Le cabinet d’architecture italien MoDusArchitects a livré en septembre 2019 l’Office du tourisme de Bolzano en Italie. Ce projet de 430m², intitulé TreeHugger, est un audacieux bâtiment en béton qui enveloppe l’espace public et un arbre monumental de ses courbes sinueuses. Communiqué.
Situé juste à l’extérieur du centre historique de la ville du Tyrol du Sud, à côté du Palais épiscopal de Bressanone, ce bâtiment en béton est le dernier épisode d’une série d’«homicides architecturaux» datant des années 1800 jusqu’aux années 1970.
TreeHugger reprend harmonieusement les qualités de légèreté des structures antécédentes du site, qui étaient dédiés à l’accueil des visiteurs, avec leurs caractéristiques respectives de colonnes minces, de loggias profondes et de surplombs délicats.
Le projet soulève son corps sur la pointe des pieds et libère le niveau du sol pour le donner à la ville comme un espace public. De nouvelles connexions visuelles sont faites non seulement avec le bâtiment principal du Palais épiscopal mais aussi avec les pavillons auxiliaires chinois et japonais qui marquent les coins des jardins du Palais.
Les courbes exotiques et sinueuses des pavillons d’angle sont réinterprétées dans le bâtiment conçu par MoDusArchitects qui se transforme en une nouvelle porte d’entrée pour la ville de Bressanone.
Le site est caractérisé par un arbre monumental existant qui régit la conception. TreeHugger se tord et tourne autour du platane central pour former un lien indissociable entre la nature et l’édifice. Les qualités visuelles et tactiles des murs rugueux du béton martelé et l’écorce écailleuse du platane s’imitent dans leur juxtaposition.
Avec le tronc d’arbre comme point d’appui, cinq travées arquées libèrent le bâtiment du sol, accompagnant l’arbre vers le haut pour dessiner un cadre ouvert autour de la couronne de l’arbre.
Afin d’atteindre la surface verticale et transparente de la coque extérieure en béton, la pleine hauteur des murs a été coulée d’un flux et en sections successives pour former un anneau continu de neuf mètres de haut, dans lequel les plaques de béton ont ensuite été coulées.
La courbure des murs, ainsi que les dalles de plancher forment une composition collaborative dans laquelle la forme, la structure et les façades du bâtiment ne font qu’un.
TreeHugger est presque entièrement vitré au rez-de-chaussée, qui abrite les espaces publics et les cabines d’information, afin de permettre une transparence et une perméabilité maximales.
L’entrée est clairement marquée par les fenêtres et le grand surplomb s’accroche à la nouvelle place. L’étage supérieur, abritant les bureaux administratifs, est fermé et énigmatique dans l’enchaînement de ses surfaces convexes.
Avec ses courbes accueillantes équilibrées par la tectonique, TreeHugger dialogue avec son contexte historique tout en attirant organiquement les passants et les visiteurs comme un aimant dédié au partage de la culture locale.