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Accueil > Chroniques > Archi debout compte les jours, et les nuits

Archi debout compte les jours, et les nuits

17 mai 2016

@Liamedia
@Liamedia

Il faut de la constance dans l’effort pour Archi-debout d’être toujours présent sur la place de la République à Paris presque un mois après que quelques architectes eurent l’idée de lancer leur ‘commission architecture’ en phase avec le mouvement nuit-debout. Compte-rendu de visite.

En effet, le dimanche 15 mai 2016, il se pressait encore un grand nombre de visiteurs, de curieux et de militants qui, avec une dizaine d’architectes également présents dans l’assistance, parlaient non d’un monde meilleur utopique ou halluciné mais d’un monde, Paris en l’occurrence, qui pourrait être rendu meilleur par l’architecture.

@Liamedia
@Liamedia

Celui d’Archi debout est sans aucun doute l’espace le plus facile à trouver sur la place, malgré la foule en ce long week-end printanier et ensoleillé. En effet, là où tous les autres ‘Debout’ ont installé des stands ou des espaces classiques horizontaux – des bâches tendues sur un fil – les architectes, c’est leur métier, ont construit un bâtiment, certes éphémère mais un bâtiment quand même. En l’occurrence une géode conçue avec des tuyaux électriques souples, quelques bouts de ficelles et une bâche. Monté en 30mn, démontable encore plus vite, hyper léger et peu encombrant à transporter… Bref de la belle ouvrage.

La démonstration est encore plus probante quand, en quelques heures, des enfants auront réussi à se construire un petit kiosque de bambou dans lequel ils pourront jouer peinards toute l’après-midi, au cœur et pourtant protégés de la foule oppressante, tandis que des ados, pour leur part, seront tout heureux de se retrouver dans l’intimité d’un tipi édifié aisément par quelques-uns.

Il y a d’ailleurs une forme d’ironie à ce que, sur une place que d’autres architectes avaient justement décidé de laisser totalement ouverte à l’appropriation, ces Archi debout ont donc édifié un bâtiment qui se voit de loin et de n’importe quel endroit de la place. De quoi attirer les curieux. Et pour chacun qui y pénètre d’éprouver une sensation de confort, de protection, d’accueil.

@Liamedia
@Liamedia

En fait, c’est à se demander pourquoi les ‘nuitdeboutistes’ provoquent de telles poussées d’urticaire chez les conservateurs de tout poil. Ce dimanche, c’est plus Woodstock que les Sex Pistols de no future. Un concert généreux de ‘l’orchestre debout’ – Ravel et Verdi, avec chœur et danseurs – chaleureusement applaudi, suivi par un concert de Danakil, un groupe français de reggae qui ne pose aucun danger à l’ordre public. Pas plus d’ailleurs que les multiples stands des diverses associations ‘debout’. Bref une ambiance plutôt bon enfant qui n’interdit pas l’accès à la statue pour les touristes un peu éberlués et contents de se retrouver là et qui laisse l’autre moitié de la place, là où se trouve le café reconstruit, à ses utilisateurs habituels, skaters inclus.

D’ailleurs, n’en déplaise aux grincheux, à quelques mètres seulement, de l’autre côté de la rue sur la rive sud de la place, la vie continue totalement indifférente et pas le moins du monde affectée par l’animation de Nuit debout. Même la police et la gendarmerie – parfaitement positionnées aux différents points d’entrée pour vérifier le contenu des sacs – évacuent au fur et à mesure et en toute discrétion et sans agressivité les ‘food trucks’ et autres vendeurs à la sauvette qui tentent de profiter de l’aubaine. Pour le coup ne restent plus bientôt que les francs-tireurs pour se faufiler dans la foule et gagner trois francs six sous en vendant de la bière. C’était même touchant de voir l’empressement du ‘service d’ordre’, appelé ‘Commission Sérénité’, de Nuit Debout à intervenir très vite pour éviter toute provocation et tenter de garder l’espace propre.

A ce propos, note à l’attention de Nuit debout et Archi debout : pourquoi ne pas organiser un service de poubelles debout, quiconque souhaitant jeter un mouchoir ou une canette n’ayant nulle part où le faire.

@Nuit Debout
@Nuit Debout

Bref, eu égard aux réactions outrées d’une partie de notre classe politique, il n’y a pas là de quoi casser trois pattes à un canard. Les casseurs ont eux-mêmes apparemment cessé de jouer les loups dans la bergerie, la bonne humeur de l’évènement ayant de fait de quoi les décourager. On a même vu un député connu se promener avec madame en toute sécurité. Bon, c’est vrai qu’il n’est pas philosophe. Tout ça pour dire que si vous être curieux, vous pouvez y aller faire un tour en famille.

C’est dans ce cadre que des architectes, économistes, urbanistes ou citoyens militants animent la géode d’Archi-debout. Parler d’architecture et tenter toujours d’œuvrer à un monde meilleur ? En tout cas, il y a une audience. Lors de cette seconde ‘assemblée générale’ – la première a eu lieu le 24 avril dernier (Nuit debout ayant démarré le 31 mars) – Olivier Leclercq et les autres professionnels qui s’exprimeront, loin de toute incantation, parleront comme… des architectes, tentant par exemple d’expliquer l’importance des PLU et pourquoi chaque citoyen doit se sentir concerné, ou un autre d’expliquer les marges cachées de l’immobilier à grand renfort d’observations chiffrées. Un discours professionnel certes militant mais porté par la raison sur des sujets qui s’avèrent parfois compliqués pour un auditoire de Béotiens.

@Liamedia
@Liamedia

Par exemple, à un auditeur qui assène, sous le regard approbateur de l’assistance, «qu’il faut plus de réunions participatives avec les habitants», il faut tout le tact et la pédagogie d’Olivier Leclercq pour expliquer plus précisément la réalité de son métier. Bien sûr que la concertation est nécessaire, et le contexte, et l’histoire du lieu mais c’est à l’architecte de trancher et mener son projet. La discussion se poursuit cependant. Le PLU encore, la gentrification, la lutte contre le mal-logement et l’exclusion, etc.

Des sujets difficiles et impossibles à résumer en deux phrases dogmatiques, le public s’intéresse pourtant, les derniers arrivés sont debout, hors de la géode, et doivent prêter l’oreille pour ne rien perdre du débat. Même si chacun des interlocuteurs essaye de promouvoir un peu sa sauce – retrouvez-moi sur mon blog – ou tend à ramener le sujet à son cas personnel – chez moi à Montreuil -, l’échange n’en est pas moins un petit miracle. Quoi, un dimanche après-midi, il est question d’architecture en place publique, il y a du monde et pas que des confrères, pas d’invectives et un débat qui a de la tenue ?

@Liamedia
@Liamedia

Pendant ce temps, dans l’auditoire, un architecte se plaint amèrement de confrères qui acceptent des contrats à 4,5% d’honoraires. Certes «agir collectivement», «utiliser les outils numériques de travail collaboratif»… Face à des architectes souvent isolés ou individualistes ou les deux et profondément divisés comme peut l’être la société française, les objectifs d’Archi debout peuvent paraître bien optimistes, voire naïfs. «En résumé, changer le monde, je te passe les détails», se marre Olivier Leclercq. Il demeure que plus de trois semaines plus tard, la commission ‘architecture’ de Nuit debout est devenue un lieu de «convergence des luttes urbaines» et chacun repart de ces discussions avec des éléments propres à éclairer sa réflexion.

Par ailleurs, l’expérience de l’engagement d’Olivier Leclercq et de Cyrille Hannape, via leur association Actes&Cités, notamment car il y en a d’autres, n’est jamais vain ; en témoigne sans doute leur implication dans la jungle de Calais, pour le relogement de Roms avec les «Bâtisseurs de cabanes» et leurs projets bien réels pour de l’habitat temporaire et d’urgence à Paris,  le tout en sus de l’activité de l’agence.

Nul ne peut aujourd’hui présager de l’avenir du mouvement et savoir si un projet politique va prendre forme au-delà de la seule occupation de la place. Sans Occupy Wall Street, y aurait-il eu un candidat Bernie Sanders aux USA ? L’occupation des places en Espagne a pour sa part donné naissance au mouvement Podemos dont des membres sont devenus maires de grandes villes, dont Barcelone. Force est de constater que, à Paris, malgré la diversité des motivations et la diversité des publics, de 7 à 77 ans, différentes associations, pas toutes unies dans un projet commun, sont néanmoins parvenues à s’organiser dans l’espace et, sinon à promouvoir une politique, ont réussi à ce qu’il soit question de politique autrement que devant la télé ou à un meeting partisan. Et qu’il soit aussi question d’architecture.

Christophe Leray

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Par Christophe Leray Rubrique(s) : Chroniques, Politique Mots-clés : Paris

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