La piscine Origami, livrée en 2019 à Rillieux-la-Pape (Rhône) par l’agence Chabanne et Opalia, remplace l’ancienne piscine particulièrement dégradée du Loup pendu. L’ouvrage démontre que la concession, ici dans le cadre de la création d’une SemOp, est une solution pertinente pour la commune.
Le projet
La piscine ORIGAMI offre depuis novembre 2019 à ses utilisateurs bassins sportifs, bassins ludique et de détente et un espace Bien-être doté de deux bains à remous, de deux saunas, d’un hammam ainsi qu’une douche ludique, autant de services parfaitement adaptés aux demandes et besoins contemporains des usagers. Aux beaux jours, les extérieurs s’ouvrent sur un splashpad, un pentagliss et des plages minérales et végétales.
Les architectes de l’agence Chabanne ont fait émerger un motif architectural évoquant des origamis. « Comme un monolithe cristallin, le projet se donne à voir depuis l’avenue de l’hippodrome, tout en favorisant le calme feutré des plages, l’écrin des solariums, et les qualités paysagères du site », explique l’agence.
L’équipement apparaît comme un socle minéral en béton sur lequel est posé un voile blanc qui, en se repliant, se déploie en façade et toiture. « Ce voile cache ou dévoile les espaces intérieurs, accompagne le parcours depuis la ville jusqu’aux plages, puis se décolle et s’estompe devant la halle bassins qui s’ouvre pleinement sur le parc au sud-ouest », poursuivent les architectes.
Le bâtiment fait face aux espaces de parking pour un usage optimal. L’entrée principale est au nord, l’entrée secondaire (scolaire) à l’est, de sorte que, à l’abri du rempart formé par les vestiaires, la halle bassins s’oriente au sud-ouest, inondée de lumière.
« Les plages extérieures se déclinent depuis la zone jeux jusqu’au jardin zen et à l’espace bien-être comme une évolution progressive du plus ludique au plus calme », conclut l’agence.
Innovation juridique et financière
« Pendant la campagne électorale de 2014, nous avions envisagé plein de beaux projets structurants pour notre commune, mais la piscine n’en faisait pas partie », s’amuse aujourd’hui Philippe de la Cruz, adjoint au Maire et Président de la SemOp. De fait, la nouvelle équipe arrivée aux affaires se retrouve face à un dilemme. L’ancienne piscine est non seulement particulièrement obsolète mais ses coûts de gestion sont désormais astronomiques. Un audit a révélé qu’une rénovation d’urgence aurait coûté 5 M€ sans assurance d’une quelconque amélioration pour les usagers. « Il y avait donc la nécessité de construire une nouvelle piscine : notre équipe ayant fléché ses budgets d’investissements sur d’autres projets, le choix de la SEMOP nous a permis de faire porter cet investissement supplémentaire par le privé, permettant une sorte de lissage de l’endettement dans le temps », explique-t-il.
Opalia et la Ville de Rillieux-la-Pape officialisaient ainsi le 13 septembre 2017 la création de la SemOp du Loup pendu, 1ère SemOp concessive (51% Opalia, 49% la collectivité) dédiée à un Centre Aquatique. La piscine Origami, un projet à 17M€, était livrée deux ans plus tard.
« Il y a un vrai intérêt de gestion. Travailler avec le privé est un facteur d’accélération pour le public. Nous avons pu être innovants dans le montage de l’opération et il n’y a pas de frein ou de blocage. Les décisions sont prises entre la SemOp, les équipes de la ville, les élus et Opalia, du vrai partage. Dans ce cadre, nous avons une relation équilibrée avec le délégataire, nous sommes co-acteurs de l’exploitation de l’équipement et c’est le public qui préside la structure », dit-il
Coopération confirmée par Katalina Doudeau, Directrice de l’établissement depuis août 2021 après avoir été l’assistante du directeur. « Nous avons une relation privilégiée avec la collectivité, ce qui est fort appréciable puisque des idées et des améliorations sont suggérées par les deux côtés. La collectivité est très présente puisque nous faisons partie de la même structure. Pour autant, côté Opalia, nous avons la capacité à agir et intervenir très vite, en cas de panne par exemple », dit-elle.
« C’est aussi un plus pour le technicien car il peut travailler rapidement avec le matériel adéquat », note la directrice. Ce d’autant plus que, exploitant pour 20 ans, l’intérêt d’Opalia est de privilégier la qualité afin d’éviter la récurrence et de maintenir un fonctionnement optimal de l’équipement.
« Nous y gagnons sur l’aspect financier et les usagers y gagnent sur l’aspect confort avec des services additionnels, soit un meilleur service pour un meilleur coût d’exploitation, le tout sans être dépossédé de la gestion comme avec une DSP classique », conclut Philippe de la Cruz.
Une approche globale du projet
La concession propose une autre approche que la méthode itérative habituelle : d’abord le concours d’architecture qui donne une image, puis les appels d’offres, qui marchent ou pas, puis la construction au coût aléatoire de l’équipement, le tout sans vision de combien vont coûter la gestion et l’entretien. Dans ce cas, le maître d’ouvrage, au moment de choisir, ne sait pas combien va lui coûter son équipement.
À l’inverse, l’intérêt de la concession pour la collectivité locale est de trouver dans le même tour de contractualisation le projet architectural, le prix de l’ouvrage et le prix de l’exploitation sur les prochains quinze ou vingt ans. De fait, quand la collectivité lance un appel d’offres à concessions, les propositions qu’elle reçoit concernent l’ensemble du projet.
« Notre différence est que nous prévoyons tout en même temps – le budget de construction et le budget de gestion et de maintenance – alors que, souvent, ces deux budgets sont distincts. Notre prix est complet puisqu’il inclut celui de la construction, celui des honoraires – l’architecte, qui n’est pas au pourcentage, sait exactement combien il va gagner – et les élus, connaissant le coût exact de l’emprunt et le coût exact du déficit d’exploitation pendant vingt ans, peuvent établir leur budget sans surprises », explique Jérôme Netter, Directeur d’Opalia.
Opalia, un agrégateur de talent au service de votre centre aquatique
Opalia est né en 2009 de la volonté de Suez Eau et de Vert Marine de s’associer pour créer une société dédiée aux projets en concession dans le domaine des équipements de sports et de loisirs, plus particulièrement dans celui des piscines et des centres aquatiques.
À partir des besoins définis par la collectivité, la mise en œuvre d’un concept enrichi par l’expérience du partenaire permet de garantir les choix techniques et stratégiques qui vont conditionner le projet architectural et la réussite de l’exploitation. Le financement piloté par Opalia, spécialiste de la concession, permet d’identifier les risques et de sécuriser au mieux le coût global de l’ouvrage.
Le service public est assuré en étroite collaboration avec la collectivité qui en définit le cadre et son évolution. À chaque étape, l‘engagement d’Opalia et son savoir-faire permettent d’optimiser la performance de l’équipement en termes de gestion et d’animation sur toute la durée du contrat.
En savoir plus :
Jérôme Netter
Directeur
OPALIA
300 rue Paul Vaillant Couturier
92000 Nanterre
Tél : +336 07 81 11 68
www.opalia.fr