Pour la 4ème année consécutive, La Fédération des Promoteurs Immobilier Occitanie Toulouse Métropole ont accompagné les étudiants du Master en architecture de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse dans un projet de fin d’études destiné à apporter des réponses aux enjeux de développement de l’agglomération toulousaine. Au programme de cette 4ème session : «Les Utopies Ferro-phériques ou comment réinventer les réseaux de transports de Toulouse Métropole». Communiqué.
Depuis 2015, la Fédération des Promoteurs immobiliers Occitanie Toulouse Métropole et l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse collaborent au sein d’un projet pédagogique novateur pour imaginer la métropole toulousaine de demain.
Ce module d’enseignement baptisé «Utopies» a pour but de créer une réflexion partagée entre professionnels de la promotion immobilière, enseignants et étudiants, afin de faire émerger des visions communes et des solutions innovantes aux défis du développement urbain. Il permet aussi aux étudiants de mieux connaître la diversité des acteurs du secteur et leurs modes de travail, facilitant ainsi leur future intégration professionnelle.
Durant un semestre, 35 étudiants de Master 2 de l’ENSAT se sont donc interrogés sur l’évolution des réseaux de transports ferroviaires et du périphérique de l’agglomération toulousaine dans les années à venir.
Les utopies ferro-phériques – les quatre projets étudiants sélectionnés lors de l’édition 2019
Pôle Multimodal Niel, par le diplômant Cyril Hermosilla
Pour pouvoir assumer l’augmentation du transport en commun, La Métropole Toulousaine de demain se dote de trois pôles gares principaux : La gare Matabiau, Les Arènes et le nouveau pôle multimodal de Niel. Une plus grande disponibilité foncière par rapport à Saint-Agne, une station de métro fantôme en son sous-sol aujourd’hui inexploité ainsi que la proximité du périphérique rend ce projet niché dans la pente du terrain évident. Accompagné par la transformation du boulevard périphérique en boulevard urbain accueillant un tramway circulaire sur tout son tracé, ce pôle s’impose comme nouvelle centralité articulant activité, habitat et commerce avec la topographie paysagère de Pech David.
Parc du Palays, par la diplômante Lisa Kamper
L’échangeur du Palays est aujourd’hui un des ouvrages routiers les plus complexes de France posé sur une topographie artificielle séparant physiquement le campus universitaire Paul Sabatier, le Centre National d’études Spatiales de l’Ecole Nationale Supérieure Agronomie et de l’Innopôle de Labège. Grâce à la pacification du périphérique en boulevard urbain et le changement d’affectation radical de ses bretelles, un parc centipède en trois dimensions relie l’ensemble des entités bordées d’équipements de recherches partagés. Ce projet de centre scientifique se glisse alors dans un parcellaire hors norme formé par l’ancien échangeur profitant d’une topographie et d’ouvrages aussi artificiels que réinterprétés.
L’îlot Culture, par la diplômante Manon Jauzac
La pacification du boulevard périphérique toulousain en boulevard urbain sur sa trajectoire ouest génère, en dehors de l’accueil d’un tramway circulaire pour une mise en réseau efficace des systèmes déjà en place, la valorisation de friches en bordure de route. En bordure du campus de l’INSA, au croisement avec le Canal du Midi, le boulevard s’est creusé d’une faille passant en dessous du Canal du Midi. Il s’agit alors d’un espace commercial, social et culturel qui amorce la topographie tout en exploitant cette nouvelle terre agricole pour la production. L’ancien périphérique se transforme alors en médiateur entre ville et campagne redonnant au Canal du Midi son rôle historique de transport de marchandise agricole.
La pyramide d’Oncopole, par le diplômant Brice Viricel
La transformation du périphérique en boulevard urbain, l’activation de la route d’Espagne en tramway et la liaison de transports en commun avec les Arènes génèrent une nouvelle centralité au nord de l’Oncopole appelant une redéfinition des infrastructures routières et l’accueil d’un pôle de mobilité. Cet emplacement identitaire et clé en bordure de la Garonne et de son parc, avec une vue dégagée sur les Pyrénées sera la nouvelle centralité, entrée de ville faisant cohabiter commerces, restaurants, hôtels et hôtels d’entreprises au-dessus d’un pôle de mobilité. Cette émergence pyramidale de 30 niveaux reflètera l’identité de la Métropole toulousaine sculptée pour une génération tournée vers la réintroduction de la nature en ville.