Une piscine avec 600 m² de bassin dans un territoire qui en est dépourvu, c’est possible. C’est ce qu’explique précisément Jérôme Netter, Directeur d’Opalia, qui, ayant déjà plusieurs équipements à son actif, entend mettre en exergue les bonnes pratiques de la concession.
Selon la Cour des comptes, dans un rapport daté de 2018 consacré aux piscines publiques, les équipements sont trop nombreux, mal répartis sur le territoire, coûteux et souvent très mal gérés.
Les magistrats notaient que le pays, avec plus de 4 000 établissements, ne manque pas de piscines publiques puisque « la France dispose d’un bassin de pratique de la natation pour 10 000 habitants, contre 0,88 bassin en Angleterre. De même, la surface totale des bassins est deux fois plus élevée en France qu’en Angleterre ». La natation est le deuxième sport le plus prisé des Français ce qui explique ces chiffres mais, surtout, la Cour explique que la répartition de ces ouvrages, construits pour moitié avant 1977, s’appuie sur une géographie obsolète, les espaces périurbains par exemple qui accueillent 22 % de la population française mais seulement 14 % des équipements.
De plus, de vastes pans de territoire, de Vaison-la-Romaine dans le Vaucluse à l’est de la Côte d’Or notamment, sont sous-équipés. Une ville de 5 000 habitants, entourée de villages, et ce sont souvent 20 000 habitants sans piscine, et un collège et des écoles sans possibilité pour les enfants d’apprendre à nager. Une piscine publique est a priori un équipement non rentable, voire structurellement déficitaire, alors comment faire dans une ville de 5 000 habitants ? Comment cependant répondre aux besoins des territoires malgré une faible population ?
La cour, ayant relevé que « face à l’enjeu majeur de la maîtrise des coûts de ces équipements, la connaissance des coûts d’exploitation gérés en régie directe est insuffisante », proposait des recommandations parmi lesquelles : « la projection des dépenses de fonctionnement et d’investissement pour les années suivant la mise en service », « le développement d’un suivi analytique des dépenses d’exploitation des piscines afin de mesurer le coût du service rendu aux usagers » et « une stratégie globale précisant les missions et les objectifs assignés aux piscines publiques ».
Autant de recommandations qu’applique déjà Jérôme Netter, Directeur d’Opalia, qui entend mettre en exergue les qualités et bonnes pratiques d’un mode original de contractualisation : la concession. « Dans le cadre d’une concession, il n’y a pas d’effet de surprise », dit-il.
En gardant à l’esprit les recommandations de la Cour, prenons l’hypothèse de la construction en concession d’une piscine de 600 m² – procédure et coût global – dans l’un de ces lieux qui en sont dépourvus.
La construction
« Le budget architectural global – conception, construction, préfinancement, MOE, bureaux de contrôle, etc. – est d’environ 15 M€ pour une piscine sortie de terre en deux ans », explique Jérôme Netter. Il faut ensuite compter environ 22 ans et demi d’exploitation : 15 M€ divisé par 22 ans = 680 000 par an, si on ajoute les intérêts de l’emprunt, il faut compter sur une annuité de 900 000€ par an. C’est peu ou prou le prix que la collectivité aurait payé en construisant l’ouvrage elle-même. En l’occurrence, avec la concession, l’intérêt pour la collectivité est de ne commencer à payer qu’au moment où la piscine est opérationnelle.
A cela s’ajoute le fait que la construction, de la conception à la livraison d’un ouvrage complexe, est entièrement gérée par le concessionnaire, le projet ainsi réalisé plus vite et dans le budget, avec une optimisation de la qualité durable du bâtiment puisque c’est le concessionnaire qui va l’exploiter jusqu’au dernier jour.
L’exploitation
« Le concessionnaire, qui a préfinancé l’ouvrage, prend un risque sur l’affluence et, dans le cas d’espèce, il a prévu un C.A d’environ 800 000€/an », explique Jérôme Netter. « Pour sa part, la collectivité va compenser la contrainte de service public qui rémunère l’amplitude horaire, les tarifs sociaux, etc. pour environ 400 000€, et enfin, pour ce qui concerne les scolaires, les collèges et les lycées, les recettes payées par la collectivité, le département et la région peuvent être estimées entre 200 000 et 300 000€ ».
Soit un budget annuel d’environ 1,6M€ (0,9 pour le bâtiment, 0,4 pour les contraintes de service public et 0,3 pour les scolaires) pour la collectivité. L’avantage, pour en revenir au rapport de la Cour des comptes, est que la collectivité, le jour où elle signe son contrat de concession, sait exactement combien cela va lui coûter, y inclus tous les frais de fonctionnement (sauf l’impôt foncier). Il s’agit bien là d’une « stratégie globale », pour citer les magistrats financiers.
« L’intérêt pour l’élu de ne pas avoir à gérer un chantier qu’il n’a par définition jamais réalisé et que logiquement il ne refera plus jamais. Or une piscine, tout le monde ne peut pas le faire, c’est un projet technique difficile. Or, le concessionnaire demeure l’interlocuteur unique et, pour ma part, toujours là après 15 ans d’expérience, je sais ce qu’il ne faut pas faire », indique le directeur d’Opalia.
En tout état de cause, le coût global de cette piscine de 600m², tout bien considéré, se révèle très compétitifs, avec l’assurance pour la collectivité de récupérer un équipement en excellent état à la fin de la concession.
« L’intérêt de la concession est de s’inscrire dans le long terme, qu’il s’agisse d’investissements et de maintenance », confirme Jonathan Tatinclau, directeur du Centre aquatique de la Plaine (CAP) de Sartrouville (Yvelines), livré en concession en 2013 avec l’architecte Jean-Michel Ruols. « La collectivité exerce son pouvoir de contrôle – l’accueil, la maintenance, la propreté, la justification des investissements – tout en pouvant prendre du recul par rapport à la gestion de l’équipement. Ces relations de bonne intelligence font que la collectivité récupérera un équipement parfaitement maintenu – en concession, nous devons accueillir des gens jusqu’au dernier jour – qu’elle pourra encore exploiter durant de nombreuses années », dit-il.
Opalia, un agrégateur de talent au service de votre centre aquatique
Opalia est né en 2009 de la volonté de Suez Eau et de Vert Marine de s’associer pour créer une société dédiée aux projets en concession dans le domaines des équipements de sports et de loisirs, plus particulièrement dans celui des piscines et des centres aquatiques.
A partir des besoins définis par la collectivité, la mise en œuvre d’un concept enrichi par l’expérience du partenaire permet de garantir les choix techniques et stratégiques qui vont conditionner le projet architectural et la réussite de l’exploitation. Le financement piloté par Opalia, spécialiste de la concession, permet d’identifier les risques et de sécuriser au mieux le coût global de l’ouvrage.
Le service public est assuré en étroite collaboration avec la collectivité qui en définit le cadre et son évolution. A chaque étape, l‘engagement d’Opalia et son savoir-faire permettent d’optimiser la performance de l’équipement en termes de gestion et d’animation sur toute la durée du contrat.
En savoir plus :
Jérôme Netter
Directeur
OPALIA
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