Une promenade urbaine à La Défense. Un regard, un questionnement sur l’identité des quartiers d’affaires, leur rapport à la ville et à son identité. Aurélien Chen révèle des évidences. Coïncidences ? Chronique-photos.
En ce froid matin de novembre, je me rends à La Défense pour un reportage photo.
En sortant du métro je me retrouve dans une atmosphère particulière et je ne peux m’empêcher de m’arrêter en chemin pour prendre quelques clichés.
Un brouillard léger enveloppe le haut des tours.
Je suis le flux des gens qui se rendent dans les immeubles de bureaux.
Au milieu de la dalle, il n’y a qu’un arbre ; un repère apaisant. C’est encore l’automne.
Une voie rapide suspendue, des tours de verre dont la cime a disparu. L’impression d’être en Asie.
Au pied de la dalle, une résidence « à l’asiatique », des tours de logements organisées autour d’un jardin intérieur aux couleurs automnales. Je me croirais à Hong-Kong (sauf qu’ici, le parc est public, la traversée est possible ; c’est un axe urbain) …
… ou à Nankin (Décembre 2018)
Je traverse la voie ferrée et découvre un tissu urbain bas et peu dense, en contraste avec le quartier des tours. La Grande Arche vue d’ici prend une autre dimension. Une voie ferrée, une voie rapide. La limite est tracée.
Je ne peux m’empêcher de penser, entre autres, au Guardian Art Center (Buro Ole Schereen) à Pékin (2018), et à son rapport avec le tissu urbain traditionnel et les hutong pékinois. J’imagine que chaque métropole propose ce type de perspective urbaine. Les bâtiments iconiques de ces métropoles en sont devenus des symboles, des repères urbains ; pour autant, en définissent-ils l’identité ? La dénaturent-ils ? Ou bien participent-ils à une identité de la ville en perpétuel développement sur elle-même ?
Aurélien Chen
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