Inscrire un bâtiment de 47 logements sociaux et de 10 étages (3 400 m² SHON) dans la continuité du tissu faubourien de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), tel était l’enjeu du projet livré en février 2016 par MG AU Michel Guthmann, Architecture et Urbanisme. Le bâtiment ‘Ciel’ émerge au-dessus des toits dans une composition à l’échelle de la ville. Budget : 4,7 M€ HT. Communiqué.
La ville de Clichy-la-Garenne a engagé un ambitieux projet d’intensification urbaine, en entrée de ville, au sud de la commune. Le projet de logements de MG AU s’inscrit dans cette dynamique. L’enjeu était d’introduire un nouveau programme dense à l’écriture architecturale contemporaine, tout en préservant le génie particulier du quartier, issu de l’histoire des faubourgs ; en résumé, réaliser un immeuble de dix étages dont l’impact au niveau de la rue serait le plus faible possible.
Cette apparente contradiction fonde le projet : un immeuble composite constitué d’un bâtiment bas, qui s’inscrit dans la continuité de la rue, et d’un bâtiment haut qui s’élève dans le ciel, légèrement en retrait.
L’immeuble bas appartient à l’univers de la rue, des continuités, du piéton. Il dialogue avec les immeubles existants. L’immeuble haut s’élève en se détachant, de façon à bien se distinguer de la strate de la ville traditionnelle. Cette façon de l’élever dans le ciel permet de multiplier les vues principales et de préserver au mieux la vision du ciel pour les usagers de la rue. Quelques logements complémentaires prennent place dans deux petites ailes situées à l’arrière dans la cour.
L’organisation des volumes permet de réaliser le nombre de logements attendu, sans sacrifier ce qui est essentiel dans la qualité intérieure d’un logement : des orientations multiples pour tous, des cuisines éclairées naturellement, une organisation fonctionnelle des pièces de vie.
Le rez-de-chaussée est un entrelacs de patios plantés et de passages qui annonce la richesse volumétrique de l’immeuble. Le hall est généreux et lumineux, traversant entre rue et jardin intérieur, comme les locaux vélos, qui sont spacieux et fonctionnels.
Les façades sont revêtues d’un enduit à la chaux ou d’un bardage métallique. La couleur des enduits est en harmonie avec les immeubles de la rue. Le bardage est très clair, de façon à faire pénétrer la lumière du soleil dans le cœur d’îlot. Les volumétries sont simples, elles expriment une rationalité constructive et technique. Les ouvertures très larges permettent de maximiser les apports de lumière naturelle et mettent en avant les relations visuelles avec l’extérieur.