Après quatre ans de travaux, le nouveau Musée de Lodève (Hérault) ouvre ses portes en juillet 2018 avec un projet sans précédent dans l’univers varié des musées. Le projet architectural de l’atelier Projectiles, qui fait passer la surface totale du musée de 1052 m² à 2786 m², se distingue par une forte minéralité à l’extérieur et à l’intérieur, fédérant les différentes époques de construction et créant un lien entre les collections. Communiqué.
Le Musée de Lodève est installé dans un hôtel particulier datant des XVIIème et XVIIIe siècles, élégant bâtiment dans lequel a vu le jour le Cardinal André Hercule de Fleury, précepteur et premier ministre de Louis XV. Il est désormais doté d’une partie contemporaine qui a doublé ses surfaces d’accueil et d’exposition.
L’entrée se fait par la salle du passage, vaste puits de lumière dont les murs rappellent les strates de la géologie et de l’archéologie. Le Grand faune de Paul Dardé, sculpture en taille directe de 4 mètres de haut, accueille le visiteur. C’est ici que commence un voyage dans l’immensité du temps avec les trois expositions permanentes.
Grâce à une muséographie immersive, interactive et poétique le visiteur découvre les traces du vivant sur terre depuis 540 millions d’années, les témoins de la présence de l’Homme à la Préhistoire et l’empreinte laissée par Paul Dardé (1888-1963) dans l’histoire de la sculpture.
Le projet architectural
«Le projet de l’atelier Projectiles a su associer avec une grande finesse le bâti ancien et un parti-pris très contemporain, tout en conservant la convivialité qui caractérise le Musée de Lodève depuis toujours», souligne le maître d’ouvrage.
La salle du passage est le pendant contemporain de la cour caladée. Elle mène vers les différents espaces du musée : les trois expositions permanentes et les salles d’expositions temporaires. Le traitement en béton brut rappelle les strates des Sciences de la Terre et de l’archéologie.
Une nouvelle place dans la ville
Depuis la rue de la République, l’Hôtel de Fleury est désormais visible et dégagé de toute construction parasite. Il fait signal. Ouvert sur la ville, il est un élément clé pour redynamiser le centre-bourg.
Afin de marquer la nouvelle entrée du musée, une faille contemporaine a été intercalée entre les façades anciennes. Les espaces extérieurs du parvis se composent d’un sol minéral stratifié et étagé en quatre plateformes distinctes, permettant l’accès à tous de tous les côtés. Ce jeu de plateaux crée des bancs et fait de cet espace un lieu de rencontres et de spectacles en plein air.
Une restauration patrimoniale
Les éléments patrimoniaux marquants, inscrits ou classés Monuments Historiques et datant du XVIIe et XVIIIe siècle ont été restaurés : l’escalier avec son mur d’échiffre, ajouré d’arcs rampants, les portes monumentales, la cour caladée et les balustres en fer forgé. Les enduits fouettés au balai de genêts mettent en valeur les façades.
Le Musée de Lodève, reflet d’un territoire
Le Lodévois et le Larzac se distinguent par ses paysages remarquables qui varient à l’infini entre le Grand Site lac du Salagou et le cirque de Navacelles classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Situé au cœur de ce territoire, le Musée de Lodève en est aussi le miroir : la quasi totalité de ses collections en sont extraites. Chacune des trois expositions permanentes est une invitation à poursuivre la découverte du territoire avec un regard neuf.