Pour chaque groupement ayant atteint les demi-finales, puis la finale, le 9 juillet 2019 fut un crève-cœur, sauf pour le groupement lauréat* de la consultation pour la réalisation d’un programme immobilier de 32 000 m² (quatre bâtiments) comprenant le futur siège social de Samsic, à EuroRennes. En même temps que celui du vainqueur, étaient dévoilés les projets non retenus. De quoi se faire sa propre opinion quant au choix du jury. Communiqué.
A noter que les équipes devaient être composées de trois agences d’architecture minimum dont obligatoirement une agence du territoire rennais.
Marc Mimram + Brenac & Gonzalez & Associés + Line Up Architecture (finalistes)
Le projet installe une ambiance très urbaine au niveau du piéton avec une continuité végétale entre les bâtiments et un traitement des rez-de-chaussée et entresols marqué par de grands jambages unifient l’espace et accueillent activités et commerces.
En s’élevant, chaque bâtiment se développe avec son propre principe : une fenêtre sur la ville pour le bâtiment mixte, un grand atrium vitré qui s’ouvre en porche sur l’octroi pour les bureaux et enfin une structure qui enracine la tour telle une mangrove, et crée un espace de péristyle au rez-de-chaussée.
Ainsi la tour émerge et devient un faisceau de cannelures de hauteurs différentes. Elle se plisse pour loger chaque appartement et lui offrir une loggia protégée et végétalisée, et trouve en son sommet un espace commun en terrasse sur la ville.
«L’unité par la trame, l’écaille, le motif, la grille structurelle passe de bâtiment en bâtiment et se décline pour correspondre aux différents besoins, aux différents usages de chaque programme», explique le groupement. «Une arborescence urbaine, structurée et pérenne», conclut-il.
Sou Fujimoto + Dream + a/LTA
La tour émerge au milieu d’un ensemble de bâtiments au principe architectural similaire : une trame métallique les enveloppe en s’évasant vers les étages pour accueillir des balcons ou dessiner une toiture tout en transparence.
Revêtue d’une résille protectrice, la tour, telle une branche, est constituée de trois « pousses » successives, dont chaque naissance créée un pallier d’espace commun ; les balcons évoquent autant de «bourgeons» qui foisonnent.
«La silhouette du projet se dévoile le long du travelling ferroviaire marquant l’entrée de ville de Rennes et plus largement de la Bretagne. La tour est le symbole de la biodiversité et de l’architecture du XXIe siècle, intimement liée à son environnement et à la planète», indique le groupement. «Résolument de leurs temps, le dessin et les reliefs de l’ensemble de l’ilot sont un clin d’œil à leurs sœurs ainées et offrent de nouveaux lieux incroyables à l’ensemble des Rennais», conclut-il.
Jakob+Macfarlane + Jacques Boucheton architectes + Atelier L2
Les quatre bâtiments adoptent des silhouettes très différentes en exprimant fortement des trames structurelles en béton dans lesquelles se glissent les programmes. Les bureaux bénéficient de larges plateaux ouverts sur le paysage par de grands cadres, quand le bâtiment mixte dessine une variation horizontale qui fait enseigne sur les voies ferrées.
La tour développe une ligne fuselée et facettée tout en ménageant pour chaque logement un espace de loggia.
«Inspirés des roches granitiques qui composent le paysage de la Bretagne. Le granit est multiforme, se taille, s’assemble, se compose», souligne le groupement.
Bruther + Christian Kerez + David Cras
À partir d’une réflexion qui «sculpte» l’espace urbain du projet, chaque bâtiment se déploie dans des configurations originales. Leurs formes dialoguent ainsi entre elles dans une architecture épurée de verre et de béton.
Fruit d’une réflexion structurelle ambitieuse, la tour s’élance comme une vrille irrégulière dont les inclinaisons varient pour lui donner une silhouette différente selon les points de vue.
«C’est l’invention d’un nouveau paysage urbain (…) Les quatre bâtiments ne développent pas la même architecture mais une diversité de formes et de vocabulaire architectural suggéré par les volumes dynamiques et fluides du masterplan», conclut le groupement.
*Pour le projet lauréat, lire notre article EuroRennes, le projet lauréat de Julien de Smedt (JDSA)