L’agence bordelaise elua (Clément Miglierina architectes) a livré Moby Dick en 2018 à Bordeaux pour 1,5M€ HT. L’ouvrage de 2 200m², capable d’avaler de gros bâtiments, abrite la réparation et la construction de bateaux. Communiqué.
Le studio a imaginé ce nouveau pôle nautique des bassins à flot comme une interface urbaine qui dialogue avec les grandes échelles du territoire maritime et joue avec de multiples perceptions.
Ouverture
Au nord, le long du Boulevard Alfred Daney, aux abords de vagues parkings, d’un réseau automobile dense, de panneaux publicitaires sauvages, d’un fast-food, d’une ancienne ligne de chemin de fer et de l’autopont rouge, le site est confronté au territoire d’entrée de ville, espace fou et flou, indéfini et pourtant tellement répandu aux abords de nos villes.
Au sud, il est en fond de Bassins. Il prend du recul et offre un point de vue unique sur le paysage maritime. Placé à juste distance, l’emplacement permet d’embrasser d’un seul regard les lignes existantes et nouvelles de cette skyline en devenir. Une prise de distance qui permet le panorama idéal sur les Bassins à flot.
Structure ultra rationnelle
Moby Dick présente un volume tout en longueur pour rassembler les activités nautiques historiques de Bordeaux, c’est-à-dire les personnes qui soignent, réparent et construisent les bateaux. Pour mettre en valeur leur travail, le studio a décidé de dessiner les plus beaux ateliers possibles pour évoquer le vent, le nautisme et l’histoire des Bassins.
La structure de Moby Dick repose sur des charpentes en bois lamellé collé qui se succèdent sur une série de poteaux répartis en fonction des surfaces nécessaires pour chaque activité. Les larges ouvertures et des hauteurs sous structures importantes permettent au ventre de Moby Dick d’avaler quantité de bateaux de toutes formes et de toutes tailles.
Interface
Au nord, Moby Dick devient l’ouverture maritime qui mène aux Bassins à flot. Aux flots ultra-urbains et minéraux de l’entrée de ville, Moby Dick oppose une architecture minimaliste comme une nouvelle interface urbaine pour introduire le territoire des Bassins.
Une façade lisse, simple comme une page blanche qui réinterprète le graphisme de l’alphabet nautique pour signaler la diversité des différentes activités qui prennent place dans le programme.