Martin Duplantier Architectes a livré au premier trimestre 2017 le Campus HEC Paris, à Jouy-en-Josas (Yvelines) au bord du plateau de Saclay. Sur 2 042 m², avec un budget de 9,4 M€, le programme compte 192 logements neufs, des espaces communs, des bureaux, des lieux de vie… Un projet qui s’appuie sur l’ADN moderniste du lieu. Pour lui conférer une modernité nouvelle ? Communiqué.
Situé au bord du plateau de Saclay et de la vallée de la Bièvre, le campus HEC jouit d’un emplacement privilégié. Le parc de 138 hectares rassemble des équipements sportifs prestigieux, une vaste zone forestière et un plateau habité par des bâtiments de 1962 conçus par l’architecte René Coulon.
Martin Duplantier a d’abord livré avec David Chipperfield le bâtiment MBA en 2012, à la lisière de la forêt, face aux champs agricoles du plateau de Saclay.
En rénovant et densifiant le parc résidentiel, l’agence s’est concentrée sur le cœur du campus et son ADN moderniste : des bâtiments sur pilotis, orientés est-ouest, flottant dans les arbres et libres de tout vis-à-vis. Ainsi les nouveaux logements revisitent ces ingrédients fondateurs tout en leur conférant une modernité nouvelle.
L’enjeu du projet était d’intégrer et réinterpréter les particularités des bâtiments d’origine tout en venant s’implanter dans un système déjà en place. Loggias, pilotis et porosité des rez-de-chaussée constituent autant de qualités à mettre en valeur dont l’agence s’est inspirées dans le dessin du bâtiment neuf, l’intervention de réhabilitation s’attachant de son côté à les conserver.
Les bâtiments neufs sont projetés sur quatre étages avec pilotis, orientés parallèlement aux existants. Le rez-de-chaussée est laissé libre de toute occupation.
Les logements sont tous dotés de loggias, reprenant ainsi la thématique de l’existant, tout en offrant aux chambres les qualités intrinsèques de cet espace.
Les chambres simples sont constituées d’un espace de vie de 16.5m² et d’une loggia de 1m de profondeur. Les chambres PMR occupent deux trames et sont aménageables aussi bien en tant que T1 que de T2. Un système de cloison amovible permet en effet de séparer la chambre du salon.
Les T2 occupent l’extrémité sud du bâtiment et bénéficient ainsi d’une triple orientation. L’ouverture de la pièce commune occupée par la cuisine permet d’animer les pignons, tout comme le balcon filant, qui permet de rompre avec le système bi-orienté d’une typologie de barre habituelle.
La structure, contrairement à celle des bâtiments existants, est réalisée en poteaux-poutres afin de garantir une flexibilité maximale d’aménagement. Les typologies étant amenées à évoluer, des colocations diverses peuvent y être aménagées à peu de frais. La matrice en façade représente la meilleure réponse à une possible évolutivité de ces typologies.