Quand il ne tue pas en série, Dubois l’architecte tente de recruter en série. Ethel Hazel, sa psychanalyste, se dit que, effectivement, n’est pas Pygmalion qui veut. Dr. Nut poursuit ses recherches accablantes.
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« Dans la construction d’un pays, ce ne sont pas les travailleurs manuels qui manquent, mais bien les idéalistes et les planificateurs ». Sun Yat-Sen
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Ding Dong
L’architecte a l’air soucieux. Il offre cependant à sa thérapeute un grand sourire en entrant avant de poser son casque et sa veste de moto. C’est l’automne et, venu sur son gros scooter comme d’habitude, il émet autour de lui une fraîcheur qui sent la forêt humide et transforme l’atmosphère confinée du cabinet d’Ethel Hazel. D’où vient-il ? Il est bientôt allongé.
Ethel Hazel (détendue) – Vous avez l’air préoccupé.
L’architecte – Ha vous avez remarqué ? Il est vrai que je suis plus occupé que d’habitude car j’ai passé une annonce pour recruter, soit un ou une architecte, soit un ou une stagiaire, soit les deux. Bref, je reçois tout un tas de gens, c’est un vrai défilé à l’agence, et quand je vais les chercher dans la salle d’attente, j’ai l’impression d’être docteur pendant une sorte de grippe. Tout ça pour dire que j’ai du mal à me déterminer et c’est ce qui me préoccupe.
E.H. – Pourquoi, il y a trop de choix ?
L’architecte – Oui et non. Non parce qu’en ce moment, c’est la course aux jobs, à tel point d’ailleurs qu’existent désormais des jobs dating réservés aux agences d’architecture. Le principe, un ‘timing’ de 15 mn pour que des architectes en recherche d’un stage ou d’un emploi rencontrent des agences qui recrutent et décrochent un 2ème entretien. Les candidats font leur marché et je vous garantis que je connais quelques belles agences qui y ont recours, c’est dire le désespoir !
E.H. – Oui je connais le principe du speed dating… heu, du job dating…
L’architecte (qui a bien entendu le lapsus, qui a même l’impression de sentir le feu aux joues d’Ethel et que cela met de bonne humeur) – Oui je m’en doute… Pour ma part, j’estime qu’il y a toujours le choix, il y a toujours des gens pour s’embarquer dans votre aventure si l’aventure que vous leur proposez est noble, au moins un peu, qu’elle leur apporte quelque chose d’un peu précieux et qu’ils apportent quelque chose de sensible à l’équipe. En ce sens-là, ce ne sont pas les talents qui manquent, il faut juste les rencontrer au bon endroit au bon moment et ce qui sera, sera.
E.H. (qui a senti les bonnes dispositions de Dubois aujourd’hui et repense à ses cours à propos de l’effet Pygmalion. Avec le sourire donc) – En gros, vous cherchez la perle rare ? Vous cherchez votre Galathée…
L’architecte – Galathée ?
E.H. – La statue de Pygmalion, devenue femme…
L’architecte (qui repense à ses cours de dessin) – Pygmalion ? Certes, dans un sens, mais pour le coup, à discuter avec tous ces gens dans mon bureau, à écouter leurs vœux, leurs espérances et leurs nombreuses exigences vis-à-vis de moi et si rares vis-à-vis d’eux-mêmes, vous savez quoi, les architectes, j’aurais en effet presque envie de les former moi-même dès le début.
E.H. – Que voulez-vous dire ?
L’architecte – Plutôt que les récupérer à la sortie de l’école d’archi, sachant peu et mal, tout normés et le doigt sur la couture, d’avoir à leur dessiller les yeux et de les mettre au travail, j’aimerais autant les recruter dès la sortie du bac. S’ils ou elles sont motivé(e)s, j’aurais plus vite fait moi de les former et je vous assure qu’au bout de quatre ans, ils sauraient travailler et auraient compris quelque chose au métier d’architecte. Pourquoi cette formation ne serait-elle pas validée par un diplôme, si le diplôme est vraiment nécessaire ? C’est d’ailleurs la façon dont les architectes étaient formés avant, dans un atelier. Le seul diplôme était l’expérience de l’atelier et la qualité de la formation reçue. Vous croyez vraiment que les types qui ont construit Notre-Dame étaient diplômés des grandes écoles ? Aujourd’hui, un grand gamin ou gamine de 26 ans qui sort de l’école a certes un joli diplôme mais serait bien en peine, pour la plupart, de construire seul une niche à chien ou une serre pour le jardin de papa et maman.
E.H. (qui repense à ses études, quelle joie ce fut de partir de chez elle, de rencontrer d’autres étudiants, comment elle s’était sentie revivre) – Vous ne pouvez pas ainsi dénigrer l’enseignement…
L’architecte (qui l’interrompt)– Il n’est pas question de dénigrer mais de constater. La raison pour laquelle il y a tant d’architectes fils ou filles d’architectes est parce qu’ils ont grandi dans un environnement supra scolaire – car qu’est devenue l’école d’archi sinon un prolongement de la scolarité pour ados encore pubères à 25 ans ? – et parce qu’ils ont compris quelque chose du métier qui ne s’apprend pas à l’école, qui va au-delà de l’école. Je connais des maçons ou menuisiers qui savent mieux lire un plan que de jeunes archis parce qu’ils ont grandi en construisant des maisons ! Mais bon, ça vaut aussi pour les dentistes et les vétérinaires : est-on mieux formé à l’école qu’en atelier par un pro ? En tout cas, j’en suis convaincu, Si vous me donnez quatre ans, je me fais fort de transformer un gamin en architecte, et il serait payé en plus !
E.H. (Effet Pygmalion, ou Rosenthal, nous y voilà, pense-t-elle, ravie. Curieuse) – Je ne vois pas très bien où vous voulez en venir…
L’architecte (toujours souriant) – L’idée au fond est celle de l’apprenti que l’on transforme en homme ou femme de l’art grâce à une formation emprunte d’exigences. Tenez, vous-même, vous pourriez prendre une apprentie – ou un apprenti, pourquoi pas – que vous formeriez, qui assisterait donc à vos séances. Là, aujourd’hui par exemple, nous serions trois et qui sait si cet exercice de triolisme ne serait pas bénéfique à tout le monde (grand sourire). Et puis l’apprentie pourrait au départ balayer le bureau – autant d’économie de femme de ménage –, préparer le café, répondre au courrier et mettre vos notes de séances au propre. Il suffirait ensuite de l’impliquer de plus en plus au fil du temps dans les thérapies. Au bout de quatre ans… Et voilà ! Non ?
E.H. (l’architecte est décidément bien joyeux aujourd’hui, se dit-elle. Tiens, oui, pourquoi ?) – Vous n’êtes pas sérieux à nouveau. Et puis, on n’a jamais vu de duo de psychanalystes…
L’architecte – Justement, pourquoi donc ? il y a bien des duos d’architectes, des duos de chanteurs, il y a même des duos de photographes. Sinon je suis parfaitement sérieux. Certes, l’architecture, la psychanalyse et la chirurgie du cœur demandent une formation spécifique mais est-il vraiment certain que l’école soit le meilleur chemin ? L’école ne devrait-elle pas se limiter à nous apprendre à lire et écrire et, pour le reste, que chacun aille se former au mieux de ses capacités ? Pourquoi par exemple ne serait-ce pas aux entreprises de plomberie de former les plombiers plutôt que des CFA, financés par le public ? Ces CFA ou autres n’étant généralement que de tristes impasses, autant pour les élèves que les enseignants, les premiers rassurés par le désoeuvrement et l’inanité du quotidien, les seconds protégés par les syndicats et une grille de salaire basée sur l’ancienneté plutôt que sur le mérite. Si vous aimez démarrer votre journée à 7h le matin par un petit blanc sec, le CFA est exactement ce qu’il vous faut. Cela renvoie au rôle de l’État. Est-ce à lui de former plombiers, charpentiers, maçons, banquiers, notaires, commerciaux, etc. ? Et les artistes. Vraiment c’est à l’État de former des artistes ? Il y a même des écoles de cirque, qui délivrent des diplômes ! Gagne une médaille de plongeon aux Jeux olympiques et tu trouveras facilement du travail au Cirque du soleil même sans diplôme.
E.H. (qui ne sait pas à son ton si l’architecte est seulement badin ou si elle doit comprendre quelque chose entre les lignes. Optant pour la convivialité qui prévaut depuis le début) – Mais la civilisation commence avec l’éducation…
L’architecte (heureux de la chaleur amicale d’Ethel) – Certes, c’est à l’État de former dans ses universités et écoles des scientifiques, des penseurs, des mathématiciens, des militaires, des policiers, et peut-être en effet, dans une certaine mesure, des docteurs, des psychanalystes et des architectes mais pour le reste ? Entendez-vous tous ces patrons d’entreprises, jusqu’aux pontes du MEDEF, qui pleurnichent : on ne peut pas embaucher, on ne peut pas embaucher… Ha bon, vraiment ? Essayez pour commencer de payer mieux et de former les gens dont vous avez besoin et vous n’aurez plus de problèmes de recrutement, les chômeurs feront la queue devant chez vous ! Et si à cause d’une catastrophe quelconque la sécurité sociale disparaît, idem la queue devant chez vous mais avec alors la possibilité de négocier des salaires de misère. En attendant, le calcul est vite fait : soit tu perds de l’argent avec tes employés en augmentant leurs salaires et dans ce cas, good bye Johnny, pas de rancune, soit tu continues de gagner de l’argent – et qui sait, tu risques d’en gagner encore plus vu que tu n’auras plus de problème pour recruter et des équipes motivées – et tu t’en sors plutôt pas mal. Dans les deux cas, il faut cesser les pleurnicheries.
E.H. (elle le sait, l’effet Pygmalion permet d’augmenter les chances de réussite ou de concrétisation d’un projet ou d’un rêve) – Vous ne pouvez pas simplifier les choses à ce point. Il y a des drames personnels terribles. Croyez bien que je les vois passer dans ce cabinet.
L’architecte – Bien sûr qu’il y a des situations individuelles plus difficiles que d’autres mais globalement, par exemple, qu’est-ce que ce pôle emploi national ? Il faut des gens pour vous aider à trouver un boulot ? Et pendant ce temps-là, partout en France, des patrons d’entreprises se plaignent de ne pas trouver le mouton à cinq pattes qui ne coûte pas cher et qui n’est pas syndiqué et tant pis s’il habite à une heure et demie de transport pour chaque trajet ? Chacun a droit à sa part de cynisme mais le cynique qui pleurniche est insupportable.
E.H. – Si je comprends bien, ce que vous décrivez, c’est le retour des corporations…
L’architecte – Ont-elles vraiment disparu ? De fait, quand l’architecture est attaquée, ce sont tous les architectes qui le sont. Quand l’intérêt même de votre profession est remis en cause – je parle de la vôtre de profession car vous savez bien quand même que 100 ans après Freud, ils sont nombreux en ville à se gausser – et en ce cas tous les psychanalystes, dont vous, ne sont-ils pas visés ? Diriez-vous que le cercle des psychanalystes français serait plus ou moins une corporation selon que le diplôme est délivré par une école ou par concours et formation internes ?
E.H. (la psychanalyste doit en convenir, l’analyse didactique est une cure psychanalytique personnelle que tout élève aspirant à devenir psychanalyste se doit de suivre auprès d’un analyste confirmé, l’architecte appelle cela de la formation ou de l’apprentissage… Du coup confuse) – Heu…
L’architecte (qui n’attend pas sa réponse)– D’ailleurs quelques hommes ou femmes de l’art échappent à cette règle d’airain et sont directement diplômés par le gouvernement – ce qui signifie quand même que le mec ou la nana sont tellement bons que le gouvernement est bien obligé d’admettre qu’ils sont architectes, mais se sent contraint quand même de leur délivrer un diplôme pour qu’ils puissent bosser en France ! Avouez que c’est quelque chose ! En attendant, chaque gouvernement, surtout en période électorale, va promettre des montagnes d’or pour la formation, histoire de créer de nouvelles voies de garage et de nouvelles impasses pour élèves dissipés et enseignants vieillissants et faire semblant d’avoir bon cœur.
E.H. – Mais enfin, pourquoi soudain ce débat à propos de la formation ? Vous avez envie de modeler des apprentis selon vos propres critères ?
L’architecte – Mais formateur, je le suis déjà justement. D’ailleurs la petite Jessica qui nous a rejoint fin 2020 est super contente d’être là. Mais c’est vrai, c’est une question qui me tracasse. Les premiers temps joyeux de l’agence, quand on s’est lancés après le divorce de Dupont&Dubois, semblent déjà de la vieille histoire. Je suis sûr que le Covid y est pour quelque chose mais toujours est-il qu’il y a du travail à l’agence et que nous avons besoin de quelqu’un mais je n’arrive pas à me décider si j’embauche directement un/une architecte ou si je commence par prendre un/une stagiaire. Le problème avec les stagiaires est que tu les formes, un peu, que c’est parfois de bonnes rencontres, mais ils s’en vont vite et parfois disparaissent dans l’oubli. J’aimerais trouver quelqu’un prêt ou prête à s’investir dans le temps, quelques années au moins. Mais là encore tu les formes et ils ou elles vont faire des miracles chez des confrères, ce qui est aussi frustrant. Mais bon, de toute façon, quoi que je fasse, quand les gens veulent partir, ils s’en vont. C’est une question pour vous chère Ethel…
E.H. (sautant sur l’occasion et utilisant le pronom féminin à dessein) – Etes-vous sûr qu’elles partent toujours de leur plein gré ?
L’architecte (qui sursaute puis hésite) – … Voyez Jean-David, souvenez-vous, ce jeune archi qui m’avait suivi de chez Dupont&Dubois – le seul d’ailleurs à être venu avec moi – il est parti l’an dernier. C’est même lui qui a formé Jessica. Aux dernières nouvelles, il travaille à Chicago dans une belle agence dont j’ai oublié le nom. Il passe nous voir quand il est à Paris. En voilà un qui n’a jamais pleurniché sur son sort. Il voulait l’Amérique, il a eu l’Amérique ! Donc on a le droit chez moi de partir en bons termes avec beaucoup de respect les uns pour les autres.
E.H. (poursuivant sa ligne) – Et ça marche pareil avec les jeunes femmes ? Avec cette Jessica par exemple dont vous venez de me parler à deux reprises ?
L’architecte (après quelques secondes de réflexion) – Avec les femmes, c’est plus compliqué…
E.H. (tirant sur le fil tout en jouant de la bonne humeur ambiante) – Vos exigences ne sont-elles pas trop hautes ?
L’architecte (soupirant) – Trop hautes mes exigences ? Mais je suis architecte, mes exigences sont toujours trop hautes, par défaut, mais elles sont partagées par notre petite équipe à l’agence.
E.H. – Avec les femmes je voulais dire…
DRINNNN, DRINNNN
Dubois se sent touché plus profondément qu’il ne l’aurait pensé par la question et la sonnerie lui permet de n’en rien montrer. Ethel qui espérait faire durer la séance – elle ne prend plus de rendez-vous juste après lui – est déçue de le voir se lever prestement.
L’architecte (en remettant sa veste et son écharpe) – Vous avez vu ou entendu aux infos, cette histoire du « Grêlé », ce tueur en série que l’on a découvert avec sa lettre de suicide ?
E.H. (le cœur battant) – Oui, en effet…
L’architecte (secouant la tête) – Une histoire incroyable, vraiment. Et figurez-vous que c’était un policier. Et toutes ces années à tuer, des crimes horribles, et s’il n’écrit pas une lettre d’aveu, personne ne sait que c’est lui. C’est ça qui lui faisait mal à la fin, que personne ne sache que c’était lui. Tout ce temps sans se faire attraper… Une histoire incroyable, vraiment…
Sur ce, rhabillé et casqué, il était déjà parti.
Fiche Anthropométrique des victimes de Dubois
Par Inspecteur Nutello, dit Dr. Nut
Nom : Meyer
Prénom : Christèle
Taille : 1,56 m
Yeux : bleu
Cheveux : blond
Signes distinctifs : néant
Dernière adresse connue : 86 avenue de Flandre, Paris (XIXe)
Née le : 23 juin 1978
À : Strasbourg (Bas-Rhin)
Signes particuliers : néant (sinon qu’elle était d’une grande gentillesse de l’avis de tous ceux qui l’ont connue)
Métier : Étudiante (en 4ème année à l’école de Strasbourg, un stage d’un an chez Dupont&Dubois), « contente d’être à Paris », se dit l’inspecteur. Aucune trace qu’elle ne fut jamais diplômée.
Cause de la mort : inconnue
Disparue : juin 2000, juillet peut-être ?
L’inspecteur ne se souvient plus comment il l’a identifiée. Est-ce dans les notes d’Ethel ? Parce qu’elle était sur la liste des stagiaires de l’agence ? L’info est dans ses carnets quelque part.
Les faits : Christèle Meyer a effectué un stage d’un an à l’agence Dupont&Dubois de septembre 1999 à juin 2000. Elle a ensuite mystérieusement disparu. Elle devait selon ses parents rejoindre un copain en Allemagne pour quelques jours avant de passer les voir. Nul ne l’a plus revue, le copain n’ayant jamais été identifié. « Il est vrai qu’à l’époque les gens n’étaient pas fliqués comme ils le sont aujourd’hui », pense l’inspecteur qui ne sait s’il doit s’en féliciter ou pas. En tout cas il n’a trouvé ni billet de train ni billet d’avion à son nom, ce qui ne veut rien dire puisqu’à l’époque on pouvait encore prendre le train simplement en achetant un ticket.
Toujours est-il que, à part son nom et sa photo, prise en été – une belle jeune fille souriante et énergique dans une robe légère – il n’a pas réussi à récupérer le moindre élément à son sujet et vingt ans sont passés. Il est allé rencontrer les parents, leur a montré la photo de Dubois. « Non, non, ils n’avaient jamais vu cet homme-là et son nom ne leur disait plus rien ». Dr. Nut s’en veut, comme à chaque fois, de rouvrir ces vieilles plaies mais comme ses interlocuteurs connaissent tous désormais, grâce à la télé, l’histoire des ‘cold case’, ils ont l’impression que leur affaire n’est pas abandonnée. De fait, elle ne l’était pas puisqu’il était là, lui.
N’empêche, la petite Christèle fait partie de ces personnes disparues que son propre service – celui des personnes disparues justement – désespère parfois de ne jamais retrouver. L’affaire s’est d’ailleurs soldée par un non-lieu il y a une dizaine d’années.
Le problème avec la petite Meyer, pense l’inspecteur, est que sa disparition date de plus de vingt ans justement ! 20 ans !!! Combien d’autres l’architecte a-t-il tuées pendant tout ce temps ?
Et si la série avait commencé encore plus tôt, avant que Dubois ne crée son agence ? Accablé, le policier sait qu’il lui faut reprendre ses recherches d’aiguilles dans les bottes de foin de l’architecte en partant d’encore plus loin. Jusqu’où doit-il remonter ? Jusqu’à l’université, jusqu’à l’école d’archi plus exactement ? Encore avant ? Au collège ? À la maternelle ? Le policier en est presque découragé rien que d’y penser.
Puis il se souvient de Nastassia, des encouragements des collègues russes, et reprend son travail de Bénédictin. « Au fond, il n’y a que moi qui la cherche la petite Meyer », se dit Dr. Nut tristement. S’il n’y avait qu’elle…
Dr. Nut (d’après les notes d’Ethel Hazel)
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