Livré en 2018, l’hôtel 4 étoiles conçu par ECDM (Emmanuel Combarel, Dominique Marrec Architectes) se démarque avec une innovante façade en ardoise naturelle. Dans le XVIIIe arrondissement de Paris, il surplombe le boulevard périphérique tout en offrant une vue imprenable sur le Sacré Cœur. Communiqué.
Le programme de 7 025 m² SHON comprend un hôtel de 190 chambres, un restaurant, des salles de réunion, un siège social et un bar en roof-top offrant des vues incomparables à 360°.
«Nous avons pensé cet hôtel comme une succession de plans et séquences venant condenser le long travelling qui conduit le voyageur à Paris», explique ECDM qui avait imaginé l’accès à l’hôtel se faisant depuis un accueil sur le toit de la ville. L’idée demeure avec un bar en roof-top d’où, pour le visiteur, appréhender et comprendre Paris, «ce territoire ouvert qui se déploie dans un continuum sans limites, dont l’horizon blanc est ponctué d’émergences magnifiques».
Le parti pris du projet était donc de créer un lieu caractérisé, surprenant, une destination, un repère, une connivence, un point de vue sur la capitale. La volumétrie du bâtiment contribue à l’affirmation d’un périphérique appelé à devenir un boulevard urbain habité, un paysage métropolitain.
L’enveloppe construite s’inscrit dans un gabarit parfaitement défini dont la volumétrie est pensée en continuité du projet de l’hôtel d’entreprises de Zundel et Cristea. A la manière d’un livre ouvert, les éléments architectoniques sont mis en correspondance, inscrits dans un même alignement : le socle est parfaitement prolongé, tout comme les génératrices qui définissent le faitage, les reculs ou les figures d’attique.
«Au départ, le programme commandait trois hôtels de différentes catégories, du 2 au 4 étoiles. Nous avons organisé les programmes en les empilant de sorte à les déployer en de larges plans entièrement dédiés à un unique usage», explique Dominique Marrec. Séduit par le déploiement en hauteur du bâtiment en une succession de plans d’une grande limpidité spatiale, le maître d’ouvrage a finalement choisi de n’exploiter qu’un seul hôtel 4 étoiles, le dynamisme de l’édifice demeurant au-delà des imprévus du programme.
Les différents plateaux sont articulés autour d’un espace technique central. L’organisation des différents plans emprunte au modèle tertiaire un dispositif rigoureux et efficace, tant du point de vue spatial que technique.
Le centre, largement dimensionné, est dévolu aux fluides et aux circulations verticales, libérant de larges surfaces parfaitement modulables, avec une très forte valorisation des façades. Les plateaux sont ainsi totalement dégagés de tout élément encombrant. Les plans sont simples, rationnels, le repérage est aisé ; à chaque niveau, aux extrémités des circulations, de grands cadrages sur la ville font entrer largement la lumière naturelle dans les espaces de distribution horizontale.