Situé au cœur de Montpellier (Hérault), culminant à 50 mètres, la tour Higher Roch, conçue par Brenac & Gonzalez, se veut l’étendard de ce quartier mixte en reconstruction. Concours gagné en 2016. Apparemment, pour les travaux c’est parti ! Livraison prévue au 4ème trimestre 2021. Communiqué de la ville.
Higher Roch est le projet de deux maîtres d’ouvrage : PragmA et VINCI Immobilier. Signé par l’Atelier d’Architecture Brenac & Gonzalez & Associés. Le projet, totalisant 12 350 m² SDP, compte une tour-signal de 77 logements en R+16 (Higher Roch), un immeuble de bureaux en R+6 de 3 300 m² SDP de bureaux (Roch Office) et 1 750 m² SDP de commerces (Roch N’Store)
Ce bâtiment iconique de 17 niveaux proposera une perspective exceptionnelle sur la ville et la mer Méditerranée. Autour de lui s’organisera la vie de ce nouveau quartier, appelé à devenir un pôle d’affaires. En pied et autour de cette réalisation aux courbes méditerranéennes se trouveront une dizaine de commerces et un immeuble de bureaux de sept niveaux totalisant 3 300 m² afin de répondre aux besoins de mixité d’usage.
Un projet marqué par sa «méditerranéité»
Retenu à l’été 2016 pour réaliser la tour Higher Roch, le cabinet d’Olivier Brenac & Xavier Gonzalez a su traduire les attentes de la collectivité et du groupement de maîtres d’ouvrage, en insufflant dans son projet une approche méditerranéenne grâce à une conception privilégiant les espaces extérieurs.
«Nous avons choisi de proposer une tour aux façades ondulantes et aux terrasses semblables à de véritables patios, qui donnent à l’ensemble une forte connotation méditerranéenne», explique Xavier Gonzalez. «On ne vit pas en Méditerranée comme on vit à Paris ou à Lille. La limite entre l’intérieur et l’extérieur est impalpable. On passe d’une manière totalement spontanée, immédiate, entre l’un et l’autre. L’extérieur est comme le négatif de l’intérieur ; c’est l’appartement extérieur en quelque sorte», dit-il.
Avec, en point d’orgue, un penthouse posé sur le toit. Un lieu de vie d’exception, dont le jardin se termine par un belvédère, qui offre une vue unique jusqu’à la mer.
L’agence s’est attachée à créer un socle variable dans sa hauteur. Avec une vocation parfaitement affirmée : générer une unité dans la périphérie de l’îlot. «Le socle va donner de l’unité à l’ensemble des programmes situés sur ce macro-lot, c’est-à-dire la tour, les bureaux, les commerces, les logements aidés. Une fois ce socle établi, nous nous sommes attachés à faire varier les hauteurs pour l’adapter au programme. Ainsi, quand il s’agit des bureaux, le bâtiment s’élance. Nous voulions absolument éviter la sensation de collage artificiel d’éléments sans aucun lien les uns avec les autres», insiste Xavier Gonzalez.
Autant le socle est dans un rapport orthogonal, affichant ostensiblement ses angles droits, semblable à la ville traditionnelle ou généralement les courbes sont peu présentes, autant Higher Roch se pose en rupture, telle une colline posée au milieu de la plaine.
«La variation des courbes de niveaux, qui flottent au loin comme une robe de danseuse de flamenco, donne l’impression d’un bâtiment en mouvement», commente l’architecte. Il tourne. Chaque étage est un peu différent et ne se superpose pas au précédent. Il y a une sorte de liberté très méditerranéenne. L’ensemble de ces courbes de niveaux sont réunies l’une à l’autre par un élément structurel métallique fait de triangles, qui génère une unité.
«Si nous n’avions pas ajouté ces câbles métalliques, nous aurions eu une verticalité découpée par des horizontales. Cela aurait alors atténué l’élancement et le côté sensuel du bâtiment», poursuit Xavier Gonzalez.
Sur ces câbles métalliques, des toiles inspirées des voiles de bateau servent ici non pas à avancer mais à protéger. Un voilage qui filtre les rayons du soleil et tient au secret des regards les parties domestiques.
Bois, pierre et végétal pour sublimer l’ensemble
Pour sublimer son architecture, le cabinet Brenac & Gonzalez & Associés a fait le choix de matériaux sobres et nobles. Les architectes ont décidé de n’imposer aucune autre couleur que celle de la matière brute. Ainsi pour le socle, le béton blanc a été retenu pour retrouver les tonalités des bâtiments situés à proximité immédiate.
«Lorsque le socle disparaît, cette matière vient au fond des balcons où l’on retrouve cette matérialité», explique Xavier Gonzalez. Dans les hauteurs, l’architecte a souhaité que les sous-faces des balcons proposent une matière qui les rende encore plus organiques. «Nous avons retenu le bois. Il vient générer une sorte d’écho entre la sensualité, la forme et le côté organique», détaille-t-il.
Enfin, la dimension végétale sera suggérée par de nombreuses jardinières disposées sur les espaces extérieurs, dont la présence donne envie aux occupants de végétaliser leur terrasse ou balcon. «Il s’agira d’une incitation, comme un pointillé, car nous savons d’expérience que les gens aiment s’approprier cette dimension pour personnaliser leur univers», conclut-il.