Dans le hameau de clos de Contes (06), pas loin de Nice, où il a son agence, l’architecte Cyril Chênebeau a réalisé la restauration et l’extension d’un tout petit bâtiment de 60 m² datant de la fin du XIXe. Livré en 2016, il s’agit d’un projet d’envergure modeste certes mais qui peut donner des idées quant aux façons de sauvegarder des bâtis ruraux dégradés. Communiqué.
Il s’agissait au départ d’un simple abri paysan composé d’une seule pièce en rez-de-jardin, rehaussé d’un étage dans les années 60 et adossé à un mur de restanque (mur de retenue en pierres sèches).
«Sur les murs, nous avons effectué la restauration des enduits à la chaux et finition avec peinture en lait de chaux et, sur le toit, nous avons remplacé les tuiles mécaniques par des tuiles canal», explique l’architecte.
La suppression d’un escalier adossé qui desservait l’étage depuis l’extérieur a permis de retrouver la proportion de l’abri d’origine. Les ouvertures d’origine ont été conservées, augmentées de la découverte d’une ancienne ouverture retrouvée pendant le curage et d’une nouvelle baie pour relier la maison existante à l’extension.
L’extension creuse la restanque et enveloppe l’ancienne maison par deux blocs de béton blanc qui émergent du terrain naturel. Le nouveau volume principal propose une correspondance subtile avec l’ancienne bâtisse rénovée : la connexion des deux se fait par le vide au moyen d’une large baie d’angle ouverte qui offre une parfaite fluidité entre intérieur et extérieur.
L’ensemble est vitré sur ces quatre orientations pour laisser pénétrer tout au long de la journée et des saisons, la lumière et les images de la nature environnante. Les murs de l’extension présentent un aspect minéral rappelant un bloc de pierre taillé.
L’harmonie avec l’environnement naturel s’effectue grâce à la végétalisation de la toiture de l’extension et les plantations faites aux abords des surfaces pour permettre une continuité végétale avec la restanque.