Elodie Nourrigat et Jacques Brion (NBJ Architectes), avec Triptyque, architecte associé, ont livré fin 2017 le nouveau Centre Technique Municipal de Blagnac (Haute-Garonne), un projet de 6 000 m² (7,8M€ HT). D’un lieu de travail vers un lieu de vie. Communiqué.
Situé en bord de voie rapide, le Centre Technique Municipal de Blagnac prend place au cœur d’une ZAC caractérisée par un programme hautement industrialisé. Néanmoins, une zone boisée classée ainsi qu’un cimetière sont positionnés à la lisière du site.
Ces éléments constituent la spécificité principale de ce programme. Ainsi, le parti architectural et urbain vise à constituer une véritable pièce urbaine, capable de marquer une entrée à la ZAC, de dialoguer avec son environnement. Il s’agit de créer une architecture portant une image identitaire tout en répondant aux enjeux majeurs de fonctionnement du programme.
L’implantation du corps bâti vise à un double dialogue avec le paysage. Tout d’abord avec l’environnement proche, car son positionnement permet d’utiliser le corps même du bâtiment afin de constituer une enveloppe au site, minimisant de fait les nuisances possibles et assurant une protection sonore, tant vers l’intérieur du site que pour les activités internes.
Le soubassement a été traité de manière unitaire et accueille les activités propres à un centre technique (ateliers, espaces de stockages). La partie supérieure est le réceptacle des bureaux et des lieux de vie du personnel municipal.
La façade constituée de panneaux fibre-ciment Equitone trouve à l’étage une mise en épaisseur par le biais d’un dispositif de double peau. L’inclinaison et les perforations de celle-ci visent à obtenir des performances techniques et acoustiques à même d’offrir un confort maximal aux bureaux et aux lieux de vie. Ce dispositif offre la possibilité de créer une vaste terrasse située à proximité directe des espaces de détente et de restauration créant ainsi un lieu accueillant et convivial.
L’aspect unitaire engendré tant par la forme que par les matériaux utilisés entre en dialogue avec le grand paysage rompant ainsi avec l’image usuelle d’un centre technique. Le bâtiment constitue une ligne d’horizon tel un socle valorisant le paysage environnant.
Le projet cherche à s’inscrire en douceur dans le site, comme une ligne topographique qui viendrait se replier pour constituer une intériorité à la parcelle et par la même offrir de véritables façades urbaines garantes de son insertion dans le territoire.