« Noviliasun » est un nouveau concept de bâtiment autonome spécialement pensé pour le secteur du logement social. Sa première déclinaison, développée avec l’architecte Geoffroy Corpelet (Lykken Architecture), consiste en deux immeubles autonomes (soit 14 logements) situés à Bétheny (Marne), l’un réalisé avec une enveloppe en bois et en paille, l’autre avec une enveloppe en brique. Communiqué de Plurial Novilia.
Désireux d’anticiper les évolutions de la législation européenne en faveur d’une construction à la fois neutre en carbone et autonome en électricité, Plurial Novilia a imaginé un nouveau mode de construction permettant de développer des « bâtiments autonomes en énergie ».
À travers ce nouveau concept, le bailleur social entend bâtir un nouveau modèle économique, à la fois plus rentable et plus durable pour les gestionnaires comme pour les locataires, et parfaitement en phase avec les enjeux environnementaux des décennies à venir.
Parmi les axes imaginés par Plurial Novilia, la possibilité de proposer un forfait « loyer + électricité + chauffage + mobilité », fixe pendant cinq années, représenterait une véritable révolution dans le secteur de l’habitat.
Le projet
« Le projet d’aménagement des Promenades de Damoiselle s’inscrit déjà dans une vaste démarche éco-responsable », explique Johnny Huat, directeur de la Promotion, de l’Aménagement et la Construction chez Plurial Novilia. « En plus de proposer de nombreux espaces, un aménagement paysager extrêmement détaillé, et 400 logements certifiés RT 2020, nous avons également lancé une grande expérimentation autour de l’autoconsommation collective ».
Une charte d’engagement a également été signée par les constructeurs de maisons individuelles ainsi que les artisans intervenants sur le chantier afin de garantir la qualité des logements privés et le respect des économies d’énergie.
Retenue pour réaliser ce projet, l’agence Lykken Architecture a d’ailleurs choisi d’inscrire sa réflexion dans la démarche globale de ce projet d’aménagement exemplaire, avec pour objectif d’imaginer « le logement collectif standard de 2050 », comme le précise l’architecte Geoffroy Corpelet.
« Notre réflexion s’est notamment portée sur l’impact environnemental du bâtiment et des usages qu’il génère, à commencer par l’impact sur le terrain à construire. Nous avons par exemple choisi de glisser les parkings au maximum sous le bâtiment et non à côté : la place ainsi libérée permettra aux espaces extérieurs d’être restitués autant que possible en une ‘’steppe champenoise’’ et la nature retrouvera ses droits de pleine terre », indique Geoffroy Corpelet.
Le choix de matériaux naturels et traditionnels est ainsi apparu comme une évidence pour les modes constructifs : alliés aux technologie modernes de construction au sein du projet, ces matériaux biosourcés et peu transformés permettront en effet de limiter l’impact carbone des bâtiments. Enfin la toiture sera réappropriée en tiers-lieu de la vie communautaire de l’immeuble.
« Le confinement nous a rappelé combien le lien social nous est utile et nécessaire. L’idée est donc de créer un espace partagé, un lieu de sociabilité, avec une nature artificielle cultivée en potager, des terrasses et la grande ombrière constituée par le pan photovoltaïque », conclut Geoffroy Corpelet.