Etat : en cours. Année : 2017. Ville : Paris. Equipe : Stéphane Malka Architecture. Le parti est de «greffer» des extensions aux appartements, ces extensions individuelles directement clipsées sur la façade existante du bâtiment. En cours ? Dans le XVIe arrondissement ? En cours annonce le communiqué !
Situé au cœur du XVIe arrondissement de Paris, à quelques encablures de la Seine, cet immeuble des années 1970 est énergivore, comme la majorité des bâtiments de cette époque. Avec des performances énergétiques médiocres dues à la présence de ponts thermiques, à son isolation et à la vétusté de ses fenêtres, sa consommation moyenne d’énergie est de 190KWh/m²/an.
De fait, les appartements trop petits et peu éclairés ont mené les copropriétaires à faire appel à Stephane Malka afin d’optimiser leurs biens.
La loi Alur ne permettant pas de surélever l’immeuble, nous avons pris le parti de greffer sur le bâtiment une succession d’extensions, d’oriels et de loggias ; chaque habitant peut ainsi commander la superficie nécessaire à son propre épanouissement.
La structure des boites est constituée de bois porteur bio-sourcé, réalisé à partir de particules de bois et de copeaux, ce qui leur permet une légèreté et une grande flexibilité de mise en œuvre sur site. Modulable et monté en atelier, chaque cube est directement clipsé sur la façade existante du bâtiment.
L’accumulation des extensions en façade réduit quant à elle la consommation énergétique du bâtiment par 4, et classe la réhabilitation de cet immeuble en Plan Climat consommation moyenne d’énergie de 45KWh/m²/an. Ainsi le bâtiment se transforme et s’adapte aux besoins réels de ses habitants.
Les logements de rez-de-chaussée s’étirent vers le jardin intérieur. Ces extensions permettent aux habitants du 1er étage de bénéficier de larges terrasses privatives ouvertes au ciel. Ainsi, chaque cube autorise deux niveaux d’extensions, une couverte et une ouverte en son plancher haut. Des terrasses interstitielles privées et communes se génèrent donc par défaut, en négatif des loggias.
Utopie d’hier, Architecture d’aujourd’hui, la mutation des villes doit se construire sur le patrimoine existant. «Para-cité» la ville, littéralement, s’y adosser, panser la ville et son patrimoine dans une logique de transformation. Par superposition, addition et extension du patrimoine bâti plutôt que dans celle univoque de la tabula rasa.