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Les 7 péchés capitaux de l’architecture – Péché n°6 – La dysphasie

24 mai 2022

 Dysphasie péché 6

Les architectes sont à la pointe de l’innovation, ils sont modernes, tournés vers l’avenir. Du moins selon « l’image » qu’en ont les gens ordinaires. À l’ère d’Internet, ils devraient donc savoir très bien communiquer. Qu’en est-il, en fait ? Dysphasie ?

Où sont les architectes ?

Nul ou presque ne les voit dans nos villes. Je m’amuse parfois à demander aux gens s’ils savent combien il y a d’architectes à Toulouse. Leurs réponses montrent combien ils sont invisibles : « Quelques dizaines ? Oh, peut-être même 50 ou 60… ». Non, il y a 562 architectes à Toulouse ! Et je ne parle même pas de la métropole qui doit en compter 700 environ. Je ne suis pas sûr qu’une dizaine d’entre eux soit visibles, par exemple en ayant une vitrine. Il y a en France environ autant d’agents immobiliers que d’architectes. Les premiers, on les voit bien, partout. Où se cachent donc les seconds ? 

Les architectes sont ignorés

Comment s’étonner dans ces conditions que les gens nous ignorent ? « Nous ignorent » car ils ne nous recherchent pas, puisque nous leur envoyons le signal qu’ils ne nous intéressent pas. Et « nous ignorent » dans le sens qu’ils ne savent pas, mais pas du tout, ce qu’est notre métier, la maîtrise d’œuvre, en quoi elle est utile, indispensable même. Ils ne savent pas pourquoi tout le monde a besoin d’un guide fiable, donc indépendant, dans l’aventure de faire construire. Les architectes se ferment aux gens ordinaires. Tragique erreur, car leurs « chers élus » ne sont que des gens ordinaires, élus un jour, et qui, en tant que tels, continuent d’ignorer les architectes. 

Les architectes « hors sol »

Les architectes rêvent de vivre dans un monde qui n’existe pas, qui n’a jamais existé. Un monde utopique où chacun comprendrait l’importance de l’architecture et de la qualité de son cadre de vie, où la pertinence du rôle des architectes serait une évidence, où la valeur apportée à leurs clients en particulier et à la société en général serait reconnue. Bref, où ils n’auraient pas à communiquer sur ce qu’ils sont et sur leurs atouts. Les architectes sont des rêveurs hors sol. 

Les architectes ne communiquent pas – ou très mal.

Pour obtenir cette reconnaissance, cette compréhension de leur rôle, il leur faut commencer par expliquer en quoi elle serait méritée. Jusqu’ici, nous sommes d’accord. Mais voilà, la communication, la com’, ne s’improvise pas. C’est tout un art, ou du moins, tout un métier.

1er principe – Il faut parler aux gens de ce qui les intéresse, pas d’autre chose
Nous sommes tous faits comme cela. Nous-mêmes, quand nous allons acheter quoi que ce soit, nous voulons des réponses à nos préoccupations, pas à celles du vendeur. En recherchant des produits industriels sur internet, je suis très étonné de voir encore des entreprises qui prennent la peine de parler d’elles-mêmes, de leur usine, de leur histoire, alors que seul le produit que je recherche m’intéresse. 

L’architecture n’intéresse pas les gens. Pourquoi ? Parce qu’ils ne savent pas ce que c’est. Pire, parfois, ils croient le savoir et ils confondent presque toujours « architecture » et « esthétique » ou « imitation de la tradition » (traduire : « du passé ») ou, à l’inverse, « création originale à la mode » (ce qui est un oxymore, une contradiction). 

Non, l’architecture est l’affaire des architectes, pas de leurs clients. Inutile de tenter de les transformer en architectes en quelques rendez-vous, sans suivre cinq années d’école d’architecture. C’est l’échec assuré, lequel ne fait que creuser le fossé d’incompréhension entre les architectes et la société. Il ne s’agit pas du tout de considérer les clients comme étant moins cultivés en général que les hommes et les femmes de l’art, c’est même souvent l’inverse. Sauf en matière d’architecture, discipline complexe à aborder, subtile même, qui demande d’avoir du recul, une longue réflexion pour savoir de quoi il s’agit ! L’architecture, c’est l’affaire des architectes, pas de leurs clients. 

Bien sûr, la meilleure architecture possible, pour les clients, pour l’intérêt général – et pour être fidèle à notre choix quand on a prêté serment à l’Ordre – doit toujours être recherchée. Mais cela n’a rien à voir avec le contenu de la communication des architectes envers les néophytes.

Le meilleur moyen pour espérer créer une bonne architecture est d’obtenir d’abord la confiance de son client. Et donc, de lui montrer qu’il est écouté et compris.

2ème principe – Pour savoir ce qui intéresse les gens, il faut le découvrir
Encore une lapalissade. C’est pourtant fondamental dans la com’, et là aussi, c’est oublié des architectes. Ce qui intéresse les gens est presque toujours différent d’une personne à l’autre, même s’il y a quelques constantes transversales. 

Ces constantes sont : la qualité des travaux, les bonnes idées d’aménagement intérieur, le respect du budget (réel, c’est-à-dire strict, évidemment), la sécurité totale de l’opération (et notamment la clarté des engagements). Ces préoccupations trouveraient des réponses parfaites dans ce que proposent les architectes, pour peu qu’ils veuillent bien adapter leur façon de faire à la société actuelle. Par exemple, en supprimant les programmes dans leurs contrats qui les piègent à coup sûr et qui sont une entorse à leur éthique.

Mais ce qui intéresse chacun, à titre personnel, reste à découvrir. Comment faire ? Il faut mener l’enquête, interroger les gens, les faire parler de ce qui les intéresse. Pour cela, pratiquer l’écoute active.

3ème principe – L’écoute active
C’est écouter l’autre, en notant le moindre détail, le moindre mot d’apparence superflu mais qui en dit long. C’est percevoir non seulement tout ce qui est exprimé verbalement mais aussi, entre les lignes (entre les phrases, en l’occurrence) ce qui n’est pas dit par des mots : un changement d’attitude, une crispation, un léger écarquillement des yeux, etc. Bref, en étant un récepteur très sensible.

Plus encore, l’écoute active, c’est surtout laisser parler l’autre de ce qu’il veut, comme il le veut. Sans l’orienter, en rien, même s’il se trompe, même s’il y aurait beaucoup à dire là-dessus. L’autre doit nous emmener où il veut ; lui, pas nous. En pratique, il faut se limiter strictement à l’encourager à parler (Ah bon ? Comment cela ? Dites m’en plus…). Il faut D’ABORD écouter et découvrir, et seulement, ENSUITE répondre, quand on croit avoir TOUT découvert.  

C’est un exercice complexe, qui demande une très grande maîtrise de soi. Je présume qu’on n’enseigne pas beaucoup l’écoute active à l’école d’architecture…

Ensuite, les préoccupations de l’interlocuteur étant découvertes, préoccupations qui n’ont souvent rien à voir avec l’acte de construire lui-même, l’architecte peut convaincre, « communiquer », avec des arguments et des qualités qu’il saura présenter à son interlocuteur. Les architectes ont de la chance, leur métier – la maîtrise d’œuvre indépendante par un professionnel fiable – est de très loin la meilleure solution pour ceux qui veulent faire faire des travaux.

Savoir communiquer est essentiel, surtout pour une profession ignorée par ses clients potentiels comme par les Pouvoirs Publics. Tout le monde communique, partout, parfois avec talent. Pourquoi les architectes, qui ont tant à dire, devraient-ils s’en priver ?

Jean-François Espagno

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Par Jean-François Espagno Rubrique(s) : 7 péchés capitaux, Chroniques de Jean-François Espagno

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