Taillandier Architectes Associés a livré en novembre 2020 à Saint-Jory (Haute-Garonne) le groupe scolaire Sainte-Geneviève. L’établissement de 4 949 m², bâti avec un budget travaux de 6,11 M€ HT, compte une école maternelle, une école primaire, un collège et un lycée pour une capacité totale de 1000 élèves. Communiqué.
Le groupe scolaire Sainte-Geneviève était situé précédemment dans le centre-ville de Saint-Jory. Il accueillait des enfants de la maternelle au collège, dans des bâtiments vétustes et étriqués qui n’étaient plus aux normes. La municipalité souhaitant requalifier son centre-ville en installant sa future mairie dans un des bâtiments historiques de l’ensemble scolaire, le temps était venu de quitter les lieux pour un établissement spacieux et contemporain.
Le terrain choisi est situé entre la route de Paris et le chemin de Ladoux. Ces voies raccordent le sud-est de Saint-Jory au centre-ville. En créant de nouvelles voiries plantées et en intégrant des continuités piétonnes et des pistes cyclables pour desservir le site – qui propose un parc arboré dédié à la détente et aux loisirs – le projet apporte des respirations et des connexions dans cette mixité urbaine et programmatique qui accueille le complexe scolaire et des logements.
L’unique bâtiment est constitué de trois ailes formant un « U ». Deux des ailes du bâtiment sont en R+1, la troisième donnant sur la Route de Paris est en R+2. L’enjeu d’un tel établissement accueillant des enfants d’âges très différents est de proposer un bâtiment permettant de dissocier les flux des petits et des grands, et de créer deux entrées distinctes : une pour la maternelle et le primaire, et une pour le collège et le lycée.
De cet enjeu découle donc trois entités – la maternelle/primaire, le collège/lycée et les espaces communs – articulées ensemble. Le parti pris du projet est de relier les deux entités scolaires par l’ensemble des espaces communs en proposant un bâtiment en forme de « U ». Cette implantation permet de créer un espace intérieur protégé afin d’accueillir les espaces de récréation des élèves, tout en proposant un ensemble compact afin de réserver le plus d’espace possible aux cours de récréations. La forme en U s’adapte ainsi, aux limites de la parcelle.
Les espaces accueillant les élèves les plus âgés se trouvent côté route de Paris, là où la façade principale du bâtiment s’affirme et s’ouvre sur le reste du quartier. Les plus jeunes ont accès au bâtiment en cœur de l’îlot, où la relation avec le quartier est plus douce. Tous les espaces communs sont regroupés entre les deux entités afin d’en assurer la liaison. La première aile, au nord-est, accueille donc les salles de classe de maternelle en rez-de-chaussée, et les salles de classe de l’école primaire en R+1.
L’aile centrale, au nord-ouest de la parcelle, accueille tous les espaces de restauration en rez-de-chaussée, et la salle de Catéchisme, le CDI, l’administration et l’espace enseignants en R+1. Enfin la troisième aile qui se déploie jusqu’en R+2 côté route de Paris, accueille les espaces de travail du collège et du lycée.
C’est au niveau des articulations entre les ailes du bâtiment que se trouvent les halls d’accès aux deux entités scolaires, reliés entre eux par le préau. Une perspective est ainsi créée entre ces deux espaces d’accueil. Ces halls d’accès sont facilement identifiables grâce aux redans dont le volume crée une double hauteur sur la façade principale de la route de Paris, et constituent des parvis abrités.
La volumétrie générale du bâtiment se veut sobre, en proposant un volume en R+2 qui s’affirme sur la route de Paris, axe majeur de Saint-Jory, tandis que les deux autres ailes s’élèvent seulement en R+1 pour une meilleure intégration avec le contexte environnant constitué pour l’essentiel de logements.
L’architecture du bâtiment joue sur de grandes horizontales qui permettent de connecter visuellement toutes les entités du groupe scolaire. Le rythme est apporté par la répétition des fenêtres. Des claustras de brique permettent également de créer des vibrations avec la lumière.
Les façades sont constituées de bandeaux en béton dont l’horizontalité est soulignée par des béquets béton qui permettent également de traiter de manière esthétique la goutte d’eau et ainsi apporter une pérennité aux façades blanches. Les briques et les claustras de béton blanc apportent par endroit une lumière diffuse dans les espaces du bâtiment, tout en créant des vibrations sur la façade, grâce aux jeux d’ombre et de lumière. Les façades sont rythmées par le percement régulier des menuiseries, ce qui leur confère sérénité et stabilité.