auprès de Ségolène Royal, puis de Sarkozy (au sein d’un comité pour la réforme des institutions). Il accepte même une mission à Cuba. Finalement, après de multiples péripéties, Hollande le nomme président de l’Institut du Monde Arabe.

François Léotard

François Léotard (UDF-PR), après la victoire de la droite aux législatives de 1986, brigue Matignon ou la Défense. Entouré de la « bande à Léo », il fait le forcing mais se rabat sur la Culture à la condition d’avoir le même budget que Lang. Il est finalement nommé ministre de la Culture du 20 mars 1986 au 10 mai 1988, dans le gouvernement Chirac 2.

Il a pour ministre délégué Philippe de Villiers, un sacré « cadeau ». Il n’a ni projet ni compétence dans le secteur, ni de relais. La cohabitation impose de ne pas déplaire à Mitterrand, il prolonge donc la politique des grands travaux et confirme la mise en œuvre des colonnes de Buren. Ses relations avec Chirac deviennent exécrables lorsqu’il dénonce « les moines soldats du RPR qui ont un goût du pouvoir sans partage ». Bref, son passage rue de Valois est un fiasco.

Son retour à la politique après la réélection de Mitterrand se fait dans la douleur, car V.G.E. aussi se méfie de lui. Il échoue à la présidence du groupe parlementaire de l’UDF. C’est sous la seconde cohabitation qu’il prendra du galon en devenant ministre d’État, ministre de la Défense, numéro 2 du gouvernement Balladur en 1993. Il gère l’Opération turquoise, intervention des troupes françaises sous mandat de l’Onu au Rwanda, à la fin du génocide en juin 1994. Dans un contrat de livraison d’armes, il impose comme intermédiaire Ziad Takieddine ; ce sera le début de sa descente aux enfers.

Les scandales se multiplient… Le 16 février 2004, il est condamné à dix mois de prison avec sursis pour financement illicite de parti politique et blanchiment d’argent, dans le cadre d’un prêt de cinq millions de francs accordé au Parti républicain par une banque italienne, le Fondo. En 2021, jugé par la Cour de justice de la République pour complicité d’abus de biens sociaux dans le cadre du volet financier de l’affaire Karachi, il est condamné à deux ans d’emprisonnement avec sursis et 100 000 euros d’amende. Il est le premier ministre de la Culture à être condamné à une peine de prison ; ce ne sera pas le seul…
(A suivre)

Syrus
Retrouver tous les Secrets d’architecture

* « Il n’y a rien de mieux pour flinguer une carrière politique qu’un poste de ministre de la Culture » – La série
– Le premier volet parcourt la période allant d’André Malraux à Maurice Druon.
– Le second, sous Giscard, revient sur les passages express au ministère de la Culture de Michel Guy et Françoise Giroud.
– Dans le troisième épisode, De Michel d’Ornano et Jean-Philippe Lecat, un seul meurt dans son lit.
– 1981–1993, les années Mitterrand : à la Culture, chassé-croisé Lang – Léotard

La suite avec Toubon, Douste Blazy, Trautman, Tasca, Aillagon, Donnedieu de Vabres (qui a pris trois ans fermes dans l’affaire Karachi le 15 juin 2020) et toute la bande. Il y en a eu 26, il n’en restera qu’une !

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Par Syrus Rubrique(s) : Destins contrariés

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