D’une surface totale de 130 293 m², le futur CHU de Rabat (Maroc) sera composé de l’hôpital général d’une capacité de 916 lits, de l’Institut de la Ligue cardiovasculaire avec 90 lits, d’un centre d’enseignement et de conférence et d’un internat. Communiqué.
Le 7 juillet 2020, le ministère de la Santé du Royaume du Maroc a attribué à AIA Life
Designers et AWMountassir la maîtrise d’œuvre du futur hôpital Ibn Sina de Rabat qui remplacera, dès 2023, l’actuel CHU construit en 1954.
Le nouvel hôpital IBN SINA sera une prouesse architecturale et technique consacrée à l’excellence hospitalière et la haute qualité environnementale et énergétique, véritable équilibre entre nature et haute technologie.
Une tour jardin bioclimatique pour accueillir le nouveau CHU de Rabat
Imaginé par les architectes et ingénieurs d’AIA Life Designers et d’AWMountassir, le projet se structure autour d’une tour jardin bioclimatique de 140 mètres de haut et de son socle s’ouvrant sur un parc de 6,5 hectares. Cette tour jardin s’annonce comme un symbole de la modernité, de la qualité des soins et de l’engagement écologique du Maroc.
Un projet qui répond aux enjeux environnementaux et climatiques
Le projet s’inscrit dans les engagements du groupe AIA Life Designers de développer des projets architecturaux au service des populations à la conception environnementale exemplaire. La qualité et la cohérence globale du projet en termes d’énergie, de confort et de biodiversité, répond ainsi aux enjeux de la crise écologique.
Des dispositifs sont mis en œuvre pour lutter efficacement contre l’effet d’îlot de chaleur. Le projet met l’accent sur la performance de l’enveloppe, la diminution de l’albedo* et l’optimisation du phénomène d’évapotranspiration grâce aux parcs, aux jardins suspendus, aux patios et aux toitures végétalisées.
La conception bioclimatique passe d’abord par une réduction des besoins énergétiques en mettant à profit l’orientation nord-ouest pour les chambres qui bénéficient ainsi de ventilation naturelle et de protection solaire. Vient ensuite la récupération d’énergie grâce à des systèmes à très haute efficacité.
Le projet est aussi producteur d’énergie renouvelable grâce à 3 000 m² de panneaux photovoltaïques sur la toiture du hall, et de panneaux solaires thermiques au sommet de la tour.
L’humain et la nature au cœur du projet : signature des engagements du groupe AIA Life Designers
La composition architecturale du futur hôpital IBN SINA met la santé de l’homme au coeur du projet et trouve une harmonie avec son environnement. Pour Olivier de La Barre, Président de AIA Life
Designers : « la santé ne se limite pas à prodiguer des soins mais passe aussi par le bien-être et l’harmonie avec la nature. Nous défendons une architecture de la santé, qui prend soin des patients et de l’environnement ».
Le CHU de Rabat multiplie les lieux de détente et de respiration verte avec de nombreux espaces extérieurs et intérieurs au bénéfice des patients, du personnel et des visiteurs. Des terrasses végétalisées s’installent dans une faille verticale ciselée à l’angle nord de la tour, à l’abri du soleil et du vent. Cet « angle actif » relie des jardins suspendus extérieurs grimpant jusqu’au sommet de la tour où une cafétéria offre une vue panoramique sur le parc, la ville et l’océan.
Le hall d’accueil, à la croisée de la ville et des unités médicales, intègre le parc en son sein. C’est une place publique, à la fois extérieure et intérieure, protégée sous la canopée de lames métalliques et naturellement ventilée.
Les contextes urbains, paysager et climatique guident la conception
Entre ville et océan, le long d’un axe urbain majeur, le CHU de Rabat est un nouveau repère dans la capitale, visible de loin grâce à sa tour aux reflets vibrants. L’espace qu’elle libère au sol devient un vaste parc qui s’inscrit dans le prolongement de la coulée verte parcourant Rabat. Cet environnement naturel fait le lien entre l’hôpital et la ville à travers une longue séquence paysagère jalonnée de bassins et parcourue de cheminements doux. L’hôpital s’installe à l’extrémité de ce continuum d’espaces verts qui pénètre à l’intérieur du hall d’accueil, puis prolifère sur la toiture et grimpe le long d’une faille jusqu’au sommet de la tour.
Les émergences du projet, que sont la tour hospitalière et l’institut de la ligue cardiovasculaire, se tournent vers l’Atlantique afin d’optimiser les vues sur l’océan et profiter du vent marin qui irrigue de ventilation naturelle le hall d’entrée et les chambres.
Pour s’adapter à la course du soleil, le projet se pare d’une enveloppe composée de lames de métal perforé. Tantôt façade, tantôt verrière, cette peau protège et génère de l’énergie tout en unifiant les éléments du projet en prenant une forme comme sculptée par le vent.
*L’albedo : pouvoir réfléchissant d’une surface