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Accueil > Chroniques > Chroniqueurs > Chroniques de Stéphane Védrenne > La centralisation à l’épreuve de la Covid : quand Dunkerque pleure, Paris danse

La centralisation à l’épreuve de la Covid : quand Dunkerque pleure, Paris danse

30 mars 2021

Le Grand Paris, passage obligé et géant fragile, est impossible à confiner. Sinon pourquoi engloutir des milliards d’euros pour un énième métro autour de la capitale qui compte déjà le système de transports en commun le plus dense du monde ?

Depuis un an, le monde vit au rythme des pulsations de l’épidémie mondiale. Les politiques subissent, tentant de conjuguer l’acceptabilité des restrictions une population épuisée psychologiquement et la nécessaire maîtrise de la circulation du virus afin de limiter le nombre de morts.

Cette ligne de crête met en exergue les inégalités parmi les Français en fonction de l’environnement urbain dans lequel ils vivent. A ce petit jeu, le gouvernement français, fortement décrié, doit se dépêtrer d’un système ultracentralisé hérité de décennies, pour ne pas dire de siècles, de centralisme.

Il suffit de regarder une carte des infrastructures de transport pour comprendre le problème. Comment confiner l’Ile-de-France, ou plutôt le « Grand Paris », passage quasi inévitable pour tous les déplacements à travers le territoire ? D’où ce gouvernement qui, d’hésitations en reculades, tente d’éviter ce confinement tant il s’avérerait mortifère pour le pays tout entier… Toute personne qui souhaite aller en voiture d’est en ouest ou du nord au sud, doit transiter au sein du « Grand Paris ». Encore est-ce un moindre mal par les temps qui courent (l’écologie repassera). En transports en commun, vous avez de fortes chances de devoir, en plus, transiter par le métro parisien dont aucune étude n’a démontré à ce jour qu’il n’était pas un formidable vecteur viral.

Mais, s’il ne s’agissait que de transports : l’hyper concentration du Bassin parisien qui, à lui seul, tient plus d’un tiers de l’activité nationale sur seulement 0,12% de la surface du territoire du pays montre, là, ses limites. Confiner le « Grand Paris » ? Confinez ce petit 0,12% de l’Hexagone et vous rayez d’un trait de plume 33% de l’activité économique du pays, déjà peu florissante ! Comme notre soif de centralisation a généré des réseaux par essence centralisés, avec un tel confinement, l’effet domino sur le reste de l’activité économique du pays serait immédiat, malgré 40 ans de décentralisation à la française !

Il est donc légitime que le gouvernement ait quelques réticences à reconfiner sévèrement le cluster « Grand Paris ».

Depuis des décennies, dans une course à l’échalote avec les autres pays, les gouvernements successifs et les édiles de la capitale et d’ailleurs se sont échinés à maintenir le rang de la France sur le plan mondial en misant tout sur une mégalopolisation de la ville historique. Quitte à rendre exsangue l’ensemble du territoire national, il faut que Paris rayonne !

Point d’orgue de cette course aveugle, l’idée du « Grand Paris », donc, ou comment engloutir des milliards d’euros dans des travaux pharaoniques pour un énième métro autour de la capitale qui comporte déjà le système de transports en commun le plus dense du monde !

Jamais personne ne s’est interrogé sur le bien-fondé de cette démarche d’ultracentralisation ! Architectes et urbanistes y ont trouvé là de formidables débouchés ; les Majors de la construction plus encore, et les politiques une bonne occasion de pérorer aux colloques internationaux. Tout cela sous couvert d’un discours écologique : entasser les populations et les activités humaines dans un point focal au seul motif que cela limite le recours à l’automobile au quotidien !

Un discours qui peine cependant à masquer des objectifs nettement moins avouables d’économies d’échelles sur les services publics : en effet, il coûte moins cher d’inciter la population à s’installer autour de gros équipements publics plutôt que de devoir installer des équipements publics pour mailler tout le territoire de façon homogène.  

Personne n’aurait imaginé que tel un colosse, notre super Mégalopole nationale, pourrait à elle seule devenir le talon d’Achille du pays ! Un petit virus de 0,125 micron déboule et notre logique d’hypercentralisation à 7 000 000 d’habitants vacille. Il faut coûte que coûte éviter d’embastiller le « Grand Paris », et tant pis si, pour ce faire, on recule les indicateurs épidémiologiques sur ce territoire par rapport aux autres. Qui se soucie que Dunkerque soit confinée tant que Paris continue de danser ?

Les hôpitaux franciliens sont saturés ? On offre des tournées en hélicoptère militaire pour évacuer les malades hors du secteur ! Ironie de l’histoire : ils sont évacués vers ces territoires dans lesquels l’Etat n’a eu de cesse de supprimer des services hospitaliers au motif qu’ils n’étaient pas rentables par manque de population !

Quelle sera la prochaine étape ? Envoyer les enfants et enseignants des écoles parisiennes qui n’ont pas le Covid en classe verte dans toutes ces écoles rurales fermées ces dernières années au motif qu’il n’y avait pas assez d’enfants ?

Durant l’année qui vient de s’écouler, beaucoup de prophètes autoproclamés se sont exprimés sur le fait qu’au lendemain de la crise sanitaire que nous traversons les populations changeront de modes de vie, ou pas, et que l’impact du télétravail incitera, ou pas, à quitter la ville pour un retour à la campagne. Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve…  

Il est certain, en revanche, qu’il faudra revoir toute la politique d’aménagement du territoire français à l’aune de ce que nous vivons, cesser réellement cet hypercentralisme au profit d’une distribution sur le territoire des activités économiques. Un maillage organisé et résilient permettrait d’assurer que, en cas de défaillance d’un secteur du territoire, celui-ci puisse être isolé, y compris la capitale, sans que le pays tout entier se retrouve paralysé.

Il sera intéressant de s’interroger sur l’appétence très française pour cette hyperconcentration et cela à tous les niveaux. Hasard du calendrier, ces derniers jours les unes des journaux pullulent du projet lauréat pour le nouvel hôpital « Grand Paris Nord ». Quelle est vraiment la pertinence de construire aujourd’hui un tel mastodonte ? Quel réel gain d’efficacité ? Et si un virus vient s’insinuer à l’intérieur, vers quelle autre structure seront évacués les patients ?

Nous avons vraiment mis en œuvre une société très fragile et n’ayant pas une grande tolérance face à l’incident. Là encore, notre système administratif en a fait la démonstration tout au long de ces douze mois depuis l’apparition du virus ; si les maîtrises d’ouvrage privées et les maîtres d’œuvre ont su s’adapter, combien de projets se sont retrouvés ralentis par l’incapacité des services instructeurs à se remettre en état de marche normal ?  

Il sera nécessaire aussi de remettre en cause la doctrine qui veut que la concentration de population soit une nécessité écologique, à commencer par le constat que cela n’a pas démontré son efficacité pour limiter l’artificialisation des sols. En revanche, plus les populations vivent dans des conditions denses plus elles s’en extraient le week-end et durant les vacances, d’un coup d’avion ou de voiture.

De fait, nombre d’infrastructures de transports, sur l’ensemble du territoire, sont dimensionnées non pas pour les usages quotidiens de leurs riverains mais pour reprendre justement ces affluences citadines. Combien de temps d’exploitation d’une ligne TGV faut-il pour contrebalancer le bilan carbone de sa réalisation ? Au fait, qu’en est-il de celui du Grand-Paris-Express ?

Il est toujours intéressant d’observer la nature. Elle nous permet de comprendre que la pollution n’est pas l’apanage de l’être humain ; les règnes animal et végétal sont aussi capables de générer des situations de pollution : une trop forte concentration d’une espèce sur un territoire donné asphyxie toute autre forme de vie.

Enfin il sera nécessaire aussi de repenser les doctrines politico-économiques qui dictent que les services publics doivent être rentables ou avec des coûts de fonctionnement standardisés sur l’ensemble du territoire. Ces doctrines ont conduit à la fermeture systématique d’écoles, d’hôpitaux, de maternités au motif qu’il n’y avait pas assez de population pour assurer leur rentabilité, entraînant de fait la désertification de certains territoires au profit d’une surdensification d’autres.

Il sera utile de tirer les leçons de cette période et envisager que les centres de décision sortent de la frénésie du Grand Paris pour appréhender la mesure du territoire national.

Stéphane Védrenne
Architecte – Urbaniste
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Par Stéphane Védrenne Rubrique(s) : Chroniques de Stéphane Védrenne

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