L’agence lyonnaise Segond-Guyon Architectes (Guillaume Segond, Claude Guyon) a livré en 2018 la réhabilitation et l’extension du lycée Théodore Monod à Nouakchott, en Mauritanie. Architecture simple et bioclimatique, techniques et matériaux locaux, une approche en coût global (5,6M€) pour ce bâtiment de 7 000m². Communiqué.
Le programme d’extension du lycée Théodore Monod à Nouakchott, réalisé pour l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger (AEFE) maître d’ouvrage, intègre des contraintes climatiques fortes, sur un site dont les bâtiments existants avaient été dessinés selon des conceptions bioclimatiques avancées pour l’époque. Le nouvel ensemble conçu par l’agence Segond-Guyon redonne une structure et une lecture simple tout en dissociant et reliant les différentes fonctionnalités.
Le lycée Théodore Monod, installé depuis 1983 sur le campus diplomatique de l’ambassade de France à Nouakchott, devait augmenter ses capacités d’accueil et restructurer l’organisation de ses bâtiments. Le programme intègre trois notions importantes dans le contexte d’un budget serré : une architecture simple et bioclimatique, des techniques et matériaux usuels en Mauritanie, une approche en coût global.
En harmonie avec les bâtiments existants dessinés par l’architecte André Ravereau (1919-2017), qui ont été réhabilités, le projet a recherché à « construire » le site en définissant les vides et les circulations qui tissent les liens du bâti avec son environnement construit et paysager.
Les façades du lycée Théodore Monod sont constituées d’un double mur ventilé. La paroi intérieure porteuse se compose d’une ossature en béton armé avec un remplissage en aggloméré creux. La paroi extérieure est constituée d’un autre mur agglo de plus faible épaisseur avec chaînages, la finition est réalisée par un enduit fin ou un habillage en pierre de taille (de la région d’Attar). Les deux parois sont séparées par un vide d’air ventilé de 5 cm. les brise-soleil verticaux et horizontaux sont réalisés en béton.
Pour l’isolation thermique et l’étanchéité des toitures, au dispositif technique classique contemporain (deux couches haute densité), a été ajoutée une technique traditionnelle avec l’emploi de coquillages associés au sable. La blancheur des coquillages permet une réverbération importante du soleil et évite donc un échauffement de la dalle de toiture et par transmission celui des espaces inférieurs.