À l’entrée d’Orléans (Loiret), livré en 2022 pour la Métropole maître d’ouvrage, le CO’Met*, Ferrier Marchetti Studio mandataire, est un grand équipement public composé de trois bâtiments dans la continuité du Zénith existant : un parc d’exposition, un Palais de congrès et une ‘Arena’ sportive. Découverte du Palais des congrès et parc d’exposition (29 000 m²) confié à l’agence Chaix&Morel. Communiqué.
Unique en France, le CO’Met est un complexe évènementiel 4 en 1, avec une offre variée de grandes manifestations économiques, culturelles et sportives.
Un site d’exception : une entrée de ville, la nature à proximité
Le site du projet se situe au sud d’Orléans, à environ quatre kilomètres du centre-ville. Il est desservi par la ligne de tramway A et la route départementale 2020. Le terrain d’emprise de l’opération est bordé à l’ouest par la rue du Président R. Schuman, à l’est par le Bras des Montées (affluent du Loiret), au sud par un parking relais (station du tramway) et au nord par une emprise boisée. Le terrain très minéral du Parc des expositions et du Zénith jouxte ainsi un très bel espace naturel à fort patrimoine paysager, le bois des Montées et les berges du Bras des Montées.
L’objectif était de profiter de cette situation de grande visibilité et du site naturel exceptionnel. Le projet architectural est un véritable lien et atténue cette dualité ville/nature en créant des passages, des échappées visuelles, des perspectives…
Urbain et fragmenté, ce signal offre de subtiles variations architecturales en réponse à la pluralité de ses usages et temporalités. CO’Met est identifiable au premier coup d’œil dans le grand paysage d’entrée de ville d’Orléans.
La diversité programmatique des trois composants est réunie dans une proposition harmonieuse et lisible d’objets distincts que lie entre eux une enveloppe en double peau de teinte claire, signature de CO’Met.
Le grand équipement crée une porosité entre la face urbaine du site le long de la N20 et le paysage naturel à l’arrière. Une faille est ménagée entre chaque bâtiment, au travers de laquelle l’on perçoit autant de cadrages et séquences sur les arbres majestueux du Bois des Montées.
L’architecture ne bloque jamais le regard, mais offre des profondeurs de champ en jouant, de divers dispositifs de porosité. Côté rue du Président Robert Schuman, la façade se soulève. Les vitrines des halls, foyers et commerces s’affichent et le Bois des Montées se laisse voir par transparence.
« Ouverture sur la ville, fragmentation, rythmes et transparences assurent une légèreté bienvenue à cet ensemble de plus de 445 m de long », indique l’agence Chaix&Morel.
La façade signature : une résille vivante, délicate, unificatrice
L’enveloppe claire et ondulée est le lien fédérateur du projet, sa signature, rassemblant les différents volumes dans un ensemble harmonieux. Cette cohérence formelle, la douceur et l’aluminium blanc étaient les données de base du travail de conception des deux agences d’architecture.
Les façades de l’équipement évoquent la présence du fleuve Loire et de ses rives par les jeux visuels issus de la réflexion, du moirage et du filtrage de la lumière au travers des plis ondoyants cannelés de la résille métallique perforée.
La résille contraste par sa couleur claire avec la dominante végétale et crée un repère calme et lumineux parmi les nombreuses façades commerciales de l’entrée de ville. Elle confère au nouvel ensemble un écrin élégant et intemporel.
Le blanc se démultiplie grâce à des jeux de profondeur et de perforation dans les bandes de résille ; il se fait variation avec des passages subtils des tons à l’égal de ceux des eaux et des ciels ligériens.
Le grand équipement se métamorphose au cours des heures de la journée et des saisons. Traversés par la lumière, les bâtiments s’allègent et semblant flotter.
Loin d’être cachée, la structure porteuse entre les deux peaux est bien visible en arrière-plan. Assumée comme partie intégrante de la façade et du jeu de transparence, elle apporte une épaisseur et une richesse dans le rythme et les variations.
« Un concept simple de double peau : un volume sobre, fonctionnel et efficace, des éléments techniques en annexe, une résille d’aluminium identifiable au premier coup d’œil qui sublime l’ensemble », expliquent les architectes.
La mise en lumière de la résille de CO’Met est une brume ligérienne qui se forme et se dissipe dans un mouvement calme, très lent, quasiment imperceptible. Cette brume ondoie et pétille des éclats du soleil à la surface de l’eau, le paysage s’anime.
La lumière signale le bâtiment, informe, guide et renseigne le visiteur comme l’automobiliste.
Lors d’événements exceptionnels, une palpitation, expérience faite de sensations et de frissons, anime la mise en lumière.
La responsabilité écologique du projet amène bien sûr à une frugalité réfléchie, autant sur les matériaux et techniques utilisés que sur la fréquence de ces temps forts d’éclairage nocturne.
* Lire aussi :
– À Orléans, le CO’Met selon Ferrier Marchetti Studio
– À Orléans, le CO’Met selon Populous