À l’occasion de son centenaire, la Fédération des Ascenseurs, en collaboration avec l’Atelier international expérimental pour la cité bio-numérique, a lancé un concours d’idées pour les étudiants et jeunes professionnels, sur l’évolution des villes à l’horizon 2050. Découverte des cinq projets lauréats.
Ce concours, doté de 9 000 € de prix, invitait à réfléchir à la manière dont les techniques les plus pointues de l’ascensorisme et du levage peuvent améliorer la qualité de l’environnement et des cadres de vie de demain.
Grâce à ces nouvelles méthodes, les candidats ont pu proposer des pistes poétiques, réalistes et/ou futuristes, pour redynamiser les centres-villes anciens, pour mieux vivre en ville dense, pour préserver les terres agricoles, pour diminuer l’impact des voitures, pour rendre plus durables les immeubles de grande hauteur, pour favoriser l’agriculture urbaine, pour améliorer les recyclages courts et les stockages de proximité, pour simplifier les déplacements, pour économiser l’énergie et améliorer le confort ou pour installer de nouveaux artisanats en ville.
« Les projets montrent que la jeune génération est prête à relever les défis de l’innovation pour réfléchir autrement aux cadres de vie. Pour elle, il s’agit d’allier préservation de la planète et emploi des hautes technologies propres », a estimé le jury présidé par Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement.
Le jury était composé de : Claire Bailly, architecte, enseignante, chercheure, co-fondatrice de l’Atelier Bio-numérique ; Vincent Ducrey, co-fondateur et dirigeant du Digital Think Tank HUB Institute ; Guillaume Fournier Favre, président de la Fédération des Ascenseurs ; Thomas Guéret, Chef de la mission prospective au ministère de la transition écologique et solidaire ; Jean-Michel Jacquet, architecte conseil de la DGALN.
La réunion du jury a été animée par Alain Meslier, Délégué Général de la Fédération des Ascenseurs et Jean Magerand, architecte, docteur, chercheur, co-fondateur de l’Atelier Bio-numérique.
1er prix : Le sens de la Gravité, Louis Harel, ENSA Lyon – 4 000 €
Une utopie réaliste low tech pour logements existants, autour des cages d’ascenseur high tech, où convivialité et cycles courts sont les maître-mots. L’ascenseur devient le centre d’un tiers-lieu vertical, utilitaire et poétique. Ce lieu de rencontre et d’échange rend la vie des habitants plus écologiquement vertueuse et plus confortable.
2ème prix : Flux Lab, Georges Souaid et Marina Camacho Galan, ENSA PLV – 2 000 €
Un projet radical pour une ville verticale généreuse, où high tech numériques et sources biologiques d’énergie se combinent pour contribuer à proposer des villes plus sereines et plus respectueuses des milieux naturels.
3ème prix : Flying Garden, Noémie Gratien, ENSA Lyon – 1 500 €
La verticalité au service d’exploitations agricoles urbaines, rendues opérationnelles par des systèmes sophistiqués de dessertes automatiques horizontales et verticales.
4ème prix : Rélévation, Mona Menadi, Carrick Reddin, Alexandra Van Milink, SciencesPo Paris Sciences Po Paris ; Alice Duvivier, Ingénieure INSA Rouen – 1 000 €
Exploiter les sous-sols des villes comme un gisement d’espaces à occuper, pour densifier sans surélever. L’ascension durable est mi-aérienne, mi-souterraine, parcourant une ville compacte, laissant à la lumière naturelle les espaces de vie, et utilisant les espaces sombres pour les dispositifs de stockage, production, circulation.
5ème prix : Retour à la terre en s’élevant vers le ciel, Baptiste Mingoia, David Lucot, diplômés Master d’Architecture, ENSA PVS – 500 €
Une utopie pour l’équilibre entre ville et nature, avec de grandes tours multi-programmatiques, écologiques, organisées chacune autour d’un bassin vertical, qui stocke la pluie et l’eau atmosphérique, irrigue les cultures, fournit de l’énergie.