En octobre 2017 a débuté le chantier du dôme tropical du ZooParc de Beauval (Loir-et-Cher) imaginé et conçu par l’architecte Daniel Boitte et le maître d’ouvrage Rodolphe Delord. Structure entièrement vitrée dont les dimensions hors normes constituent une première en France, ce dôme bioclimatique sera inauguré en 2020 à l’occasion des 40 ans du ZooParc. Communiqué de l’entreprise.
Ce projet d’exception est destiné à accueillir de nombreuses espèces tropicales et plusieurs dizaines d’espèces animales, notamment des dragons de Komodo, des lamantins, des hippopotames pygmées.
«Ce magnifique projet symbolise notre planète par une demi-sphère coupée au niveau de l’équateur. Il comporte à la fois une formidable valorisation de la faune et des espaces des zones équatoriales sur trois continents, et de nombreux défis technologiques», indique Daniel Boitte, du cabinet Boitte Architecture.
L’ouvrage aux proportions inédites de 13 855 m² comprendra un restaurant panoramique et une serre tropicale : 8000 m² au sol ; diamètre de plus de 100 m (longueur d’un terrain de foot) ; hauteur de 38,24 m (hauteur d’un immeuble de plus de 10 étages).
Le dôme pourra accueillir 3 000 visiteurs au plus près des animaux, par tout temps et en toute saison avec tous les services adaptés.
Un ouvrage de haute technicité
Pour cette réalisation d’envergure, l’équipe de maîtrise d’œuvre a travaillé en partenariat avec le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) et le CTICM (Centre de la Technique Industrielle pour la Construction Métallique). Ils ont tous deux validé le projet tant au niveau de la gestion intérieure du climat que de la charpente primaire (d’environ 1000 tonnes).
Exceptionnel en termes de proportions mais aussi de contraintes, le chantier dont le gros œuvre a débuté en octobre 2017 doit s’adapter au contexte particulier d’un établissement à vocation touristique : périodes d’affluence du grand public, impossibilité d’effectuer le levage des modules durant les spectacles des oiseaux (la volière se trouvant à proximité). Le terrain présente aussi une déclivité naturelle très importante, des travaux de terrassement de grande ampleur ont donc été prévus.
Pour répondre à ces conditions particulières, une partie des éléments sera pré-montée en usine et pré-assemblée sur le site depuis des stations de travail spécifiques pour les demi-arches en profils treillis et les blocs vitrés. Ces installations permettront une cadence de grutage optimale par l’une des plus grandes grues d’Europe en termes de capacité de levage (11 tonnes à 60 m de portée).
La couverture sera constituée de profilés aluminium à rupture de pont thermique. Des verres double vitrage aux caractéristiques de transmission lumineuse et d’apports solaires différents seront installés en fonction des aménagements et de l’orientation cardinale du dôme.
La verrière du dôme intègre un système d’aération naturelle optimisé par un brassage d’air qui est assuré par des déstratificateurs afin de concilier confort du vivant (animaux, visiteurs, plantes tropicales) et économies d’énergie.
Après le montage du clos couvert et sous la direction de l’architecte, les nombreuses autres entreprises participantes au projet se chargeront de l’aménagement intérieur. Une vingtaine de bassins avec leurs plages chauffées et leurs cascades sont prévus au sein d’une végétation équatoriale luxuriante proche de leur biotope. D’importantes volières ‘en toile d’araignée’ accrochées à la charpente, fortement arborées, assureront une liberté d’évolution à cette magnifique faune équatoriale. Tous ces environnements particulièrement soignés sont impérativement conçus pour assurer le bien-être des espèces animales hébergées dans cet espace.
Daniel Boitte a livré en octobre 2017 les Pagode de Beauval et a conçu le futur parc à hippopotames. Selon lui, cité par la Nouvelle République (04/15), le zoo représente 35 à 40 % du chiffre d’affaires de l’agence selon les années et les chantiers