Pour ce pôle environnemental destiné à devenir à Auxerre (89) un espace de sensibilisation et d’incubation, l’agence [Architectes] – Romain Viault, lauréat du concours en 2016, a imaginé un bâtiment passif de 866 m² à ossature bois aux matériaux biosourcés qui privilégie les espaces de rencontre et d’échanges. Géothermie, gestion de l’eau et de l’énergie, développement de la biodiversité, etc. Tout y est et c’est bien le moins pour un pôle environnemental. Communiqué.
Empruntant à la nature ses composantes et son vocabulaire, le projet affirme son IDENTITÉ : une canopée, sous laquelle se devine un sous-bois parsemé de troncs, s’enracine dans le paysage grâce à un lacis de passerelles. L’architecture se paysage et le paysage s’architecture.
Les cheminements extérieurs structurent le jardin pédagogique des 4 éléments. Ils mènent le visiteur au coeur d’une clairière conviviale : l’accueil. Cet espace central autour duquel rayonnent toutes les fonctions est éclairé zénithalement, démontrant l’attention portée à l’USAGE.
Soignant le CONFORT des usagers dans sa diversité polysémique, le pôle aménage des percées visuelles sur le paysage (végétal ou céleste), plaçant l’Homme entre la Nature et sa propre nature. Ce bâtiment passif éveille les sens, et préserve l’essence de l’ENVIRONNEMENT.
Aux judicieuses dispositions architecturales (orientation, compacité, apports / protections solaires, …) s’associent des technologies vertes pertinentes (géothermie, panneaux photovoltaïques, puits canadien, …).
Le jardin pédagogique accueille une BIODIVERSITÉ variée, enrichie par une mosaïque d’écosystèmes composant le jardin suspendu. La mare pédagogique, le nichoir à oiseaux, les hôtels à insectes sont autant d’habitat naturel pour la faune locale.
En écho au risque d’inondation, le parti pris d’une architecture sur pilotis tire profit des contraintes techniques et de la topographie du site. Pour l’heure à l’état de friches, les jardins qui couvriront ainsi plus des deux tiers de la parcelle, n’en deviendront pas moins un creuset de biodiversité en assurant une continuité de perception dans les Plaines de l’Yonne.
Comme un fil conducteur, la pédagogie accueillera le visiteur qui accèdera aux lieux par un jeu de passerelles articulées surplombant, tour à tour, une roselière, une prairie humide, un parterre de jardins …
Seul indice de la présence de l’équipement depuis le talus, la toiture végétalisée en «forme de cycle, de rayonnement ou de renouvellement», renvoie aux cercles vertueux qui régissent la nature et la vie.
Au centre, le ciel et la clairière apparaissent sous la verrière et le plancher de verre, tandis que la lumière naturelle pénètre par les larges ouvertures équipées de brises soleil pour une vue imprenable sur les jardins et un confort de travail optimal. Des panneaux photovoltaïques coiffent les auvents pour protéger des rayonnements ou selon, les capter. Orienté au sud, l’équipement profitera en hiver d’apports solaires continus pour limiter sa consommation d’énergie.