Le Centre socioculturel des Bleuets – Espace Jean Ferrat a ouvert ses portes au public en septembre 2017. Conçu par l’agence Hesters-Oyon Architectes, l’équipement est un élément essentiel pour la centralité colorée et vivante d’un quartier de banlieue cristollienne. Communiqué.
«Le centre socioculturel s’inscrit dans le cadre du projet de rénovation du grand ensemble des Bleuets à Créteil (Val-de-Marne) dessiné dans les années 60 par l’architecte Paul Bossard qui réalisa ici un ensemble emblématique dans l’histoire du logement social français du XXe siècle», explique Jacques Hesters.
Sur un terrain strictement limité à un carré de 32 mètres de côté, le programme du concours exprimait le souhait d’un bâtiment d’un seul étage accueillant trois composantes : une Maison pour Tous (MPT) un Relais d’Assistantes Maternelles (RAM) et des locaux pour la Protection Maternelle Infantile (PMI), à édifier
Ces contraintes ont conduit à proposer deux registres architecturalement différents. Le rez-de-chaussée, largement vitré, accueille les locaux de la PMI et du RAM ainsi que la salle polyvalente de la MPT, pièce maîtresse du programme culturel qui se développe en double hauteur selon la pente naturelle du terrain.
L’étage affiche des volumes scandés et colorés (les coloris employés pour les stores des immeubles rénovés de Bossard ; jaune, orange, brun, rouge) dont la cinquième façade dessinée en sur-toiture est visible des immeubles alentour.
L’ensemble des locaux s’organisent autour du hall triple hauteur revêtu de panneaux perforés blancs en contrepoint de la polychromie extérieure.
«L’Espace Jean Ferrat semble en lévitation dans le paysage urbain, contrastant avec les soubassements opaques et inclinés des immeubles conçus par Bossard. Les volumes décalés et colorés de la MPT dialoguent avec les bandeaux horizontaux en béton brut des immeubles alentour», soulignent Jacques Hesters et Brigitte Oyon, associés fondateurs de l’agence parisienne Hesters-Oyon Architectes.
Les salles d’activités organisées en étage autour du hall central ont des proportions allongées rendues acceptables grâce aux volumes en double hauteur éclairés par les sheds parallélépipédiques qui émergent du toit-terrasse végétalisé.
Le toit-jardin, visible depuis tous les logements alentours, adresse une cinquième façade composée par l’alternance de sheds en bandes colorées et de terrasses plantées. Les sheds intègrent à la fois des équipements de traitement d’air (rendus invisibles alentour), et des puits de lumière pour le hall et les salles d’activités.
Participant du travail en toiture et en coupe, un large patio organise les locaux de l’étage à l’instar de la terrasse de la célèbre Villa du Corbusier. «Seul espace extérieur privatif, ce patio constitue le jardin de ce petit bâtiment qui occupe tout le terrain disponible», souligne Hesters-Oyon.
Le patio a pris sa place grâce au décalage du volume de la salle polyvalente installée au niveau bas, selon la pente naturelle du terrain.