Le projet consistait en la restructuration et extension du siège du Syndicat des Eaux et de l’Assainissement du Bas-Rhin à Schiltigheim, près de Strasbourg. Livré en 2016 par l’agence strasbourgeoise Richter architectes et associés, l’ouvrage de 8 340 m² (12,5 M€ HT) souligne le caractère institutionnel de la gestion de l’eau. Communiqué.
Le programme était d’adapter l’existant et d’augmenter la surface du bâtiment : réaliser un outil de travail confortable, fonctionnel et évolutif. Ce programme comprenait le réaménagement du site (centre technique), un centre administratif, un laboratoire d’analyse des eaux et des locaux pour les techniciens. Richter et associés emportaient en concours en 2010.
Situé au cœur d’une zone commerciale en pleine évolution et à l’architecture très hétérogène, il était selon eux important de souligner le caractère institutionnel et pérenne de l’établissement, ainsi que son rattachement aux problématiques environnementales et à la précision scientifique.
«La réorganisation de la parcelle, bien que plus dense, a permis de développer tout autour du terrain, avec le botaniste Philippe Obliger, un écrin végétal composé de haies mixtes, de vergers et de prairies fleuries, propices au développement de la biodiversité, et de libérer totalement le périmètre du bâtiment tertiaire pour y créer un parvis et des jardins», expliquent Jan et Pascale Richter.
Trois patios contrastés, ainsi qu’un long bassin planté d’hélophytes, complètent ce dispositif paysager qui redéfinit en profondeur les transitions depuis l’espace public, l’ancrage au sol du siège et l’environnement immédiat des bureaux.
Le nouveau bâtiment administratif forme un carré parfait, tandis que les laboratoires, «vitrine technologique», constituent une aile à part.
L’intérieur est organisé selon un mouvement diagonal inverse à celui de l’extension : depuis l’entrée à l’angle Sud-Est, le hall s’étire jusqu’au cœur du bâtiment, entre deux patios, un volume en triple-hauteur dont l’escalier mène à la salle des commissions permanentes.
Le plan carré, apporte au SDEA toutes les liaisons fonctionnelles nécessaires aux nombreux services et sous-services et permettra de les faire évoluer. Le cloisonnement est modulaire, la trame alternant petites et grandes travées pour offrir une plus grande variété de surfaces.
«Les façades sont anthracite, noires ou grises, voire vertes selon l’heure et la météo. L’édifice satiné interagit avec la végétation qui l’entoure, le premier constituant l’écrin de la seconde et inversement», concluent Jan et Pascale Richter.