La quatrième édition Galeristes se tient au Carreau du Temple à Paris du 18 au 20 octobre 2019. La scénographie, à base de modules, est signée Dominique Perrault et Gaëlle Lauriot-Prévost. Communiqué.
Galeristes inaugure cette année sa quatrième édition, avec une ambition toujours plus affirmée : rassembler au cœur de Paris, dans la magnifique halle du Carreau du Temple, professionnels de l’art contemporain et publics, en favorisant la rencontre et l’échange direct entre galeristes, visiteurs et collectionneurs confirmés ou en devenir.
Dès sa première édition, Galeristes a confié la conception de sa scénographie à l’architecte Dominique Perrault, sous la direction artistique de Gaëlle Lauriot-Prévost. Le duo, nourrissant de longue date sa pratique de ses rencontres avec artistes et collectionneurs, a développé une scénographie capable de favoriser un contact direct entre le public et les œuvres.
Sur le plateau de 1 800 m² de la grande halle du Carreau du Temple, la scénographie se déploie à travers un ensemble de modules métalliques, dans un langage industriel contemporain. À l’opposé du «white cube» souvent rencontré dans les galeries et salons, l’installation scénographique se situe à mi-chemin entre le bureau et la réserve cherchant à favoriser une approche plus décomplexée des œuvres et un échange direct entre visiteurs et exposants.
Une scénographie modulaire
La scénographie est composée d’un ensemble de modules inspirés du design industriel. L’agencement des modules entre eux permet à chaque galerie de disposer d’un espace personnalisé, créé avec l’architecte et adapté à ses besoins. L’ensemble du dispositif crée une vaste «réserve» ouverte à tous.
Inspirés des systèmes d’étagères métalliques industrielles, les modules disponibles sont au nombre de cinq et de mêmes dimensions : une largeur de 1,50 m, une hauteur de 3 m et une profondeur de 70 cm. Chaque module est une variation du même élément, selon l’usage souhaité : étagères, alcôve, réserve, bibliothèque ou mur de présentation.
En 2019, en lien avec la nouvelle section baptisée Anthologie de l’art français, un nouveau module fait son entrée dans la scénographie, afin de mettre en valeur les œuvres exposées de façon davantage «muséale». Ce nouveau module, déclinaison du module d’origine, est deux fois plus large (3m × 3m) et intègre sur toute sa hauteur une cimaise blanche.
Fixées sur les modules, des lampes d’architectes (lampes Gras éditées par Dcw Éditions), éclairent ponctuellement les œuvres et participent à l’atmosphère intime de la scénographie. Ponctuellement, des luminaires tubulaires fluos (marque Sfel) mettent en lumière certaines alcôves. Les nouveaux modules de la partie Anthologie sont en revanche éclairés par des projecteurs iGuzzini, intégrés en partie haute de la structure métallique.
Un nouveau parcours
Le dispositif scénographique offre une grande flexibilité et compose à chaque édition, selon le nombre et la taille des galeries représentées, une scénographie nouvelle. Composé des mêmes éléments, l’espace proposé est nouveau, tout en étant le même, et définit ainsi l’identité du Salon Galeristes. Les modules proposent un choix esthétique affirmé, tout en ayant la sobriété nécessaire à la mise en valeur des œuvres. Également, il autorise l’appropriation de l’espace par chaque galeriste pouvant y ajouter assises et bureau.
Pour la quatrième édition du Salon, le dispositif propose un double parcours. Chaque corner, composé d’un nombre variable de modules, forme dans l’espace central de la grande nef une promenade où l’on passe librement de stand en stand, d’une galerie à une autre.
Un second parcours, intitulé Anthologie de l’art français, réunit une quinzaine de mini-expositions d’artistes, mises en valeur sur les longues cimaises latérales, composées par les nouveaux modules, sur toute la périphérie de la grande nef.
Une scénographie «zéro déchet»
Après chaque édition, tous les éléments de la scénographie, des étagères métalliques aux luminaires en passant par le revêtement de sol, sont démontés et stockés, pour être remontés l’année suivante. L’aspect modulaire des éléments et leur solidité participent à une volonté de durabilité valorisée par le Salon Galeristes. Les architectes ont ainsi intégré au processus de conception le souhait de faciliter les étapes de montage, de stockage, ainsi que les possibilités de réemploi de l’ensemble des éléments.
«L’agence a toujours entretenu des rapports réguliers, de travail et de complicité, avec le milieu de l’art contemporain, à travers notamment des projets d’aménagement d’espaces d’expositions ou de scénographies», explique Dominique Perrault. «Le travail développé par Gaëlle Lauriot-Prévost permet de tisser ce lien permanent entre les différentes échelles du projet, de l’architecture aux aménagements intérieurs, de la création de scénographies à celle d’éléments d’éclairage ou de mobilier. Notre pratique s’est toujours nourrie de rencontres avec des artistes, galeristes ou collectionneurs», conclut-il.